Pour le vitrail de la Madeleine, Ivan Loubennikov, féru de figuration métaphorique, combine les éléments de verre façon patchwork. Il associe les symboles de la Russie impériale et de l’Union Soviétique. La faucille et le marteau côtoient une croix orthodoxe. L’aigle impérial et l’étoile rouge se rapprochent. Les traditionnels clochers à bulbe des églises russes voisinent l’horloge de la tour Spasskaïa du Kremlin.
La poule Ryaba des contes populaires est l’héroïne d’une comptine douce-amère connue de tous les enfants de Russie. Elle est retranscrite en français et en russe des deux côtés du vitrail.
Il était une fois un vieil homme et sa femme
Ils avaient une petite poule du nom de Ryaba
Un jour, elle pondit un oeuf extraordinaire : tout en or
Le vieil homme tenta de le casser : “Toc-toc !”… Rien à faire !
Sa femme tenta de le casser : “Toc-toc !”… Rien à faire !
Une petite souris qui passait par là fit tomber l’œuf et le brisa
Le vieil homme se mit à pleurer. Sa femme aussi.
Alors la petite poule dit : ne pleure pas grand-père, ne pleure pas grand-mère
J’en pondrai à nouveau, mais pas en or…
Le vitrail est constitué de vingt panneaux de verre fondus dans les ateliers de la ville de Gous-Khroustalny, fameuse pour sa verrerie fondée en 1756. L’oeuvre représente une surface de 40m2. L’oeuf de métal doré pèserait à lui seul pas moins de 80kg.
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