Entrées de métro emblématiques, les édicules et entourages Guimard ont acquis au fil du temps le statut d’icônes parisiennes. Les accès aux transports publics de la Ville de Paris sont l’oeuvre de l’architecte Hector Guimard (1867-1942). Structure de fonte, volutes de métal, marquise de verre, panneaux de lave émaillée, leur esthétique Art Nouveau que leur créateur qualifiait plutôt de « style Guimard », a conquis le monde entier grâce à un programme d’échange international, oeuvre d’art contre édicule. Ainsi leur silhouette caractéristique se retrouve-t-elle à Lisbonne, Mexico, Montréal, Moscou, New York, Chicago, Washington… Tandis que le métro parisien s’orne de créations plastiques telles que « La Voix Lactée » de l’artiste canadienne Geneviève Cadieux, « Azulejo géométrique », fresques colorées de l’artiste portugais Manuel Cargaleiro, « Ryaba la poule », vitrail du Russe Ivan Loubennikov... Les entrées de métro Guimard n'ont pourtant pas toujours fait l'unanimité. Leur esthétique a même suscité en son temps de vives controverses. Ces modèles d'accès adoptés en 1900 à l'occasion du lancement de la première ligne de métro seront abandonnés dès 1913 par la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris, société en charge de l'exploitation.
Mâts Dervaux 1920 |
Candélabre Val d'Osne |
Entre 1920 et 1960, la moitié des édicules et des entourages Guimard est démontée. Aujourd’hui, il n’en reste que quatre-vingt-huit présentes à travers la ville. Trois édicules avec marquise aux stations Porte Dauphine, Abbesses, Châtelet, soixante entourages aux candélabres, vingt-cinq entourages à cartouches. Protégés, quatre-vingt-six sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. De nombreuses entrées de stations, notamment Franklin-Roosevelt côté avenue Montaigne, ont été réaménagées dans un style Art Déco plus sobre, avec les lampadaires Dervaux conçu en 1920 par Adolphe Dervaux (1871-1945) et les candélabres Val d'Osne.
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