Paris : 15 bâtiments Art déco parisiens, immeubles d'habitation ou industriels, théâtres et églises, grands magasins et monuments, hôtels particuliers et garages, complexes sportifs et musées

 

La rédaction a sélectionné pour vous 15 bâtiments Art déco parisiens, caractéristiques du mouvement au sein de la Capitale. Si le mouvement prend son essor dans l'entre-deux-guerres (1918-1940), les éléments techniques et esthétiques du style Art déco se diffusent dès 1910. Rigueur géométrique sans recherche de pittoresque, symétrie et ordres classiques, pierre de taille et beau béton, monumentalité s'imposent. En matière d'architecture, les nouveaux matériaux et leurs technologies impriment leur marque : structures de béton, remplissage apparent, appareil de briques, revêtements de gré cérame. 

Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, l'idée d'un monde nouveau se confronte au coût de la reconstruction. L'émergence de la vie moderne qui façonne la ville entretient l'enthousiasme infléchi par la crise économique mondiale en 1929. L'assouplissement des règlementations d'urbanisme ouvre le champ des possibles. Le renouvellement du bâti s'inscrit en rupture avec l'homogénéité haussmannienne, l'éclectisme, l'Art Nouveau. La contemporanéité se veut radicale et se concrétisera tout à fait au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale 

Durant deux décennies fécondes, architectes, ingénieurs, artistes collaborent étroitement pour donner naissance à de nombreux édifices publics, ministères, palais du peuple, musées, écoles et bâtiments universitaires, complexes sportifs piscines et stades, postes et centraux téléphoniques, salles de concert, théâtres et cinémas. Épure des lignes, réduction des moulurations, décor aplati en bas-relief, matériaux lisses et textures affinées, les volumes se redéfinissent avec notamment l'apparition de terrasses qui remplacent les toits. Les compositions se distinguent par le choix de la symétrie ou de l'asymétrie, les références inédites à l'instar du paquebot. Les formes des baies libérées des contraintes structurelles par les ossatures de béton se renouvellent, en bande, angulaires, en hublot. Aux contraintes établies par les commanditaires d'immeubles de rapport, les architectes de l'avant-garde répondent par des expériences plastiques en résonance avec leur vision d'un Paris contemporain fantasmé.

1/ Immeubles Walter
2-10 boulevard Suchet / 1-3 place de la Colombie - Paris 16
Métro La Muette ligne 9

Les immeubles Walter, complexe immobilier de prestige, déploient leur silhouette de citadelle Art déco, porte de la Muette, dans le XVIème arrondissement à la lisière du Bois de Boulogne. Les trois bâtiments distincts, développés sur le modèle de la cité-jardin, s'élèvent sur un vaste quadrilatère situé entre le boulevard Suchet, l'avenue du Maréchal Maunoury, la rue Ernest Hébert et la place de la Colombie. Les lignes géométriques des immeubles Walter caractérisent une épure formelle au service d'un ordonnancement monumental. Patrimoine architectural unique, fragment d'histoire, l'inscription aux monuments historiques par arrêté du 23 août 2006 protège façades et toitures, cages d'escalier et d'ascenseur.

2/ Palais du Commerce
105 rue du Faubourg du Temple - Paris 10
Métro Belleville ligne 2, 11

Le Palais du Commerce, curiosité Art déco, dresse sa singulière silhouette au coeur d'un quartier populaire, pourtant peu enclin à la majesté architecturale. Cette galerie couverte édifiée entre 1923-24 sur les plans de l'architecte Ferdinand Bauguil, semble avoir renoncé depuis longtemps à sa vocation marchande. Dans les années 1920, Théo Cremnitz, le commanditaire de l'édifice, propriétaire d'une manufacture de coutellerie et orfèvrerie fondée en 1895, dont la boutique principale La Coutellerie se trouve alors au 70 rue de Bondy, mène pourtant une opération immobilière réussie de prime abord. Cette bâtisse décline et modernise le concept des passages couverts du XIXème siècle. En 1925, s'y trouvent une cinquantaine de commerces répartis sur les trois niveaux ainsi que le syndicat des coiffeurs parisiens et le célèbre bal musette la Java où se produisent Maurice Chevalier, Édith Piaf, Fréhel, Jean Gabin, Django Reinhardt. La galerie est inscrite à l'inventaire des Monuments historiques par arrêté du 29 mars 1994.



3/ Extension Quai du Louvre de la Samaritaine Paris 
9 rue de la Monnaie / Quai du Louvre - Paris 1
Métro Pont Neuf ligne 7 / Châtelet lignes 1, 4, 7, 11, 14

La Samaritaine, commerce parisien iconique, a rouvert ses portes au public le 23 juin 2021 après quinze années d’interruption. Acquis en 2001 par le groupe LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton - pour un montant de deux-cent-quarante millions d’euros, l’ensemble des bâtiments constituant le grand magasin ferme en 2005 afin d’assurer une mise aux normes de sécurité nécessaire et une restauration menée en collaboration avec les architectes des Monuments historiques. L’emblématique magasin 2, rue de la Monnaie, oeuvre de l’architecte Frantz Jourdain (1847-1935), retrouve sa splendeur passée, le foisonnement d’un décor coloré Art Nouveau. Quai du Louvre l’extension Art déco du magasin 2 signée Henri Sauvage (1873-1932) devient un hôtel de luxe, le Cheval Blanc. Rue de Rivoli, un bâtiment dédié à la vente et à des espaces de bureaux est reconstruit par les architectes de l’agence japonaise Sanaa, Kazuyo Sejima et Ryūe Nishizawa, lauréats du prix Pritzker 2010. 



4/ Immeuble Art déco 21-23 rue Froidevaux - Paris 14
Métro Denfert-Rochereau lignes 4, 6

L'immeuble du 21-23 rue Froidevaux, construit en 1929 sur les plans de l'architecte Georges Grimbert, illustre les théories esthétiques de l'Art déco appliquées à un programme mixte de logements-ateliers. Édifié sur une parcelle de 655m2, en face du cimetière du Montparnasse, le bâtiment associe proportions monumentales et éléments intimistes du décor. Le contraste entre les deux éléments du programme se manifeste dans le choix des matériaux. Georges Grimbert opte pour le coeur de son projet sur la céramique, support ornemental, plutôt que la pierre de taille traditionnelle ou le béton avant-gardiste. L'architecte conserve pour l'ensemble des façades des éléments polychromes aux incrustations de qualité ainsi que d'élégants garde-corps en ferronnerie similaires. 



5/ Grand garage de la Motte-Picquet
6-10 rue de la Cavalerie - Paris 15
Métro La Motte-Picquet lignes 6, 8, 10

L'ancien Grand garage de la Motte-Picquet, seul garage parisien inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques par arrêté du 3 juillet 1986, déploie sa longue façade entre les numéros 6 et 10 de la rue de la Cavalerie. La protection patrimoniale vient éclairer l'originalité de ses caractéristiques techniques, typologique et programmatique. Le bâtiment de style art déco en béton armé, édifié sur les plans de l'architecte Raymond Farradèche (1893-1959) entre 1928 et 1930.  Le programme mixte, témoin de sa modernité, associe un parking sur huit niveaux, dont deux en sous-sol, d'une capacité de 800 véhicules, tandis que les trois étages supérieurs sont réservés aux logements et activités sportives. Un système de double rampe, destiné à fluidifier la circulation en imposant un sens unique, forme deux hélices concentriques. Objet d'un brevet, il dessert l'ensemble des espaces de stationnement. Il comprend deux rampes autonomes, l'une ascendante et descendante. Les 6ème, 7ème et 8ème étages sont réservés aux logements et équipements sportifs. 



6/ Immeuble Dorel 
45 rue de Tocqueville - Paris 17
Métro Malesherbes ligne 3

L'immeuble Dorel, quatre étages de style Art déco, au 45 rue de Tocqueville, témoigne d'une certaine vocation industrielle au début du XXème siècle, au coeur du quartier de la Plaine Monceau. La bâtisse originelle, établie sur trois niveaux, est édifiée entre 1921 et 1923 sur les plans de l'architecte Frédéric Bertrand (1869-1956) pour l'entreprise des Procédés Dorel. Spécialiste de la reproduction, la société propose notamment des services de photographie industrielle, d'impression photomécanique et de tirage de plans. Le dernier étage avec un bow-window en saillie est réalisé en 1934 pour accueillir les appartements de la famille Dorel. La structure de l'immeuble répond à des principes rationalistes, les bureaux sur rue et les ateliers de reprographie en arrière de parcelle. Symétrie, béton bouchardé, grandes baies, lignes géométriques, l'architecte décline les éléments formels du vocabulaire Art déco. Le programme décoratif de mosaïques polychromes, or, jaune, rouge, bleu, vert, signé Philippe et Georges Mazzioli complète le parti pris, carreaux de gré émaillé et inscriptions qui font la réclame des spécialités de la maison. De nos jours, l'immeuble accueille des bureaux.



7/ Les Folies Bergère
32 rue Richer - Paris 9
Métro Cadet ligne 7

Les Folies Bergère, mythique salle de music-hall inaugurée en 1869, perpétuent la légende depuis plus de cent-cinquante ans. La façade Art Déco aux lignes épurées, les bas-reliefs dorés signés Maurice Pico sont reconnus dans le monde entier. Le cabaret a inspiré "Un bar aux Folies Bergère" (1882) tableau d'Édouard Manet, des pages de l'histoire littéraire dans "Bel Ami" de Maupassant en 1885. Sur scène, les plus grands se sont produits : Loïe Fuller, Mistinguett, Joséphine Baker, Maurice Chevalier, Charles Trenet, Jean Gabin, Charlie Chaplin. Aujourd'hui, Les Folies Bergère s'illustrent par les comédies musicales, les concerts et les spectacles d'humour. Récemment le "Fashion Freak Show" de Jean-Paul Gaultier, les revues de Dita Von Teese, les concerts de Vincent Delerm, Ben Harper, Zazie, Benjamin Biolay, le seul-en-scène d'Alex Lutz ont enflammé les spectateurs. Les Folies Bergère sont inscrites aux Monuments historiques, par arrêté du 7 novembre 1990. 



8/ Ancienne succursale de la Maison Boutet / Hôtel Boutet Bastille
22/24 rue Faidherbe - Paris 11
Métro Faidherbe-Chaligny ligne 8

Aux numéros 22 et 24 rue Faidherbe, l’ancienne succursale de la Maison Boutet évoque le passé du quartier. Cette entreprise de l’industrie du bois, aujourd’hui disparue, était établie à Vichy dans l’Allier. L’annexe parisienne accueillait magasins, espaces manufacturiers et ateliers de finitions dont les spécialités étaient annoncées par les frises en mosaïque au fronton de l’immeuble, sciage, ponçage, placage. Exportateur de bois exotiques, producteur de contreplaqué, la Maison Boutet fournissait abondamment les artisans du Faubourg Saint Antoine, menuisiers et ébénistes. Le bâtiment a vécu plusieurs vies depuis cette époque, changeant de vocation au fil des ans. Tour à tour chocolaterie, bureaux de la RATP, il est désormais dévolu à l’hôtellerie de luxe. L’immeuble est inscrit sur la liste des protections patrimoniales du XIème arrondissement.



9/ Théâtre des Champs Élysées 
15 avenue Montaigne – Paris 8
Métro Alma Marceau ligne 9

Le Théâtre des Champs Élysées, institution culturelle de l’avenue Montaigne, s’inscrit dans l’histoire moderne de l’architecture comme un geste fondateur. Structure de béton habillée de marbre blanc, sa silhouette caractéristique en impose par son unité monumentale, son épure radicale. L’architecte Henry Van de Velde (1863-1957) et les frères Perret, maîtres du béton, Auguste Perret (1874-1954) et Gustave Perret (1876-1952) revendiquent la paternité de ce bâtiment sans que la question ait été définitivement tranchée. Construit à l’initiative de Gabriel Astruc (1864-1938), journaliste, directeur de théâtre, éditeur, organisateur de concerts, agent artistique, dramaturge, le Théâtre des Champs-Élysées se compose à l’origine de deux salles. Une troisième plus réduite s’y adjoint dix ans après l’inauguration. La représentation inaugurale se tient le 30 mars 1913. La renommée du site croit avec le prestige des artistes, la danseuse Loïs Fuller, les Ballets russes de Serge Diaghilev, la Revue nègre avec Joséphine Baker, le mime Marceau.



10/ Immeuble du 26 rue Vavin - Paris 6
Métro Vavin ligne 4

L’immeuble à gradins du 26 rue Vavin est l’oeuvre des architectes Henri Sauvage (1873-1932) et Charles Sarazin (1873-1950). Surnommé la « maison sportive », le projet originel présenté en 1910 comporte des espaces dédiés aux sports, salle d’escrime, de gymnastique, des ateliers d’artiste et une bibliothèque. Cette idée n’aboutira pas. Inauguré en 1912, le bâtiment à structure de ciment armé s’élève sur neuf niveaux. Le rez-de-chaussée est réservé à des espaces commerciaux. Sa conception selon le principe de volumes en retraits successifs, est le fruit d’un brevet d’invention déposé par Sauvage et Sarazin en 1909. Henri Sauvage met en pratique ses réflexions sur l’habitation en ville. Il apporte des réponses aux préoccupations hygiénistes de l’époque par la recherche de luminosité, la circulation de l’air et les plantations sur les balcons, suggérant l’idée innovante d’une cité-jardin verticale. L’influence de la Sécession viennoise se lit clairement dans la conception pionnière de cet immeuble à gradins. 



11/ Carrefour Curie
1 quai de Conti - 1 rue de Nevers - Paris 6
Métro Pont Neuf ligne 7

Le Carrefour Curie, au débouché rive gauche du Pont-Neuf, quai de Conti, est un curieux ensemble de bâtiments qui ouvre en l'enjambant sur la rue de Nevers, l'une des plus étroites de Paris. Inaugurée en 1932, cette combinaison de trois immeubles d'habitations est l'œuvre de l'architecte Joseph Marrast (1881-1971). On lui doit notamment le palais de justice et la place de France (actuelle place Mohammed V) à Casablanca pour le cabinet Henri Prost, datant de 1915-20 et le siège de la BNP, 16 boulevard des Italiens, réalisation monumental Art déco courant babylonien, de 1931. Chantier d'envergure de l'entre-deux-guerres, le Carrefour Curie a vu le jour en même temps que son vis-à-vis, la Samaritaine signée Henri Sauvage. Son architecture d'inspiration Louis XIII, marquée par l'utilisation de la brique et la pierre, rappelle celle des immeubles du début du XVIIème siècle, situés à l'entrée de la place Dauphine. 




12/ Église Sainte Odile
2 avenue Stéphane Mallarmé - Paris 17
Horaires : Lundi 14h-20h - Mardi au samedi 9h-20h 
Métro Porte de Champerret ligne 3

L'Église Sainte Odile, porte de Champerret dans le XVIIème arrondissement, emprunte un vocabulaire plastique aux architectures romane et byzantine. Édifié de 1935 à 1946 à l'initiative du cardinal Jean Verdier (1864-1940), archevêque de Paris depuis 1929 et Eugène Edmond Loutil, dit Pierre l'Ermite (1863-1959), curé de la paroisse voisine Saint François de Salles, ce lieu de culte s'inscrit dans la lignée des "Chantiers du cardinal" sans pourtant avoir profité du soutien financier de cette oeuvre. L'architecte Jacques Barge (1904-1979) prend parti des contraintes d'une parcelle plus longue que large. Il imagine un plan caractérisé par l'asymétrie, une nef unique orientée vers l'Ouest, à droite trois absidioles, petites chapelles voûtées en cul de four, sur la gauche. À ceci s'ajoutent les remarquables verrières de François Décorchemont. Jacques Barge associe modernité technique et tradition esthétique. L'ossature de béton armé se pare de gré rose de Saverne et de briques. 



13/ Maison du maître-verrier Louis Barillet, oeuvre de l'architecte Robert Mallet-Stevens
15 square Vergennes - Paris 15
Métro Vaugirard ligne 12

Véritable incursion verdoyante dans la ville, l'accès au square Vergennes, du nom d'un ministre de Louis XVI, se fait depuis la très urbaine rue Vaugirard. Entre l'ambassade du Honduras et de coquettes maisons de ville, survivances d'un XVème arrondissement post-moderne, la charmante impasse dissimule un secret architectural, un superbe bâtiment réalisé par Robert Mallet-Stevens (1886-1945) entre 1931 et 1932 pour son ami Louis Barillet (1880-1948), maître-verrier, peintre, mosaïste. A la fois atelier et appartement, l'esthétique de cet édifice singulier est marqué par sa double fonction, lieu de travail, de production industrielle et domicile. Inscrit au titre des Monuments historiques par arrêté du 7 juin 1993, il a été entièrement rénové au début des années 2000 par un mécène passionné d'Art déco et de modernisme, l'industriel Yves Poulain qui y a inauguré un premier musée dédié aux arts et au design avant qu'il ne devienne en 2014 le musée Mendjisky - Ecoles de Paris. Malheureusement, celui-ci a fermé définitivement ses portes laissant l'avenir de ce beau bâtiment incertain.



14/ Piscine de la Butte aux Cailles 
5 place Paul Verlaine - Paris 13
Métro Place d'Italie lignes 5, 7 / Corvisart ligne 6 / Tolbiac ligne 7

La piscine de la Butte aux Cailles, site sportif iconique du quartier inauguré en 1924, est la troisième piscine publique construite à Paris. Édifiée sur les plans de l'architecte Louis Bonnier (1856-1946), architecte urbaniste de la Ville de Paris, elle se caractérise par une joyeuse façade de briques et les éléments structurels du béton Hennebique. L'enseigne gravée dans la pierre annonce les "Établissements balnéaires de la Butte aux Cailles. 1924". Elle dispose de trois bassins. Le principal, à couvert, 33 mètres de long, s'inscrit dans une remarquable architecture. Sept arches, arcs en plein cintre scandent une voûte cathédrale, structure de béton armée aux larges baies latérales. Les deux bassins nordiques en extérieur sont accessibles toute l'année, l'un de nage, long de 25 mètres, le second petit bain pataugeoire de 12 mètres, auxquels s'ajoutent un espace solarium. L'ensemble originel des bains-douches rénové en 2022 perpétue la tradition d'utilité sociale.



15/ Mobilier National
1 rue Berbier du Mets - Paris 13
Métro Les Gobelins ligne 7, Corvisart ligne 6

Le Mobilier National, administration en charge de l'ameublement des palais et administrations de la République ainsi que de la conservation des collections publiques afférentes, dépend du ministère de la Culture. Il réunit sous une même bannière, la manufacture des Gobelins, la manufacture de Beauvais, la manufacture de la Savonnerie à Paris et Lodève et les Ateliers nationaux de dentelle du Puy-en-Velay et d'Alençon. Le fonds comporte plus de 200 000 pièces, mobilier, luminaires, tapisseries, tapis, tableaux, sculptures. Sept ateliers spécialisés en assurent la conservation et l'entretien. Les différents services du Mobilier national, les réserves, les ateliers de restauration et administrations sont réunis dans un bâtiment, oeuvre de l'architecte Auguste Perret, inauguré en 1936. Une aile dédiée aux ateliers de création a été ajoutée à l'ensemble originel en 1964. Propriété de l'État, l'édifice est classé au titre des Monuments historiques par arrêté du 20 décembre 1965. Il témoigne du "modernisme classique" d'Auguste Perret, qui associe rationalisme, fonctionnalité, esthétique. 



Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.