En 1938, Jean-Marie Masse, dix-sept ans et originaire de Limoges, découvre le jazz, musique à laquelle il va dédier sa vie. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les musiciens noirs américains trouvent en France, une terre d’adoption loin de la ségrégation et du racisme institutionnalisé des Etats-Unis. En 1948, Jean-Marie devenu peintre puis batteur organise le premier concert d’un grand nom du jazz, Rex Stewart, à Limoges. Il fonde la même année le Hot Club de la ville qui deviendra sous son impulsion un improbable bastion du jazz. Durant cinquante ans plus de mille artistes vont se succéder sur la scène du club, les plus grands de passage en France feront tous ce détour improbable dans le Limousin, Bill Coleman, Buck Clayton, Rex Stewart, Memphis Slim, Lionel Hampton, Illinois Jacquet, Rose Murphy, Liz McComb…
Documentaire honoré d’un prix au New York Jazz Festival, Swing Time in Limoges dresse un beau portrait de passionné. Dilip et Dominique Varma se sont penchés sur la figure de Jean-Marie Masse (1921-2015), grand défenseur de la musique noire américaine en France. La contribution de cette personnalité entière à l’histoire du jazz a permis à la scène européenne de s’affirmer. A l’origine du phénomène, ce rebelle au coeur vaste a su créer le terreau propice aux rencontres, aux échanges, aux découvertes.
Président fondateur du Hot Club, animateur de Radio France Limoges, fondateur en 1989 de la radio libre Swing FM, infatigable organisateur de centaines de manifestations, Jean-Marie Masse aura passé soixante-quinze ans à promouvoir le jazz, le blues, le gospel et ses musiciens.
Dilip Varma, né à Calcutta, diplômé du Film and Television Institute of India, équivalent de la FEMIS, s’est associé à son épouse Dominique, originaire de Limoges, afin de réaliser cet hommage poignant. Le père de cette dernière, Marcel Sarfaty était le meilleur ami de Jean-Marie Masse. Ainsi lorsque les deux documentaristes débutent le tournage en 2012, l’amoureux de la musique leur ouvre les portes de ses archives, un foisonnement de photographies, d’enregistrement, de souvenirs accumulés tout au long d’une vie de pur enthousiasme.
Pour recréer les atmosphères singulières de ces années, les témoignages émouvants se mêlent aux documents personnels, au fil d’un récit qui retrace avant tout des histoires d’amitié. Il y a la musique, la ferveur partagée, le même bonheur à jouer et au-delà la grande fraternité des hommes quelles que soient leurs origines.
Pour recréer les atmosphères singulières de ces années, les témoignages émouvants se mêlent aux documents personnels, au fil d’un récit qui retrace avant tout des histoires d’amitié. Il y a la musique, la ferveur partagée, le même bonheur à jouer et au-delà la grande fraternité des hommes quelles que soient leurs origines.
Swing Time in Limousin, un documentaire de Dilip et Dominique Varma
Sortie le 15 mai 2019
Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.
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