Hôtel Gaillard, édifice spectaculaire d’inspiration néo-gothique et renaissance, assume une silhouette haute en couleurs des plus décalées dans un quartier marqué par les lignes haussmanniennes et la discrétion de la pierre blonde. Le palais édifié au XIXème siècle, classé à l’inventaire des Monuments historiques par arrêté du 12 avril 1999, fut le rêve d’un homme, Emile Gaillard (1821-1902), grand collectionneur d’art médiéval et début renaissance. Il confie la réalisation de ce pastiche Louis XII largement inspiré de l’une des ailes du château de Blois, à un jeune architecte en vogue, Jules Février (1842-1937). L’Hôtel Gaillard emprunte son esthétique aux châteaux ligériens de la fin du XVème siècle. Mais sa structure métallique dans la lignée des constructions de l’atelier Eiffel est des plus modernes. Aujourd’hui après avoir longtemps été une succursale de prestige de la Banque de France, l’Hôtel Gaillard abrite Citéco, une institution muséale dédiée à l’économie.
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Paris : Le XVIIème arrondissement en 20 étapes patrimoniales incontournables. De la place Clichy à la Porte de Champerret, en passant par la Plaine Monceau, le quartier des Batignolles et des Ternes, du métro Rome à l'ancienne gare Cardinet, de Malesherbes à Courcelles jusqu'à la Porte Maillot et le boulevard Pereire
By La Rédaction At mars 29, 2025 0
Le XVIIème arrondissement de Paris, arrondissement de Batignolles-Monceau, se caractérise par son image huppée, son riche patrimoine architectural des XIXème et XXème siècles et l'omniprésence des ambassades. Situé au Nord-Ouest de la rive droite, il se déploie sur une superficie de 5,67 km2. Ses limites sont marquées à l'Ouest par Neuilly-sur-Seine et Levallois-Perret, au Sud les XVIème et XVIIIème arrondissement, à l'Est le XVIIIème arrondissement et au Nord Clichy-la-Garenne et Saint-Ouen-sur-Seine. L'arrondissement se divise en quatre quartiers administratifs, Ternes, Plaine-de-Monceaux, Batignolles et Épinettes.
Aux frontières de Paris, sur le futur territoire de l'arrondissement, villages et hameaux prennent forme à partir du XVIIème siècle, autour de plaines maraîchères ponctuées de petits bois. Le village des Batignolles se situe sur un domaine de chasses royales en activité jusqu'au XVIIIème siècle. Les Ternes est un quartier de la commune de Neuilly-sur-Seine. Les Épinettes, hameau viticole, relève du village des Batignolles. Le village de Monceau se développe sur la route du bac d'Asnières-sur-Seine, au débouché de la barrière des Fermiers Généraux, mur d'octroi construit de 1784 à 1790. Progressivement, il devient lieu de villégiature aux portes de Paris où la petite-bourgeoisie fait édifier des maisons de campagne. L'annexion des communes limitrophes au territoire de la Ville de Paris en 1860 inaugure une nouvelle ère. Le XVIIème arrondissement est établi par la réunion de la majeure partie de Batignolles-Monceau, détaché de la commune de Clichy et constitué en commune autonome en 1830, le quartier des Ternes ainsi qu'une partie de la commune de Saint-Ouen-sur-Seine.
L'arrondissement se caractérise par sa perpétuelle mutation depuis sa constitution : urbanisation de la plaine Monceau dans le cadre des grands travaux haussmanniens sous le Second Empire, quartier prisé des nouvelles fortunes de l'industrie, de la banque ainsi que des artistes, évolution des grands boulevards tels que le boulevard Pereire aménagé de 1852 à 1854 entre le mur des Fermiers généraux et l’enceinte de Thiers, la création du nouveau quartier Clichy Batignolles sur l'ancienne friche ferroviaire de la gare de marchandises Batignolles de 2004 à 2017, la nouvelle vocation du quartier résidentiel de la Plaine Monceau dont les hôtels particuliers sont réhabilités en bureaux de prestige
La rédaction vous invite à découvrir le XVIIème arrondissement en 20 étapes patrimoniales, incontournables ou méconnues, de la place Clichy à la Porte de Champerret, en passant par la Plaine Monceau et le quartier des Batignolles, celui des ambassades, du métro Rome à l'ancienne gare Cardinet, de Malesherbes à Courcelles jusqu'à la Porte Maillot et le boulevard Pereire.
1/ Hôtel Gaillard / Citéco
1 place du Général Catroux - Paris 17
Tél : 01 86 47 10 10
Horaires : Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h, le samedi jusqu’à 19h - Nocturne le premier jeudi du mois jusqu’à 22h
Métro Monceau ligne 2 / Malesherbes ligne 3
2/ Vestiges de l'Hôtel particulier de Sarah Bernhardt
35 rue Fortuny - Paris 17
Métro Malesherbes ligne 3
Au numéro 35 de la rue Fortuny, dans le XVIIème arrondissement, un hôtel particulier de deux étages en briques et pierre, de style néo-Louis XIII néo-Renaissance porte dans sa structure les derniers vestiges de l'ancien hôtel particulier de Sarah Bernhardt (1844-1923). L'édifice de 400m2, gargouilles en saillie, rats vagabonds en façade, heurtoir de la porte ouvragé, n'a plus grand-chose à voir avec la demeure de la tragédienne démolie en plusieurs étapes de la fin du XIXème siècle aux années 1960. Il conserve néanmoins un charme indéniable, mémoire de la Plaine Monceau à la Belle Époque.
3/ Immeuble Dorel
45 rue de Tocqueville - Paris 17
Métro Malesherbes ligne 3
L'immeuble Dorel, quatre étages de style Art déco, au 45 rue de Tocqueville, témoigne d'une certaine vocation industrielle au début du XXème siècle, au coeur du quartier de la Plaine Monceau. La bâtisse originelle, établie sur trois niveaux, est édifiée entre 1921 et 1923 sur les plans de l'architecte Frédéric Bertrand (1869-1956) pour l'entreprise des Procédés Dorel. Spécialiste de la reproduction, la société propose notamment des services de photographie industrielle, d'impression photomécanique et de tirage de plans. Le dernier étage avec un bow-window en saillie est réalisé en 1934 pour accueillir les appartements de la famille Dorel. De nos jours, l'immeuble accueille des bureaux.
4/ Hôtel Haviland
29 avenue de Villiers - Paris 17
Métro Monceau ligne 2 / Malesherbes ligne 3
L'Hôtel Haviland, édifié entre 1880 et 1882 sur les plans de l'architecte Jules Février, pour Charles Edward Haviland (1839-1921) témoigne du succès commercial des porcelaines Haviland à la fin du XIXème siècle. La façade néo-Renaissance, briques rouges et noires à motif de losange et harpe de pierre blonde, se divise en trois travées, reflet de la structure intérieure. Les ouvertures rythment cette relative étroitesse par une alternance de verticalité et horizontalité. Selon le souhait de Charles Haviland, Jules Février reprend pour le 29 avenue de Villiers l'esthétique pittoresque développée pour l'hôtel Gaillard voisin. Le 29 avenue de Villers fait l'objet d'une protection patrimoniale au titre du plan local d'urbanisme.
5/ Hôtel Guerlain
19 rue Legendre - Paris 17
Métro Villiers ligne 2
L'Hôtel Guerlain, édifié en 1880, pour Aimé Guerlain (1834-1910), sur les plans de l'architecte Antoine Paul Selmershein (1840-1916), occupe une parcelle à l'intersection de trois rues, Legendre, Léon Cosnard et Tocqueville. Les trois façades à pans coupés soulignent cette configuration particulière. L'hôtel de style éclectique associe les influences néo-Renaissance, flamande pour le pignon à escalier sur la rue de Tocqueville, italienne dans l'esthétique des baies géminées et cintrées d'inspiration vénitienne, française pour les lucarnes à meneaux au niveau des combles et les losanges.
6/ Passage Geffroy-Didelot (parfois orthographié Geoffroy-Didelot)
Accès 90 boulevard des Batignolles et 117 rue des Dames - Paris 17
Métro Villiers lignes 2, 3
Le passage Geffroy-Didelot, parfois orthographié Geoffroy-Didelot, date de 1843, époque à laquelle s’associent Messieurs Geoffroy, un entrepreneur, et Didelot, un propriétaire de terrain afin de percer cette ruelle. Sa situation au-delà d’un porche d’immeuble prémunit cette voie pittoresque, mais néanmoins assez typique de l’urbanisation locale, des aléas bruyants du boulevard. Discret mais animé d’une intense vie de quartier, le passage Geffroy-Didelot reflète l’âme villageoise des Batignolles. Ici, au charme de l’ancien s’ajoute l’élégante modernité des nouveautés et des réhabilitations de bon goût.
7/ Théâtre Hébertot
78 bis boulevard des Batignolles - Paris 17
Tél réservations : 01 43 87 23 23
Métro Rome ligne 2
Le Théâtre Hébertot, situé au 78bis boulevard des Batignolles dans le XVIIème arrondissement, salle à l'italienne de 630 places, est complété par un second espace de 110 places le Studio Hébertot. Édifié en 1838, sur les plans l'architecte Adolphe Azémar (1807-1874), il témoigne de l'histoire de la commune Batignolles-Monceau, rattachée au territoire de la ville de Paris en 1860. Au gré des administrations et des aléas commerciaux, le théâtre a connu la gloire tout autant qu'il a été menacé de destruction. Sous la direction de Jacques Hébertot, de 1940 à 1970, il s'impose comme un pôle culturel incontournable de la scène parisienne. Le Théâtre Hébertot fait l'objet d'une protection patrimoniale, une inscription au titre des Monuments historiques par arrêté du 1er août 1974.
8/ Église Sainte Marie des Batignolles
77 place Dr Félix Lobligeois - paris 17
Métro Brochant ligne 13, La Fourche ligne 13, Rome ligne 2
L'église Sainte Marie des Batignolles, place du docteur Félix Lobligeois, dans le XVIIème arrondissement, a été modelée en plusieurs étapes. La première campagne de construction, sous la direction de l'architecte Auguste Molinos, se déroule de 1826-1829. À la suite d'un premier agrandissement en 1834, elle fait l'objet d'une extension d'envergure menée de 1839 à 1851 par l'architecte Paul-Félix Lequeux. Sa façade de style néo-classique, presque austère, s'inspire de l'esthétique sobre de la basilique romaine antique. Quatre colonnes soutiennent un porche de temple au fronton triangulaire. Sainte Marie des Batignolles se distingue par l'absence de clocher, la cloche Étiennette se trouve perchée dans un campanile édifié en 1857.
9/ Square des Batignolles
144bis rue Cardinet / place Charles Fillion - Paris 17
Métro Brochant ligne 13
Le square des Batignolles, jardin haussmannien, reprend les motifs développés au sein des grands espaces verts créés sous le Second Empire, à l'instar du parc des Buttes Chaumont ou de la réinvention d'anciennes forêts tel que remodelage du bois de Boulogne. Inauguré en 1867, vaste de 1,66 hectares, le square des Batignolles se déploie sur le modèle du jardin à l'anglaise, pelouses vallonnées, ruisseau alimenté par les eaux de la Seine, cascade, grotte, lac artificiel. L'esthétique exploite les reliefs, les accidents naturels du terrain. Le terrain nivelé s'adapte à l'esprit du jardin paysager et ses points de vue bucoliques. Manèges, balançoires, aires de jeux complètent le dispositif.
10/ Parc Clichy Batignolles Martin Luther King - Paris 17
Accès
- Sud : 151 et 147 rue Cardinet
- Nord-Est : 9 rue Bernard-Buffet
- Nord : 36 rue Gilbert-Cesbron
- Nord-Ouest : 5 et 19 allée Colette-Heilbronner, le long du boulevard Berthier, escalier et rampe
Métro Pont Cardinet ligne 14 / Porte de Clichy lignes 13, 14
Le parc Clichy Batignolles Martin Luther King est le coeur du nouveau quartier de Clichy Batignolles. Sur les quarante hectares de l'ancienne friche ferroviaire de la gare de marchandises des Batignolles, dix ont été dévolus à cet espace vert. Le projet ambitieux d'un écoquartier s'associe à l'idée d'un jardin parisien écoresponsable. Le chantier débuté en 2004, s'achève complètement en juillet 2021. Le parc paysager de dix hectares ne néglige ni l'esthétique de nombreux points de vue, entre pelouses et zones boisées, ni l'importance des espaces de détente, de loisirs.
11/ Ateliers Berthier
32 boulevard Berthier - Paris 17 / 72 boulevard Berthier - Paris 17
Métro Porte de Clichy ligne 13
Au 32 boulevard Berthier, dans le XVIIème arrondissement, les anciens magasins de décors de l'Opéra de Paris, sont aujourd'hui partiellement dévolus aux activités de l'Odéon théâtre de l'Europe. Unique projet à caractère industriel de l'architecte Charles Garnier (1825-1898), cet ensemble édifié entre 1895 et 1898, témoigne de l'adaptation de la forme à la fonction. Il remplace alors les magasins de décors de la rue Richer, disparus dans un incendie en 1894. Les trois bâtiments développés le long de l'ancienne enceinte de Thiers, à proximité du bastion 44, sont disposés autour d'une cour. Les ateliers des peintres, serruriers et menuisiers, restaurateurs sont installés dans le pavillon central, flanqué de deux magasins de décor latéraux.
12/ Cité des Fleurs
154 avenue de Clichy – 59 rue de la Jonquière – Paris 17
Horaires d’ouverture au public : du lundi au samedi de 7h à 19h, dimanche et jours fériés de 7h à 13h
Métro Place de Clichy lignes 2, 13
Dans le triangle formé par les avenues de Clichy et de Saint-Ouen et la rue Guy Môquet, à quelques pas de l’effervescente place de Clichy et des conviviales Batignolles, le quartier des Épinettes, entre transformations récentes et préservation du patrimoine, surprend le flâneur par la tranquillité provinciale de ses ruelles paisibles. L’un de ses joyaux est une intéressante cité accessible par les 154 avenue de Clichy et 59 rue de la Jonquière. La Cité des Fleurs, fermée à la circulation et interdite aux chiens, coquette voie privée, semble suspendu dans le temps. Un lieu magique préservé qui nous transporte jusqu’au Second Empire puis à la Belle Époque.
13/ Église Saint Michel des Batignolles
1 place Saint Jean - Paris 17
Métro Place de Clichy lignes 2, 13
L'Église Saint Michel des Batignolles, construit entre 1913 et 1935, est le troisième lieu de culte successif édifié dans le quartier des Épinettes. En 1913, l'architecte Bernard Haubold (1875-1943) imagine un édifice moderniste de style romano-byzantin, briques de Bourgogne et structure de béton. Un campanile prolongement du porche côté Sud compète un plan basilical. À son sommet, l'archange Saint Michel à 37 mètres de hauteur, réplique en bronze de la statue qui se trouve au Mont Saint Michel, oeuvre du sculpteur Emmanuel Frémiet (1824-1910), veille sur la paroisse. L'Église Saint Michel des Batignolles, labellisée Patrimoine du XXème siècle, fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques par arrêté du 29 juin 2016.
14/ Vestige du château des Ternes
17-19 rue Pierre Demours et 28 rue Bayen - Paris 17
Métro Ternes ligne 2
Le village des Ternes fait partie de ces quartiers parisiens qui ont su conserver un certain charme malgré une pleine intégration à la ville. Si le style y est plutôt haussmannien, le promeneur attentif peut y découvrir à loisir de nombreuses curiosités rappelant avec bonheur l’histoire de Paris. C’est le cas aux 17 et 19 rue Pierre Demours, d’une singulière bâtisse au ventre percé d’un passage vouté où vaquent les piétons. Deux belles façades XVIIIème aux hautes fenêtres cintrées qui furent l’avant-corps central d’un ensemble plus vaste et un étonnant portail esseulé sont les seuls vestiges du château des Ternes autour duquel s’est développé le hameau éponyme. Inscrite au titre des monuments historiques le 13 juin 1949.
15/ Magasins réunis Étoile - Fnac des Ternes
26-30 avenue des Ternes / 28 avenue Niel - Paris 17
Métro Ternes ligne 2
La Fnac des Ternes, espace commercial dédié à la culture, est logé dans l'ancien bâtiment à l'enseigne des Magasins réunis - Étoile, à l'angle des avenues Niel et des Ternes dans le XVIIème arrondissement. L'édifice Art Nouveau, conçu en 1912-1914 sur les plans de l'architecte Marcel Oudin (1882-1936), a été profondément modifié au fil des années tandis que disparaissaient les motifs les plus caractéristiques, notamment la façade de grés émaillé et le dôme en ciment. Les coupoles d'angle inspirées par le Printemps Haussmann ne sont pas d'origine. Il conserve ses lignes modernistes, structure porteuse de béton apparente, volonté de souligner les volumes. Au début des années 1990, les architectes François Péron et Alain Dangréaux, fondateurs de l'agence Péron-Dangréaux en 1974, mènent pour le compte de la Fnac une restauration d'envergure, réhabilitation susceptible de valoriser le patrimoine tout en adaptant le bâtiment à ses nouvelles fonctions commerciales contemporaines.
16/ Église Saint-Ferdinand-et-Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus
27 rue d'Armaillé - Paris 17
Métro Ternes ligne 2
L'Église Saint Ferdinand des Ternes, a été édifiée en plusieurs étapes sur les plans originaux de Paul Thédéon (1896-1990). Sa construction poursuivie à partir de 1941, par les architectes Pierre Durand et Bertrand Frédéric qui en modifient l'aspect final, s'achève de 1953 à 1957 sous la direction de Lucien Carcary (1905-1994). Le sanctuaire de style néo-byzantin, mâtiné d'inflexions romanes, s'inscrit dans plan en croix latine, nef couverte de trois coupoles en référence à la Trinité, abside en cul de four pour le choeur. La crypte dédiée à sainte Thérèse de l'Enfant Jésus lui vaut le double vocable, Église Saint-Ferdinand-et-Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus. La façade d'angle, grand mur-clocher, se divise en trois travées, scandées par des arcades en plein cintre. Au tympan, se trouvent trois bas-reliefs de Georges Muguet (1903-1988), Saint Ferdinand, le Christ, Sainte Thérèse. Le clocher possède trois cloches Désirée, Fernand et Rosalie bénies en 1857, héritée de l'église originelle.
17/ Chapelle Notre Dame de la Compassion
2 boulevard d'Aurelle de Paladines - Place du Général Kœnig - Paris 17
Horaires : Ouvert du lundi au dimanche de 9h à 18h
Métro Porte Maillot ligne 1
L'église Notre Dame de la Compassion est une chapelle commémorative, édifiée à l'emplacement de la boutique de l'épicier Louis Cordier où le prince Ferdinand-Philippe d'Orléans (1810-1842), fils aîné du roi Louis-Philippe (1773-1850) meurt à la suite d'un accident de calèche. À la fin des années 1960, la réhabilitation de la porte Maillot entraîne transfert de l'ouvrage, entièrement démonté et reconstitué, vers son actuellement emplacement porte des Ternes. Le prince repose dans la chapelle royale Saint Louis à Dreux auprès de son épouse, Hélène de Mecklembourg-Schwerin (1814-1858). Les oeuvres présentes, vitraux dessinés par le peintre Jean-Dominique Ingres (1780-1867) et sculptures dessinées par Ary Scheffer (1795-1858), réalisées par Henri de Triqueti (1803-1874), confèrent un caractère remarquable à ce monument modeste par ses dimensions, 14 mètres par 11. La chapelle Saint Ferdinand Notre Dame de la Compassion fait l'objet d'un classement aux Monuments historiques par arrêté du 21 janvier 1929.
18/ Rue Eugène Flachat
Accès 51 bis boulevard Berthier - 18 avenue Gourgaud - 1 rue Alfred Roll - Paris 17
Métro Pereire ligne 3
La rue Eugène Flachat, baptisée en l’honneur de l’ingénieur en chef de la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, Eugène Flachat (1802-1873), est ouverte par décret le 30 avril 1879. Elle illustre le processus d’urbanisation tardive de la Plaine Monceau à partir des années 1870. Ce quartier issu de l’ancienne commune Batignolles-Monceau, rattachée à Paris en 1860, séduit la nouvelle bourgeoisie, les caciques du Second Empire et de la Troisième République, les récentes fortunes des grands industriels, les artistes à la mode, peintres, musiciens, comédiens. Raccordée en 1883 avec le boulevard Berthier, la rue Eugène Flachat vierge de construction attise leur intérêt. Désireux d’établir un statut social acquis de fraîche date, ils font édifier des hôtels particuliers prestigieux. Ils recrutent à grand frais les architectes les plus en vue qui rivalisent d’audace et s’emploient à refléter les mouvements esthétiques en vogue. La rue Eugène Flachat devient le terrain d’expression des modes de la fin du XIXème siècle, éclectique, néo-gothique, néo-Louis XIII, prémices de l’Art Nouveau, échantillons contrastés des tendances architecturales. Préservé de l’appétit des promoteurs, le côté pair de la rue nous est parvenu quasiment intact.
19/ Ateliers d’artistes
4-6 rue Aumont-Thiéville - Paris 17
Métro Porte de Champerret ligne 3
Les ateliers d’artistes du 4-6 rue Aumont-Thiéville, restaurés récemment, attirent volontiers l’œil par leur façade ripolinée d’un curieux rose vif. Edifié en 1884 par les ateliers Eiffel, l’ensemble se caractérise par une simplicité formelle, structure métallique apparente, remplissage de briques. La façade distribuée en six travées d’ateliers traduit un souci d’économie de moyens et d’épure esthétique. L’ancienne cité d’artistes reconvertie en bureaux et résidences privées classiques a conservé ses vastes verrières orientées au Nord et sa luminosité idéale, ses hauteurs sous plafond importantes ainsi que des aménagements concrets tels que les crochets et les potences susceptibles de soulever des charges en façade.
20/ Église Sainte Odile
2 avenue Stéphane Mallarmé - Paris 17
Métro Porte de Champerret ligne 3
L'Église Sainte Odile, porte de Champerret dans le XVIIème arrondissement, emprunte un vocabulaire plastique aux architectures romane et byzantine. Édifié de 1935 à 1946 à l'initiative du cardinal Jean Verdier (1864-1940), archevêque de Paris depuis 1929 et Eugène Edmond Loutil, dit Pierre l'Ermite (1863-1959), curé de la paroisse voisine Saint François de Salles, ce lieu de culte s'inscrit dans la lignée des "Chantiers du cardinal" sans pourtant avoir profité du soutien financier de cette oeuvre. L'architecte Jacques Barge (1904-1979) prend parti des contraintes d'une parcelle plus longue que large. Il imagine un plan caractérisé par l'asymétrie, une nef unique orientée vers l'Ouest, à droite trois absidioles, petites chapelles voûtées en cul de four, sur la gauche, les verrières de François Décorchemont.
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