Ailleurs : Espace Georges Brassens à Sète, un lieu de rencontre et de partage, hommage au poète, l'enfant du pays

 

L'Espace Georges Brassens à Sète, conçu à l'instigation du député-maire Yves Marchand, a vu le jour dix ans après la disparition du chanteur. Afin de rendre hommage à l'enfant du pays, l'architecte Christian Salvador a imaginé un bâtiment moderne de verre et de béton dont les lignes épurées et la minéralité revendiquée se fondent dans le paysage. Évocation de la vie de Georges Brassens (1921-1981) en dix chapitres, le parcours chronologique et thématique, sur une muséographie originelle signée Jean-Pierre Borezée en 2006, revisitée en 2024 par Clémentine Deroudille, se veut ludique et pédagogique, reflet des valeurs humanistes de l'artiste. De la jeunesse sétoise de Brassens à sa montée sur Paris en 1942, des premiers pas sur scène à la découverte par Patachou en 1952, jusqu'à la consécration, il retrace la trajectoire d'un anticonformiste inspiré, d'un poète généreux. La scénographie évolutive permet de faire tourner les fonds et ainsi présenter de nombreuses pièces dessinant en creux la figure d'un homme accessible, coqueluche des Sétois, demeuré humble malgré la gloire. Ses compositions sont sources d'inspiration pour les musiciens de toutes générations. Et ses chansons résonnent dans le cœur des Français autant que des touristes venus du monde entier.






Le fonds Georges Brassens, corpus municipal déposé à l'origine au Musée Paul Valéry, réunit plus d'un millier de photographies, les officielles sur scène, les performances publiques mais aussi les images personnelles, les albums de famille, les amis. Intime, émouvant, le parcours présente des manuscrits originaux, ses premières chansons écrites sur des cahiers d'écolier, ses guitares, des lettres destinées à sa douce, des coupures de presse d'époque, des pochettes de disque, des objets personnels. 

L'Espace Georges Brassens reconstitue une scène de l'Olympia miniature avec micro d'origine, une rangée de fauteuils acquis aux enchères et loge. Clin d'oeil à la chanson, un dispositif propose des bancs publics où s'asseoir pour regarder le défilée des archives documentaires. La salle de cinéma diffuse des vidéo diverses, captation de concerts, récitals inédits. Lieu vivant de rencontres, l'Espace Georges Brassens se veut également centre de documentation, destiné à la recherche et à la presse.






Le succès du site, avec une fréquentation de 50 000 visiteurs par an, a déterminé un réaménagement en 2006. L'extension menée par son architecte Christian Salvador a doublé la surface d'exploitation. À l'occasion du centenaire en 2021, des outils numériques ont été déployé au gré du parcours, Clémentine Deroudille renouvelant la scénographie en 2024.

Les salles repensées offrent un parcours enrichi grâce au fonds iconographique, nombreuses photographies, affiches mais également des manuscrits, des documents personnels de la période sétoise. Autant d'éléments qui témoignent de l'attachement du chanteur à sa ville natale. À cette occasion, la nouvelle boutique prend des allures de jolie brocante. La salle de concert remaniée en cabaret d'époque offre désormais soixante places assises et une acoustique inédite.






L'audioguide disponible à l'accueil propose une visite d'1h30 commentée par Georges Brassens lui-même. Il se décline également en anglais, allemande, espagnol et italien, que complète une tablette de visite en langue des signes. Les équipes du musée ont développé trois parcours petite enfance. L'Espace Georges Brassens multiplie les activités tout au long de l'année, ateliers pour les adultes et les enfants, animations, conférences, soirées musicales "Rien à jeter" réservée aux auteurs compositeurs, depuis 2002 festival de chansons françaises "Quand je pense à Fernande".

Espace Georges Brassens
67 boulevard Camille Blanc - 34200 Sète
Tél : +33 4 99 04 76 26
Horaires : Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h; fermé les lundis et jours fériés

L'Espace Georges Brassens sera fermé pour travaux du mardi 18 au dimanche 23 novembre 2025 inclus.



Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.