La tombe de Gilbert Bécaud (1927-2001), figure de la chanson française, se trouve au cimetière du Père Lachaise dans la 45ème division. Compositeur et interprète de plus de 900 chansons, sa carrière musicales est ponctuée de tubes "Mes mains", "Nathalie", "Le jour où la pluie viendra", "Je t'appartiens", "Et maintenant", "Bonjour la vie", "Je reviens te chercher", souvent traduits en anglais, en allemand, en italien, en espagnol. Il détient un record avec plus de trente passages sur la scène de l'Olympia de 1955 à 1999. Son énergie communicative et l'enthousiasme qu'il suscite auprès de ses fans lui doivent le surnom de "Monsieur 100 000 volts". Les admirateurs se recueillent aujourd'hui auprès de sa tombe, public fidèle malgré les années.
Gilbert Bécaud décède le 18 décembre 2001, à l'âge de 74 ans, des suites d'un cancer du poumon. La cérémonie religieuse à se tient à l'église de la Madeleine, le 21 décembre 2001. Les obsèques réunissent la famille, les amis et des centaines d'admirateurs venus lui rendre un dernier hommage. Le père Bernard Molat du Jourdain, curé de la paroisse, prononce l'oraison funèbre.
Gilbert Bécaud est inhumé au cimetière du Père Lachaise. Le tombeau en pierre de Chauvigny, extraite dans le Poitou où réside sa famille depuis le début des années 1990, est particulièrement sensible aux intempéries. Malgré cela, la sépulture demeure immaculée, entretenue et fleurie tout au long de l'année.
François Gilbert Léopold Silly, le futur Gilbert Bécaud, nait le 24 octobre 1927 à Toulon. Lorsqu'elle accouche, Léonie "Mamico", sa mère, est en pleine procédure de divorce avec son premier mari, Albert Silly. L'enfant ne peut prend alors le nom de son père biologique, Louis Bécaud. À neuf ans, celui qui se prénomme encore François entre au conservatoire de Nice, où il suit une formation classique. Durant la Seconde Guerre Mondiale, la famille se réfugie à Albertville en Haute-Savoie sous l'impulsion de Jean, le frère aîné, Résistant engagé auprès du réseau Vercors. Au lendemain de la Libération, le futur Gilbert Bécaud rejoint Paris. Il fait ses débuts de pianiste dans les cabarets et piano-bars. En parallèle, il compose des musiques de film sous le nom d'artiste, François Bécaud.
Sa légendaire cravate à pois, accessoire fétiche et porte-bonheur, apparaît à ce moment. Un établissement pointilleux sur la tenue vestimentaire de ses musiciens lui refuse l'accès à la scène sans cravate. Sa mère sacrifie alors une robe d'été bleue à pois blancs afin qu'il puisse s'y produire. En 1952, il prend définitivement pour nom d'artiste, Gilbert Bécaud, son second prénom et le patronyme de son père biologique.
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