La Tombe de Dalida (1933-1987), la plus visitée du cimetière de Montmartre, se trouve dans la 18ème division, Chemin des Gardes. La sépulture incontournable, lieu de recueillement, perpétue le lien entre un public et une star. Les admirateurs entretiennent une tendresse particulière manifestée par les fleurs, les messages, les modestes objets déposés avec amour et respect.
Une statue, représentation en pied réaliste de la chanteuse, raideur d'idole égyptienne, silhouette blanche mélancolique auréolée d'or, surmonte l'émouvant monument funéraire, oeuvre d'Aslan (1930-2014). Réputé pour ses figures féminines et ses portraits de célébrités, l'artiste a représenté Marianne deux fois, sous les traits de Brigitte Bardot en 1968 puis ceux de Mireille Mathieu en 1978. Il est également l’auteur de bustes fameux du Général de Gaulle, d'Alain Delon et de Georges Pompidou. L'épitaphe ne comporte pas la date de naissance : "Yolanda Gigliotti dite "Dalida" nous a quittés le 3 mai 1987". Aujourd'hui, la sépulture est devenue mausolée familial. Orlando, le frère aîné de la fratrie dont Bruno, frère cadet producteur de Dalida a repris le prénom, disparu le 5 septembre 1992, Maria Thérèsa née Lava, 14 avril 2008, Georgette, 1968, Philomène, 1971, reposent auprès de Dalida.
Yolanda Gigliotti, née au Caire en 1933, dans une famille calabraise d'origine italienne, et disparue en 1987, avait fait de Montmartre son port d'attache. De 1962 à 1987, Dalida réside au sein de l'hôtel particulier du 11 bis rue d’Orchampt. Figure montmartroise, son souvenir perdure dans la mémoire collective des riverains qui évoquent avec émotion son souvenir. Dalida, sa voix d'alto chaude et sensuelle, son talent d'interprète, a traversé les modes et les courants musicaux au fil de 700 titres enregistrés dans plusieurs langues et des style variés. Elle a été l’une des premières artistes en France à se lancer dans le disco.
De son vivant, Dalida vend près de 120 millions de disque. Mais cet immense succès n’aura pas préservé la femme, grande amoureuse au destin tragique. Dalida se donne la mort dans la nuit du 2 au 3 mai 1987, laissant un mot "La vie m'est insupportable. Pardonnez-moi."Les obsèques se déroulent le 7 mai. Une messe se tient à l'église de la Madeleine avant l'inhumation en petit comité au cimetière de Montmartre.
En hommage à la disparue, un arrêté municipal du 5 décembre 1996 créé la place Dalida au carrefour de la rue de l’Abreuvoir, de la rue Girardon et de l’allée des Brouillards à deux pas de son ancien domicile, rue d'Orchampt. À l'occasion du dixième anniversaire de sa mort, y est inauguré le 24 avril 1997, un buste à son effigie, également oeuvre d'Aslan.
Tombe de Dalida
18è division - Chemin des Gardes
Cimetière de Montmartre
Accès 20 avenue Rachel et rue Ganneron - Paris 18
Horaires d'ouverture : Tous les jours du lundi au vendredi 8h-18h, samedi 8h30-18h, dimanche et fériés 9h-18h. Fermeture 17h30 de novembre à mars
Métro Place de Clichy lignes 2, 13
Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.
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