La ville de Sète, perle de la région Occitanie, a développé une identité unique du fait de sa position géographie insulaire. "L'île singulière" selon les mots de Paul Valéry se déploie entre Étang de Thau, Méditerranée et Mont Saint Clair. Un long lido la relie à Marseillan. Le modeste hameau de pêcheurs, connu depuis l'Antiquité, devient une véritable ville portuaire au XVIIème siècle sous l'impulsion du roi Louis XIV, inspiré par les conseils de son ministre Colbert. La cité fa retenu pour anniversaire le 29 juillet 1666, date à laquelle est posée la première pierre du môle Saint Louis. L'ordonnance royale du 30 septembre 1673 officialise sa fondation.
La prospérité de Sète s'attache à l'industrie de la mer, la pêche et surtout le fret commercial. Au XIXème siècle, avec l'essor, dans la région, du chemin de fer, le commerce du vin et des spiritueux devient une activité essentielle de la ville. Des chais s'installent le long des canaux du centre-ville. Les distilleries locales se développent. Les ateliers de tonnellerie qui voient le jour pourvoient des emplois à de nombreux ouvriers. Cette industrie s'avère terreau fertile des militantismes politiques et les travailleurs sétois s'engagent auprès des mouvements syndicalistes, anarchistes, de la gauche radicale puis du Parti communiste.
Ce sont ces mêmes activismes collectifs qui nourrissent l'effervescence artistique de la ville et détermine le rôle majeur d'une riche culture populaire. Aujourd'hui Sète compte plus de 400 ateliers d'artistes, des institutions muséales d'envergure internationale, le musée Paul Valéry, le MIAM, le CRAC et une école des Beaux-Arts à la renommée prestigieuse. Les festivals d'arts plastiques, de musique, de théâtre, littéraires, y foisonnent. Parmi les figures locales, on compte la cinéaste Agnès Varda, le chanteur compositeur Georges Brassens, l'homme de lettres Paul Valéry, le comédien Jean Vilar, le guitariste Manitas de Plata, le peintre Pierre Soulages, le peintre Hervé Di Rosa.
Et la Venise du Languedoc sait entretenir les traditions avec les célèbres joutes nautiques, en particulier celles de la Saint Louis qui attirent chaque année les visiteurs du monde entier.
La rédaction a sélectionné 20 étapes patrimoniales, pittoresques et culturelles afin de découvrir Sète le temps d'une vaste promenade.
78 place André Cambon - 34200 Sète
La gare de Sète, mise en service le 22 avril 1857, est aujourd’hui desservie par le TGV, trains de grandes lignes ainsi que les trains régionaux du réseau TER Occitanie. Au coeur du département de l’Hérault, elle assure, depuis sa création, la jonction entre la ligne Bordeaux Saint Jean à Sète Ville et de Tarascon à Sète Ville. Rénové à plusieurs reprises depuis l’inauguration de 1857, le bâtiment voyageur de la gare de Sète en demeure l’élément central. Façades aux Lignes épurées, simplicité des colonnades, fronton décoré doté d’une horloge, l’édifice est construit sur un unique niveau. Une haute marquise, structure de type Eiffel, couvre les cinq voies voyageurs, ainsi qu’une sixième dédiée au passage du fret.
Le Quai Vauban à Sète, à l'Est du Pont de la Gare, entre le canal latéral et le bassin du Midi, fait face au quai du Maréchal Foch et à la Gare de Sète. Caractéristique de la configuration urbaine sétoise, il accueille les visiteurs venus en train. Le quai porte le nom de l'ingénieur et architecte militaire Sébastien le Preste de Vauban (1633-1707), concepteur de systèmes défensifs fortifiés à la fin du XVIIème siècle et au début du XVIIIème. Sous le règne de Louis XIV, Vauban organise la protection du Royaume autour d'une "ceinture de fer", concentration de places fortes positionnées aux frontières. Le quai Vauban témoigne de l'histoire sétoise entre patrimoine du XVIIIème siècle et constructions récentes.
Les street artists créatifs et les riverains à la main verte transfigurent la rue de Tunis à Sète. Depuis 2013, cette voie du quartier populaire des Quatre Ponts, entre le quai Rhin Danube et la rue Pierre Semard, se raconte en couleurs au gré des fresques, des trompe-l’œil, des collages et autres oeuvres signées de graffeurs venus du monde entier. Jace, Swed, Sock Wild Sketch, Bault, Maye ont tous laissé des traces de leur passage. Hier venelle sans charme, sur le chemin qui mène à la gare, la rue de Tunis embrasse désormais une vocation plus souriante, laboratoire de création, symbole d'un esprit bohème, de convivialité et de bien vivre ensemble. Façades de maison, portes de garage, murs aveugles, les graffitis ont transformé la voie en un lieu attractif, véritable musée à ciel ouvert, site emblématique de la politique culturelle de la ville favorable à l'art urbain.
Avenue Victor Hugo - 34200 Sète
Tel : 04 67 74 02 02
Horaires : du mardi au jeudi, de 12h à 18h - le vendredi de 10h à 18h et le samedi de 13h à 18h
Théâtre Molière, Scène nationale de Sète et du Bassin de Thau, édifié au début du XXème siècle, inscrit à l'inventaire des Monuments historiques depuis le 26 septembre 2003, accueille chaque année soixante mille spectateurs au cours de plus de cent-soixante représentations. Plus récent des théâtres à l’italienne de l’Hérault, conçu sur le modèle de l'Opéra-comédie de Montpellier, le théâtre municipal de Sète présente une version réduite de la salle montpelliéraine. Les proportions se révèlent considérablement plus modestes : vingt-neuf mètres de façade principale, soixante mètres de profondeur et vingt-cinq mètres de hauteur. La façade de style néoclassique répond aux canons antiques, détournés au profit du foisonnement décoratif d'inspiration néo-Renaissance.
2 quai Philippe Régy - 34200 Sète
L'ancien Palais Consulaire, symbole de l'âge d'or révolu de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Sète, désormais propriété de la Région Languedoc-Roussillon, accueille en son sein la Maison Régionale de la Mer depuis 2013. L'édifice, inscrit dans son intégralité au titre des Monuments historiques par arrêté du 10 décembre 2021, présente un aspect inattendu pour un bâtiment administratif. Adolphe Dervaux (1871-1945), architecte dont le nom est aujourd'hui associé à un modèle de candélabre de style Art Déco conçu dans les années 1920 pour le métro de Paris, dessine les plans en 1913, à la suite d'un concours lancé par la Chambre de Commerce. La Première Guerre Mondiale retarde la réalisation du projet. Le chantier débute tardivement en 1926. Inauguré en 1928, le Palais Consulaire témoigne de la transition esthétique entre Art Nouveau et Art Déco.
23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny – 34200 Sète
Tél : + 33 4 99 04 76 44
Horaires : Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h - Fermé le lundi
Fermetures annuelles : 1er janvier, 1er mai, 1er novembre, 25 décembre
Le MIAM, Musée international des arts modestes, inauguré en novembre 2000, à Sète, revendique un statut de laboratoire artistique et un ancrage local particulier dans une commune marquée par la création. Depuis un quart de siècle, plus de mille artistes français et internationaux, de générations et d'horizons variés ont exposé leur travail au sein de cette institution singulière. Musée ouvert à toutes les disciplines, peinture, sculpture, vidéo, bande dessinée, musique, cinéma, avec un tropisme particulier pour le street art et l'art brut, son propos questionne les limites de l'art contemporain, bouscule les hiérarchies officielles. Les expositions temporaires originales, inattendues, participent du rayonnement international de l'établissement. Le MIAM niche depuis son ouverture dans un ancien chai du quai Maréchal de Lattre de Tassigny, réhabilité par l'architecte Patrick Bouchain. Fort d'un succès jamais démenti, l'établissement projette de déménager en 2026, dans un bâtiment plus grand, vaste de 4000m2, voisin du nouveau conservatoire de musique Manitas de Plata, quai des Moulins.
La Pointe Courte entretient une douceur de vivre particulière, une beauté aussi pittoresque qu'authentique. Ce quartier du Nord de Sète possède le charme insulaire d'un village de pêcheurs développé en parallèle de l'Île Singulière. Sa création est le fruit des hasards de l'urbanisation au XIXème siècle et du développement des infrastructures ferroviaires. Sur la lagune de Thau de l'avant-côte sétoise, les métiers de la pêche façonnent alors l'identité de ce petit port. Les habitants originels, parmi lesquels beaucoup d'immigrés italiens, vivent de la daurade et des oursins. De nos jours, cette communauté autonome en marge a bien évolué. L'activité de la Pointe Courte se tourne désormais vers le tourisme. Les anciens cabanons devenus coquettes maisonnettes, résidences secondaires, pied-à-terre, attirent les visiteurs de toute la France.
7 Rue Député Salis - 34200 Sète
Le Parc Simone Veil à Sète, ancien jardin du Château d'eau, parc paysager et floral accroche ses terrasses successives aux flancs du Mont Saint Clair. Au XIXème siècle, au lendemain de son dernier mandat, Émile Doumet (1796-1869), maire de Sète de 1849 à 1865, président de la Société d'horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault de 1860 à 1869, offre un terrain à la ville afin de planter un espace vert ouvert à tous. Le jardin du Château d'eau est inauguré en 1866. En 2005, le jardin du Château devient parc Simone Veil (1927-2017), en hommage à la magistrate, haute fonctionnaire, politicienne. Distribué en étages en harmonie avec la géographie sétoise, il alterne les pelouses vallonnées propices aux pique-niques, et plateaux bucoliques où sont établis fontaines, bassins aménagés, une grotte artificielle ainsi qu'une aire de jeux pour les enfants et depuis septembre 2022 un poulailler éducatif.
Place Léon Blum - 34200 Sète
Le Poulpe, oeuvre de Pierre Nocca (1916-2016), anime de son foisonnement tentaculaire la fontaine de la place Léon Blum à Sète. Surnommé le Pouffre, appellation locale du céphalopode, symbole régional depuis la haute antiquité, le bronze se déploie impressionnant, créature marine digne de Jules Verne. Le poulpe sculpté dans une veine naturaliste s’accompagne de deux dauphins plus stylisés, autres animaux totems de la ville. Le jaillissement de l’eau accompagne la courbe gracieuse des cétacés. Malgré son aspect effrayant, la pieuvre renvoie à un plat populaire devenu emblème de la gastronomie sétoise, la tielle. Cette spécialité, tourte garnie de poulpe épicé, traditionnel déjeuner des pêcheurs italiens du Quartier-Haut, est désormais particulièrement apprécié par les gourmets. Commande de la Ville à l’artiste, la fontaine Poulpe a été inaugurée en 1987.
Sète, l’île singulière selon les mots de Paul Valéry, est parcourue de canaux. Ce quadrillage lui vaut d’ailleurs le surnom de Venise du Languedoc. Le Canal Royal, le plus important de tous, relie le bassin de Thau à la Méditerranée, étape finale du Canal des Deux Mers, ancien nom du Canal du Midi, un projet initié par l’ingénieur Pierre-Paul Riquet en 1666 et achevé en 1681. À Sète, la saison sportive ouvre chaque année dès le mois de juin. Depuis 1666, la ville entretient la tradition des tournois de joutes nautiques. La semaine de la Saint Louis, aux alentours du 25 août, se tient l’évènement le plus prestigieux de la saison depuis 1743. Les équipes les plus réputées s’affrontent sur le Cadre Royal, la portion du Canal éponyme, délimitée par les ponts de la Civette et de la Savonnerie. Trois-mille places assises, gradins adossés aux quais et aux ponts, sont installées le long des quais et de nombreuses embarcations se positionnent aux premières loges sur l’eau.
26 quai Aspirant Herber - 34200 Sète
Tél. : 04 67 74 94 37
Le CRAC Occitanie / Pyrénées-Méditerranée - Centre Régional d'Art Contemporain - mène une mission d'éducation artistique auprès du public et soutient la création contemporaine. L'établissement, inauguré en 1997, organise quatre à dix expositions, diffuse les projets d'artistes émergents, édite des livres d'artistes et des catalogues d'exposition. Nouer des partenariats, encourager les échanges culturels, favoriser la circulation des oeuvres participe de cette dynamique d'encouragement et d'épaulement. Depuis bientôt presque trente ans, plus de neuf-cents artistes ont présenté leur travail dans ce lieu de création et d'échanges, d'expérimentation et de rencontres, géré par la Région Occitanie avec le soutien du Ministère de la Culture. En absence de fonds propres, l'institution expose des oeuvres issues de collections publiques et privées. En parallèle, le CRAC Occitanie promeut la création artistique actuelle par le biais de manifestations variées, ateliers, conférences, visites guidées auxquelles s'ajoutent concerts, projections, spectacles, festivals, soirées littéraires.
1 rue Brouillonnet / rue des 3 Journées / rue Jeanne d'Arc / rue Grande Haute - 34200 Sète
L'église décanale Saint Louis de Sète symbole de l'Île Singulière à l'instar du Môle, est l'une des plus anciennes constructions de la ville moderne, édifiée à l'emplacement d'un modeste village de pêcheurs. Le 29 juillet 1666 est posée la première pierre du môle Saint-Louis dans le port de Cette. L'acte royal officiel de la fondation de la ville est signé le 30 septembre 1673. Sur le flanc escarpé du Mont-Saint-Clair, le Quartier Haut de Sète, quartier des pêcheurs, accueille une première église provisoire en bois établie dès 1666. Alors que la cité se développe, l'architecte du roi en Languedoc, Augustin Charles Daviler (1653-1701), élève de Jules Hardouin Mansart (1646-1708), est chargé d'édifier un lieu de culte pérenne. Édifiée entre 1702 et 1712, l'église décanale, placée sous la direction du doyen et donc le sanctuaire le plus important de la ville, est consacrée en 1703 à Saint Louis, le patron de Sète. L'édifice connait de nombreux aménagements au cours du XIXème siècle. L'église décanale Saint Louis se distingue par la stature de la Vierge, "Stella Maris", haute de sept mètres, qui la couronne. L'inscription aux Monuments historiques est entérinée par arrêté le 15 octobre 1987, inscription à laquelle fait suite un classement par arrêté du 9 mars 1989.
Le Phare du Môle Saint Louis à Sète, dresse son élégante silhouette au bout de la jetée, le musoir du port de plaisance. Ce monument, reconstruit à de nombreuses reprises depuis la pose de la première du môle Saint-Louis en 1666, a été détruit par les Allemands en 1944 et relevé en 1948. L'édification de l'ouvrage a nécessité 2297 pierres froides de Frontignan soit 310 m3 de pierre de taille. Haut de 33,5 mètres, cent-vingt-six marches permettent d'accéder au sommet. Élément incontournable de Sète et de son emblématique môle, il porte à sa base deux vers du poète sétois Paul Valéry (1871-1945), extraits de "La naissance de Vénus" : "Son œil mobile emporte, éclairant nos périls, / L’eau riante et la danse infidèle des vagues."
Promenade Maréchal Leclerc - 34200 Sète
Le Théâtre de la Mer Jean Vilar à Sète, ancien fort Saint Pierre réhabilité, dresse sa silhouette trapue de citadelle défensive érigée au XVIIIème siècle à l'aplomb d'une falaise qui domine le cap. Oeuvre d'un disciple de Vauban, la place forte protégeait le port de Sète contre les attaques maritimes en tandem avec le fort Richelieu sur les hauteurs du Mont Saint Clair. Son architecture militaire caractéristique se fond dans un paysage à la minéralité marquée. Tour à tour caserne, prison, hôpital, le fort embrasse une nouvelle vocation plus pacifique au mi-temps du XXème siècle et devient le Théâtre Jean Vilar en 1960. Patrimoine maritime de la ville, désormais symbole du dynamisme culturel de Sète, son amphithéâtre ouvert sur la mer accueille jusqu'à deux-mille spectateurs dans un cadre unique. Rendez-vous artistiques variés et temps forts de la saison estivale s'y succèdent au gré des nombreuses manifestations proposées par la ville, festivals de musique, Fiest'À Sète, Jazz à Sète, le festival de poésie Voix vives, de Méditerranée en Méditerranée.
40 chemin du Cimetière Marin - 34200 Sète
Horaires : du 1er octobre au 30 juin de 8h à 18h - du 1er juillet au 30 septembre de 8h à 19h
Tél : 04 67 74 25 62
Le Cimetière Marin de Sète accroché à la pente méridionale du Mont Saint Clair, se déploie en terrasses régulières entre le fort du Théâtre de la Mer en contrebas et le Musée Paul Valéry sur les hauteurs. La nécropole dont la beauté a inspiré le célèbre poème à l’académicien domine le port à gauche et l’étang de Thau. Le panorama spectaculaire ouvert sur une ville lumineuse et la Méditerranée à perte de vue, lagune turquoise, littoral du Golfe du Lion, confère au cimetière une singulière atmosphère exempte de toute mélancolie. Le Cimetière Saint Charles a été rebaptisé Cimetière Marin en hommage à Paul Valéry le 7 août 1945 peu de temps après son inhumation dans le caveau familial de son aïeul Giulio Grassi (1793-1874), précurseur de l'Unité Italienne.
148 rue François Desnoyer - 34200 Sète
Tél : 04 99 04 70 00
Horaires : Du 1er avril au 31 octobre, ouvert tous les jours de 9h30 à 19h - Du 4 novembre au 31 mars, ouvert tous les jours, sauf le lundi, de 10h à 18h
Le Musée Paul Valéry de Sète fait face la Méditerranée et au Cimetière marin célébré par le poète. Au flanc du Mont Saint-Clair, son élégance toute moderniste s’harmonise à la minéralité du paysage méridional. Cette institution inaugurée le 26 novembre 1970 hérite des collections Arts et Traditions populaires à caractère local de l’ancien musée municipal ainsi que du précieux fonds légué en 1948 par Jeannie Valéry, l’épouse de l'homme de lettres. A ce premier ensemble fondateur, de nombreuses donations et acquisitions se sont ajoutées depuis cinquante ans. Sur le fil d’une vocation originelle double, les collections enrichies au fur et à mesure ouvrent des espaces de dialogues inédits entre les arts visuels, la peinture, la sculpture et le livre, la littérature. Le fonds Paul Valéry trouve dans celui dédié aux beaux-arts du XIXème et XXème siècles un écho foisonnant.
319 Chemin de Saint-Clair - 34200 Sète
Le fort Richelieu à Sète se fond dans le paysage du Mont Saint Clair. Citadelle défensive érigée au XVIIIème siècle, son architecture militaire caractéristique adopte la minéralité de la colline sétoise. La place forte est l'un des éléments clé d'un dispositif défensif, conçu par des disciples de Vauban, dessiné par l'ingénieur Antoine Niquet sous Louis XIV, achevé par l'ingénieur Jacques-Philippe Mareschal, sous Louis XV. Les deux forts édifiés à cette occasion, Richelieu sur les hauteurs du Mont Saint Clair et le fort Saint Pierre sur le littoral protègent le port de Sète des attaques maritimes. Le fort Richelieu, propriété de la Marine nationale, est inscrit à l'inventaire des Monuments historiques par arrêté du 10 mai 1996. Il ne se visite qu'à l'occasion des Journées du patrimoine. Au pied de l'ouvrage militaire, le Jardin du Sémaphore, promenade botanique publique, a été inauguré en juin 2025.
197 Chemin du Phare - 34200 Sète
Le Phare du Mont Saint Clair à Sète, "oeil mobile" selon le mot de Paul Valéry, est établi sur le flanc méridional de la colline, en surplomb du cimetière marin, à l'ouest de la citadelle Richelieu. Il signale l'entrée du port de l'Île singulière par un feu blanc, diffusé par une lampe halogène de 1000 watt, lancé toutes les cinq secondes. Aligné sur le phare du môle Saint Louis, afin de faciliter l'accès à l'étang de Thau, l'ouvrage se situe à 92,70 mètres au-dessus du niveau de la mer. La tour octogonale en maçonnerie de pierre, rythmée par des chaînes d'angle, s'élève à 23 mètres de haut depuis un soubassement en pierre de taille. Propriété de l'État, Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, Direction Interrégionale de la Mer Méditerranée, le phare du Mont Saint-Clair est inscrit à l'inventaire des Monuments historiques par arrêté du 12 octobre 2011. Malgré son accessibilité, du fait de sa fonction, il ne se visite pas, même durant les journées du patrimoine.
67 boulevard Camille Blanc - 34200 Sète
Tél : +33 4 99 04 76 26
Horaires : Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h; fermé les lundis et jours fériés
L'Espace Georges Brassens à Sète, conçu à l'instigation du député-maire Yves Marchand, a vu le jour dix ans après la disparition du chanteur. Afin de rendre hommage à l'enfant du pays, l'architecte Christian Salvador a imaginé un bâtiment moderne de verre et de béton dont les lignes épurées et la minéralité revendiquée se fondent dans le paysage. Évocation de la vie de Georges Brassens (1921-1981) en dix chapitres, le parcours chronologique et thématique, sur une muséographie originelle signée Jean-Pierre Borezée en 2006, revisitée en 2024 par Clémentine Deroudille, se veut ludique et pédagogique, reflet des valeurs humanistes de l'artiste. De la jeunesse sétoise de Brassens à sa montée sur Paris en 1942, des premiers pas sur scène à la découverte par Patachou en 1952, jusqu'à la consécration, il retrace la trajectoire d'un anticonformiste inspiré, d'un poète généreux.
Cimetière Le Py
77 rue des Loriots / Bd Camille Blanc - 34200 Sète
Tél. : 04 99 04 72 12
Horaires : Ouvert de 8h à 18h du 1er octobre au 30 juin et de 8h à 19h du 1er juillet au 30 septembre
La tombe de Georges Brassens (1921-1981) au cimetière Le Py, de la ville de Sète se trouve tout au bout de l’Île Singulière. De l’autre côté de la colline Saint-Clair, sa dernière demeure au « cimetière des pauvres », à l’opposé du « cimetière des riches », des notables, le cimetière Marin où se trouvent les sépultures de Jean Vilar et Paul Valéry, est visitée chaque année par cinquante mille à quatre-vingt mille admirateurs. Quarante ans après la mort du poète, du troubadour, la ferveur demeure intacte. À l’ombre des cyprès, la modeste concession achetée de son vivant, allée numéro 4, 9ème section, répond au vœu exprimé dans la "Supplique pour être enterré à la plage de Sète". Resté proche de son public, du peuple, Georges Brassens a été enterré au pays natal. Il repose des siens, Simone, sa demi-sœur, Yves Cazzani son beau-frère et Serge leur fils. Le caveau familial a été rejoint en 1999 par sa muse, Joha Heiman dite Püppchen, la compagne qui lui a inspiré « La non-demande en mariage ». Une erreur qui interroge les germanophones s’est glissée sur la plaque de cette dernière. « Püppchen », petite poupée, est orthographié « Püpchen », petit pet. La tombe est si discrète, qu’elle passerait presque inaperçue sans les panneaux placés par les administrateurs du cimetière, pour indiquer la direction.




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