Paris : Les Batignolles en 20 étapes patrimoniales, de la place du docteur Félix Lobligeois au parc Martin Luther King, du boulevard des Batignolles à la rue Cardinet, en passant par la place Clichy, la rue des Dames, le Théâtre Hébertot, le square des Batignolles, jusqu'au boulevard Berthier, le cimetière des Batignolles - XVIIème arr

Le quartier des Batignolles dans le XVIIème arrondissement, 67ème quartier administratif de Paris, est l'héritier d'un ancien village annexé au territoire de la Ville de Paris en 1860. Compris dans un quadrilatère entre la rue Cardinet et la rue de Rome, le boulevard des Batignolles et l'avenue de Clichy, ses limites s'inscrivent dans celles du hameau disparu, amputé de quelques parcelles rendues aux communes de banlieue. Entre hameau historique et nouveau quartier Clichy-Batignolles, développé à partir des années 2010 autour du parc Martin-Luther-King, les Batignolles offrent de jolis contrastes. Le quartier a su préserver un certain pittoresque et une atmosphère de village.

Le territoire de notre actuel XVIIème arrondissement, au-delà des enceintes défensives successives, demeure jusqu'à la Révolution, domaine privilégié des chasses royales. Sur le plateau des Batignolles, propriété de l'abbaye Royale de Montmartre, fondée par le roi Louis VI en 1133-1134, cultures maraîchères et vignobles se développent progressivement sous la houlette des bénédictines. Les Batignolles, mentionnés dans les actes officiels à partir du XVIIème siècle, désignent un grand champ situé à l’emplacement de l’actuel quartier des Épinettes. La Fourche se nomme carrefour de la croix de "l’orme Montmoyen".

À l’ombre du Mur des Fermiers Généraux, élevé en 1787, les Parisiens viennent se divertir dans les guinguettes lors de leurs congés et siroter un petit vin aigre exempte d'octroi. En 1793, les biens du Clergé confisqués sont nationalisés, et les terrains dispersés. Le hameau originel des Batignolles est rattaché à la commune de Clichy-la-Garenne. Les guinguettes connaissent un franc succès tout au long des XVIIIème et XIXème siècles, succès qui fait la réputation du village. Entre Batignolles et Ternes, plaine fertile traversée de chemins de terre empierrés, les champs cèdent parfois la place à de petits bois préservés.

Une ordonnance royale crée le 10 février 1830 la commune autonome des Batignolles-Monceau par indépendance de l'ancien hameau situé au Sud-Est de Clichy. Le village des Batignolles aux proportions modestes, dont le bâti actuel conserve la mémoire, se compose alors de pavillons entourés de jardins, immeubles de rapport dépassant rarement deux niveaux. À la suite de l'implantation du chemin de fer et d'une usine flambant neuve, la commune acquiert une réputation de modernité. L'enceinte de Thiers, surnommée les Fortif', est construite entre 1840 et 1844, modifiant les limites de la commune. Elle sera rasée entre 1919 et 1929 pour laisser place aux boulevards des Maréchaux. Rattachées à Paris en 1860, les Batignolles connaissent un essor économique dès le début du XXème siècle.

Le développement à partir de 2010 de l'écoquartier Clichy-Batignolles et l'implantation en 2018, du Tribunal d'instance, créé au 14 mai 2018 par la fusion des vingt tribunaux d’instance d’arrondissement, devenu en 2020 par fusion avec le tribunal de grande instance, Tribunal judiciaire de Paris, marquent aujourd'hui les Batignolles d'une empreinte différente.

La rédaction a sélectionné 20 étapes patrimoniales afin de découvrir le quartier des Batignolles le temps d'une promenade à travers l'Histoire. 



144bis rue Cardinet / place Charles Fillion - Paris 17
Horaires : Selon la saison Printemps 8h-20h30 - Été 8h-21h30 - Automne 8h-20h30 - Hiver 8h-19h30
Métro Brochant ligne 13

Le square des Batignolles, jardin haussmannien, reprend les motifs développés au sein des grands espaces verts créés sous le Second Empire, à l'instar du parc des Buttes Chaumont ou de la réinvention d'anciennes forêts tel que remodelage du bois de Boulogne. Inauguré en 1867, vaste de 1,66 hectares, le square des Batignolles se déploie sur le modèle du jardin à l'anglaise, pelouses vallonnées, ruisseau alimenté par les eaux de la Seine, cascade, grotte, lac artificiel. L'esthétique exploite les reliefs, les accidents naturels du terrain. Le terrain nivelé s'adapte à l'esprit du jardin paysager et ses points de vue bucoliques. Des perspectives pittoresques se révèlent au bout d'allées sinueuses en réseau concentrique, propices à la flânerie. Le square des Batignolles s'inspire en particulier des Vosges et du Jura. 



77 place Dr Félix Lobligeois - Paris 17
Métro Brochant ligne 13, La Fourche ligne 13, Rome ligne 2

L'église Sainte Marie des Batignolles, place du docteur Félix Lobligeois, dans le XVIIème arrondissement, a été modelée en plusieurs étapes. La première campagne de construction, sous la direction de l'architecte Auguste Molinos, se déroule de 1826-1829. À la suite d'un premier agrandissement en 1834, elle fait l'objet d'une extension d'envergure menée de 1839 à 1851 par l'architecte Paul-Félix Lequeux. Sa façade de style néo-classique, presque austère, s'inspire de l'esthétique sobre de la basilique romaine antique. Quatre colonnes soutiennent un porche de temple au fronton triangulaire. Sainte Marie des Batignolles se distingue par l'absence de clocher, la cloche Étiennette se trouve perchée dans un campanile édifié en 1857.



67 place du Docteur Félix Lobligeois - 74 rue Legendre - Paris 17
Métro Rome ligne 2 / Brochant ligne 13

L'immeuble en angle entre le 67 place du Docteur Félix Lobligeois et le 74 rue Legendre, dans le XVIIème arrondissement, témoigne du bâti originel du quartier des Batignolles, héritage du village annexé au territoire de la Ville de Paris en 1860. Édifié vers 1850, l'édifice aux proportions modestes se développe sur quatre niveaux, rez-de-chaussée commerçant, deux étages carrés et combles sous toit d'ardoise. En arc-de-cercle, il épouse les contours de la place. Cette configuration évoque la nature villageoise de la place du Docteur Félix Lobligeois, à l'origine place principale de la commune des Batignolles-Monceau. 



31 rue des Moines / 96 bis rue Lemercier - 75017 Paris
Horaires : Fermé le lundi / Mardi 9h – 14h et 16h – 20h30 / Mercredi 9h – 14h et 16h – 20h30 / Jeudi 9h – 14h et 16h – 20h30 / Vendredi 9h – 14h et 16h – 20h30 / Samedi 8h30 – 20h30 / Dimanche 8h30 – 14h
Métro Brochant ligne 13

Le marché couvert des Batignolles, entre les rues des Moines et Lemercier, occupe le rez-de-chaussée d'un bâtiment de la fin des années 1970, conçu par le cabinet d'architecte Masse et Ray. Les étages de cette construction moderne sont dévolus à des logements. Si l'architecture du marché manque de charme, les commerçants chaleureux y entretiennent une atmosphère agréable, reflet de la vie de quartier. Les riverains fréquentent assidument les échoppes, boucher, poissonnier, primeurs, traiteurs libanais, berbère, épiceries ibérique, italienne, fleuriste... Les marchands y disposent d'emplacements fixes. Ils offrent une expérience humaine propice à la valorisation des marchandises et du travail des producteurs, des artisans. Les services du marché couvert des Batignolles, ouvert six jours sur sept, sont complétés par le marché bio à découvert, qui se tient au niveau du 34 boulevard des Batignolles, tous les samedis de 9h à 15h. 



44 boulevard des Batignolles - Paris 17
Métro Rome ligne 2

Le Temple des Batignolles dresse sa façade néo-romane au 44 boulevard des Batignolles. Le temple en bois originel est inauguré en 1834 au sein du village Batignolles-Monceau. Il fait place à un bâtiment en pierre ouvert au culte en 1898, au coeur du XVIIème arrondissement de Paris, nouvelle frontière administrative tracée en 1860 lors du rattachement des communes limitrophes au territoire de la Capitale. Membre de l'Église protestante unie de France, cette paroisse réformée mène dès le XIXème siècle, une activité missionnaire. Elle favorise la création de sept nouveaux temples à Paris et en banlieue : Belleville en 1855, Passy-Annonciation en 1862, Neuilly-sur-Seine en 1865, Étoile en 1874, Montmartre en 1875, Bois-Colombes en 1884, Clichy en 1883.



147 rue Cardinet / Pont Cardinet - Paris 17
Métro Pont Cardinet lignes 13, 14 / Rome ligne 2

La Gare Pont-Cardinet, propriété de la SNCF, est desservie par les trains de la ligne L du Transilien de l'ancien réseau Paris-Saint-Lazare. Elle présente un exemple intéressant de valorisation du patrimoine ferroviaire. L'édifice conçu au début des années 1920 par l'architecte Julien Potti remplace un bâtiment provisoire de bois placé boulevard Pereire. La gare au style Art déco, lignes épurées, décor de mosaïque discret, est inaugurée le 15 mai 1922. Briquettes de Vaugirard, voile de béton, ossature métallique, deux voûtes en forme de croix, volumes d'une grande légèreté, elle embrasse modernité des matériaux et des formes. Délaissée au XXème siècle à la suite de l'abandon progressif du trafic de la ligne de la Petite Ceinture, elle connait un renouveau, au tournant des années 2020, dans le cadre du développement du nouveau quartier Clichy Batignolles dont le parc Clichy Batignolles Martin Luther King est la pierre angulaire. 



53 rue des Dames - Paris 17
Métro Rome ligne 2

L'ancienne Usine électrique de la rue des Dames dresse, au numéro 53 de la voie, une façade classée à l'inventaire par arrêté du 20 février 1992. Un fronton triangulaire monumental agrémenté de panneaux de terre cuite surmonte une façade néo-classique, à structure métallique apparente et parement de brique, base de pierre sur trois niveaux. Les éclairs sculptés au sommet des pilastres symbolisent l'énergie électrique. Inaugurée en 1890, aujourd'hui désaffectée et réhabilitée, l'ancienne usine abrite des services administratifs d'EDF-Enedis.



13 rue des Batignolles / 49 rue des Dames / 12 rue Puteaux - Paris 17
Métro Rome ligne 2

Au 13 rue des Batignolles dans le XVIIème arrondissement, l'immeuble daté de 1902, édifié sur les plans de l'architecte Paul Friesé (1851-1917), s'inscrit dans le prolongement de la première usine électrique architecturée au 53 rue des Dames, inaugurée en 1889. Implanté à l'angle des rues des Batignolles et des Dames, le bâtiment ouvre également sur la rue Puteaux. Il reprend l'esthétique de l'usine. Les deux premiers niveaux de pierre blonde sont complétés par trois niveaux à parement de briques surmonté d'un étage de combles sous toit d'ardoise. 



62-64 rue Boursault - Paris 17
Métro Rome ligne 2

Les deux immeubles aux numéros 62-64 rue Boursault dans le XVIIème arrondissement, faux jumeaux de style Art Nouveau, témoignent de l'esthétique architecturale développée au tournant du XXème siècle. Les deux bâtiments sont inscrits à l'inventaire des Monuments historiques par arrêté du 27 mars 2000. Édifiés sur les plans de l'architecte René Auguste Simonet (1865-1947), ils ont été construits à une dizaine d'années d'intervalle et pourtant forment un ensemble cohérent. Leur concepteur a imaginé des façades qui tout en se différenciant répondent à des inflexions similaires, dans la lignée de l'Art Nouveau et d'un rationalisme inspiré par les innovations techniques de l'époque. 



47 rue Dulong - Paris 17
Métro Rome ligne 2

L'Église luthérienne de l'Ascension, lieu de culte protestant au 47 rue Dulong dans le XVIIème arrondissement, appartient à l'Église protestante unie de France. Son histoire s'inscrit dans celle du village des Batignolles. Construite en 1866, elle fait l'objet d'embellissements importants en 1910, sous la houlette des architectes Jean Naville (1871-après 1938) et Henri Chauquet (1872-1957). Ils dessinent une nouvelle façade néo-gothique. À l'intérieur, la création d'une voûte de bois permet d'installer des vitraux signés par l'atelier Charles Champigneulle. 



78 bis boulevard des Batignolles - Paris 17
Tél réservations : 01 43 87 23 23
Métro Rome ligne 2

Le Théâtre Hébertot, situé au 78bis boulevard des Batignolles dans le XVIIème arrondissement, salle à l'italienne de 630 places, est complété par un second espace de 110 places le Studio Hébertot. Édifié en 1838, sur les plans l'architecte Adolphe Azémar (1807-1874), il témoigne de l'histoire de la commune Batignolles-Monceau, rattachée au territoire de la ville de Paris en 1860. Au gré des administrations et des aléas commerciaux, le théâtre a connu la gloire tout autant qu'il a été menacé de destruction. Sous la direction de Jacques Hébertot, de 1940 à 1970, il s'impose comme un pôle culturel incontournable de la scène parisienne. Le Théâtre Hébertot fait l'objet d'une protection patrimoniale, une inscription au titre des Monuments historiques par arrêté du 1er août 1974.



Accès 
- Sud : 151 et 147 rue Cardinet
- Nord-Est : 9 rue Bernard-Buffet 
- Nord : 36 rue Gilbert-Cesbron 
- Nord-Ouest : 5 et 19 allée Colette-Heilbronner, le long du boulevard Berthier, escalier et rampe
Horaires : Ouvert tous les jours de 7h (8h les samedi, dimanche et fériés) à 17h45 (novembre à février), 19h30 (mars, octobre), 20h30 (avril, septembre) ou 21h30 (mai à août)
Métro Pont Cardinet ligne 14 / Porte de Clichy lignes 13, 14

Le parc Clichy Batignolles Martin Luther King est le coeur du nouveau quartier de Clichy Batignolles. Sur les quarante hectares de l'ancienne friche ferroviaire de la gare de marchandises des Batignolles, dix ont été dévolus à cet espace vert. Le projet ambitieux d'un écoquartier s'associe à l'idée d'un jardin parisien écoresponsable. Le chantier débuté en 2004, s'achève complètement en juillet 2021. Le parc paysager de dix hectares ne néglige ni l'esthétique de nombreux points de vue, entre pelouses et zones boisées, ni l'importance des espaces de détente, de loisirs. L'agence Ostry, paysagistes urbanistes, s'est attachée à valoriser la mémoire ferroviaire du site tout en articulant le jardin autour de trois thématiques : les quatre saisons, le sport, l'eau. 



32 boulevard Berthier - 72 boulevard Berthier - Paris 17
Métro Porte de Clichy ligne 13

Au 32 boulevard Berthier, dans le XVIIème arrondissement, les anciens magasins de décors de l'Opéra de Paris, sont aujourd'hui partiellement dévolus aux activités de l'Odéon théâtre de l'Europe. Unique projet à caractère industriel de l'architecte Charles Garnier (1825-1898), cet ensemble édifié entre 1895 et 1898, témoigne de l'adaptation de la forme à la fonction. Les trois bâtiments développés le long de l'ancienne enceinte de Thiers, à proximité du bastion 44, sont disposés autour d'une cour. Les ateliers des peintres, serruriers et menuisiers, restaurateurs sont installés dans le pavillon central, flanqué de deux magasins de décor latéraux. L'inscription à l'inventaire des Monuments historiques par arrêté du 9 avril 1990 protège les Ateliers Berthier.



8 Rue Saint-Just - Paris 17
Métro Porte de Clichy lignes 13 et 14

Le cimetière des Batignolles dépend de la conservation du cimetière de Montmartre. Au Nord-Est du XVIIème arrondissement, au Sud de Clichy le long du boulevard Victor Hugo, il est traversé, depuis 1969, par le périphérique, entre les portes de Clichy et de Saint-Ouen, qui enjambe la partie la plus ancienne de la nécropole. Moins réputé que les grandes nécropoles de Montmartre ou du Père Lachaise, il s'étend pourtant sur 11 hectares. Les 32 divisions accueillent 15 000 sépultures. Le site compte environ 900 arbres de 47 essences, marronniers, érables, frênes, sophoras et platanes. Au cimetière des Batignolles, reposent un certain nombre de défunts renommés, le poète Paul Verlaine, le surréaliste André Breton, la femme d'affaires Hélène Rochas, le jazzman Ray Ventura, la comédienne et courtisane Émilienne d'Alençon, l'homme de théâtre André Barsacq, le réalisateur Jean Boyer et son père le chansonnier Lucien Boyer, le peintre nabi Édouard Vuillard.



Cimetière des Batignolles - Division 11
8 rue Saint-Just - Paris 17
Tél : 01 53 06 38 68
Horaires d’ouverture 
Pour la période du 6 novembre au 15 mars : Du lundi au vendredi de 08h00 à 17h30 - Le samedi de 08h30 à 17h30 - Dimanche et jours fériés de 09h00 à 17h30
Pour la période du 16 mars au 5 novembre : Du lundi au vendredi de 08h00 à 18h00 - Le samedi de 08h30 à 18h00 - Dimanche et jours fériés de 09h00 à 18h00
Métro Porte de Clichy lignes 13 et 14

La tombe de Paul Verlaine (1844-1896), division 11 du cimetière des Batignolles, est la plus visitée de la nécropole du XVIIème arrondissement. Le poète est inhumé au sein le caveau familial auprès de ses parents, Nicolas et Élisa Verlaine. Ils sont rejoints par son fils Georges en 1926. La sépulture se trouve à l'origine division 20, dans la partie la plus ancienne du cimetière. Le tracé du boulevard périphérique, construit entre 1959 et 1973, passe par la nécropole du XVIIème arrondissement. En 1969, un viaduc est édifié afin d'en préserver l'intégrité en l'enjambant. La pollution, la poussière, les vibrations et le bruit engendrés par le passage des voitures délabrent cette portion du cimetière. En 1989, le caveau de la famille Verlaine est déplacé vers le rond-point d'entrée, division 11. Désormais à une place d'honneur, la tombe de Paul Verlaine est la plus visitée du cimetière.



1 place Saint Jean - Paris 17
Horaires : Lundi de 16h30 à 19h - Du mardi au jeudi de 7h45 à 19h30 - Vendredi de 7h45 à 20h - Samedi, dimanche de 9h à 19h30
Métro Place de Clichy lignes 2, 13

L'Église Saint Michel des Batignolles, construite entre 1913 et 1935, est le troisième lieu de culte successif édifié dans le quartier des Épinettes. En 1913, l'architecte Bernard Haubold (1875-1943) imagine un édifice moderniste de style romano-byzantin, briques de Bourgogne et structure de béton. Un campanile prolongement du porche côté Sud compète un plan basilical. À son sommet, l'archange Saint Michel à 37 mètres de hauteur, réplique en bronze de la statue qui se trouve au Mont Saint Michel, oeuvre du sculpteur Emmanuel Frémiet (1824-1910), veille sur la paroisse. Le décor intérieur se distingue par la profusion du mobilier en bois précieux marqueté, chemin de croix, chaire, ambons, stalles et bancs d'oeuvre. L'Église Saint Michel des Batignolles, labellisée Patrimoine du XXème siècle, fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques par arrêté du 29 juin 2016.



7 avenue de Clichy, Paris, France
Tél : +33 1 53 42 40 20
Métro Place de Clichy lignes 2, 13

Le Cinéma des Cinéastes, au 7 avenue de Clichy dans le XVIIème arrondissement, dans le quartier des Batignolles, bénéficie de l'appellation d'art et d'essai. Il répond à des critères stricts et programme majoritairement des œuvres singulières, expression d'une démarche artistique. Il comporte trois salles, la plus grande de 315 places. Le Cinéma des Cinéastes joue le rôle de vitrine de la production indépendante en particulier française et européenne, avec une programmation variée long-métrages, documentaires, courts-métrages. Lieu de rencontres entre le public et les professionnels de l'industrie, il accueille de nombreux événements festivals, rétrospectives, soirées thématiques, cartes blanches à des réalisateurs. 



5 rue Biot - Paris 17
Métro Place de Clichy lignes 2, 13

L'Européen, au 5 rue Biot dans le XVIIème arrondissement, fait cohabiter dans ses locaux une salle de spectacle et une école prestigieuse, l'ESAT - école supérieure des arts et techniques -ainsi que l'atelier Hourdé, classe préparatoire aux écoles d'art. Sa façade moderniste, couverte d'interventions de street artistes, parmi lesquels Jérôme Mesnager et Jef Aérosol, annonce la couleur : un établissement vivant, haut-lieu de créativité. Le théâtre se caractérise par la forme circulaire d'une salle principale aux murs rouges, pouvant accueillir 350 spectateurs. Elle évoque la piste d'un cirque. L'humour se taille la part du lion d'une programmation pensée par les co-directeurs de l'Européen, Sébastien Beslon et Vincent Ydé, de la société Beslon Management. 



47 bis avenue de Clichy – Paris 17
Métro La Fourche ligne 13

Au 47 bis avenue de Clichy, la cour Saint Pierre s’ouvre, pavée de frais, le long d’une voie d’un peu plus de cent mètres de long qui se termine en impasse. A l’origine cité d’artisans, il est dit qu’autrefois, les chevaux du champ de course de l’Hippodrome de Montmartre ouvert en 1899 en remplacement de celui de l’Alma et devenu plus tard le Gaumont Palace, y paradaient avant de courir. Dans les années 1980, la cour Saint Pierre est une cité d’artistes informelle où une communauté composée de musiciens, écrivains, peintres, photographes lui donnent son allure bucolique en cultivant une atmosphère de petit village. Des travaux d’assainissement entrepris en 1984 lui ont redonné définitivement un nouveau souffle.



Accès 90 boulevard des Batignolles et 117 rue des Dames - Paris 17
Métro Villiers lignes 2, 3

Le passage Geffroy-Didelot, parfois orthographié Geoffroy-Didelot, date de 1843, époque à laquelle s’associent Messieurs Geoffroy, un entrepreneur, et Didelot, un propriétaire de terrain afin de percer cette ruelle. Sa situation au-delà d’un porche d’immeuble prémunit cette voie pittoresque, mais néanmoins assez typique de l’urbanisation locale, des aléas bruyants du boulevard. Discret mais animé d’une intense vie de quartier, le passage Geffroy-Didelot reflète l’âme villageoise des Batignolles. Ici, au charme de l’ancien s’ajoute l’élégante modernité des nouveautés et des réhabilitations de bon goût.



25-27 rue Legendre 4 square Fauré - Paris 17 
Métro Villiers lignes 2, 3

Le parc immobilier du 25-27 rue Legendre dans le XVIIème arrondissement, prolongé square Fauré, forme un ensemble homogène où se lit la patte de l'architecte Henri Sauvage (1873-1932) et de l'entreprise Hennebique, précurseur du béton armé. Le lotissement de la parcelle, initié par René-Pierre Gigault de Bellefonds (1863-1928), administrateur délégué de la société L'Immobilière française, s'étend de 1928 à 1931. Henri Sauvage y réalise cinq immeubles parmi lesquels le 27 rue Legendre et le 4 square Fauré.