Henri Salvador (1917-2008), artiste populaire au rire iconique et à la voix suave de crooner, repose au cimetière du Père Lachaise dans la 97ème division, tout près d'Édith Piaf. Compositeur, interprète, comédien, ses chansons sont appréciées d'un large public, fédératrices de générations et d'influences : "Maladie d'amour" (1948), "Une chanson douce" (1950), "Le lion est mort ce soir" (1962), "Syracuse" (1962), "Un jardin d'hiver" (2000) ou encore ses productions humoristiques "Zorro est arrivé" (adaptation d'un tube américain en 1964), "Le travail c'est la santé" (1965).
Précurseur du rock en France dès 1956, Henri Salvador est considéré comme l'un des pionniers de la bossa nova brésilienne. En 1957, il signe la chanson "Dans mon île", samba lente qui popularise son travail au Brésil. En 2008, Gilberto Gill déclare qu'il considère Henri Salvador comme "l'un des chantres de la bossa nova". En outre, Henri Salvador et Sacha Distel sont les deux seuls artistes de variété français à figurer dans le "Dictionnaire du jazz".
Victime d'une rupture d'anévrisme, Henri Salvador décède le 13 février, à l'âge de quatre-vingt-dix ans. Les obsèques suivies par 2500 personnes se déroulent le 16 février 2008 en présence de sa famille, sa dernière épouse Catherine Costa, ses amis anonymes et célébrités, ainsi que des représentants officiels, le président de la République Nicolas Sarkozy, le prince Albert de Monaco. La cérémonie religieuse se tient l'église de la Madeleine, avec un éloge funèbre prononcé par le père Daniel Ponsard, curé de la paroisse. Henri Salvador est inhumé dans l'après-midi au cimetière du Père Lachaise auprès de sa seconde épouse, Jacqueline. L'année naissance gravée sur sa pierre tombale, 1918, est erronée. L'état civil confirme 1917.
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