La Fontaine de la Croix du Trahoir, oeuvre de Jacques-Germain Soufllot (1713-1780), maître du néoclassique, architecte du Panthéon, marque l’angle des actuelles rues Saint Honoré et de l’Arbre Sec. Inscrit aux titres des Monuments historiques par arrêté du 2 février 1925, l’ensemble monumental est édifié en 1776 sur l’emplacement approximatif d’une ancienne fontaine du XVIème siècle. Charles Claude Flahaut de la Billarderie, comte d’Angiviller (1730-1809) administrateur des arts, et dernier directeur général des Bâtiments du roi conduit le projet. La fontaine de la Croix du Trahoir, hérite son curieux nom de l’édicule originel construit sous François Ier vers 1529. Certaines sources citent une intervention sur le décor des façades du sculpteur Jean Goujon (1510 - vers 1567) mais elle n’est pas avérée. La fontaine de la Croix du Trahoir primitive est rénovée en 1606, sous Henri IV, puis déplacée en 1636. Au XVIIIème siècle, vétuste, elle est rasée pour être reconstruite en 1776 comme le mentionne une plaque commémorative située sur la façade nord.
Les locaux sont occupés par les fontainiers de la ville jusqu’au XXème siècle. La fontaine devient brièvement consulat de la principauté d’Andorre, à partir de 1966. Sans affection officielle de 1995 à 2002, l’édifice est squatté par un collectif d’artistes. Le Laboratoire de création, parrainé par le prix Nobel de littérature Gao Xingjian, est officiellement conventionné par la Ville de Paris à partir de 2002 qui lui attribue deux monuments historiques au 111 rue Saint Honoré et au 28 rue Molière. Il jouit également d’une résidence atelier dans le Perche.
Le Laboratoire de création propose des espaces de travail et organise des expositions, dans une démarche d’accompagnement des artistes émergents. Il tient à leur disposition quatorze ateliers et deux studios de son, des salles de répétition et des résidences pour les jeunes artistes et chercheurs des filières artistiques, deux stocks, une galerie et un atelier de fabrication d'éditions de livres d'art La fontaine de la Croix du Trahoir réunit dans ses locaux une galerie d’art au rez-de-chaussée ouverte au public, un studio de musique au sous-sol, quatre ateliers dans les étages.
Fontaine de la Croix du TrahoirLe guide du patrimoine Paris - sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos - Hachette
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