Je vais t’apprendre la politesse… - Jean-Louis Fournier : Ancien complice de Pierre Desproges, Jean-Louis Fournier a rédigé un ouvrage sur les règles de vie en société remises au goût du jour. Je vais t’apprendre la politesse est un précis de savoir-vivre à mille lieues des manuels de Nadine de Rothschild. Avec verve et humour noir, il s’attaque aux incivilités quotidiennes de ses contemporains en leur donnant les clés pour améliorer les relations entre soi-même et autrui à travers une vision très personnelle de la courtoisie. « Il faut une demi-seconde pour dire merci. Le même temps que pour dire merde. »
Une société dans laquelle les gens ne répondent pas aux salutations, restent assis dans les transports en commun en faisant semblant de ne pas voir la femme enceinte debout, bousculent les petites mamies sur les trottoirs, ne daignent pas dire bonjour à la vendeuse, a sérieusement besoin de réviser ses notions d’urbanité. Croquant les travers de tout un chacun, Jean-Louis Fournier emploie second degré et comique de l'absurde comme bases pédagogiques.
Cet ouvrage est à l’image de son auteur, impertinent et profondément humaniste. Il explore avec un humour décapant tous les domaines du quotidien susceptibles de donner lieu à des incivilités manifestes, des formules élémentaires de politesse aux comportements de séduction, en passant par les salutations d’usage, les manières à table, les formules de correspondance, le comportement au volant. Ponctué d’exemples cocasses, ce petit guide pratique nous remémore ou nous apprend les marques de respect qui sont dues à notre prochain et qui rendent la vie plus agréable. Chaque chapitre se clôt d’un aphorisme savoureux évoquant avec esprit et cocasserie la discipline qu’impliquent les règles de savoir-vivre.
Un livre hautement divertissant à l’usage des jeunes et à recommander chaudement aux adultes. Pour conclure, je ne résiste pas à l’envie de partager un petit florilège :
A table avec autrui : Evitez de mettre côté à côte le Hutu et le Tutsi, alternez avec des Casques Bleus.
Le respect dû aux meufs : Un garçon bien élevé ne doit pas toucher le cul des meufs sans y avoir été invité.
Les gros mots : Ne jamais dire " Nique ta mère " à un orphelin.
N’écoutez pas votre baladeur trop fort. C’est sympathique d’en faire profiter les autres. Votre baladeur est à vous. Les autres, s’ils veulent écouter de la musique, n'ont qu'à s'en acheter un.
Pour demander du feu au pape, dire "S'il vous plaît, Votre Sainteté, puis-je me permettre de vous demander du feu?", plutôt que "As-tu du feu Ta Sainteté?"
Pour faire taire un sourd, éteignez la lumière.
La politesse est le seul luxe qu’on puisse s’offrir quand on est fauché.
Ne pas mettre ses chaussures sur les banquettes. Ces banquettes ne sont pas toujours propres, toutes sortes de gens s’y assoient.
Ce sont souvent les vrais cons qui aiment les fausses blondes.
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