Paris : Fontaine des Mussardes, modeste création contemporaine inaugurée en 2018, alimentée par l'ancien réseau des Eaux de Belleville du XVIIème siècle - XXème


La fontaine des Mussardes, création contemporaine inaugurée en septembre 2018, a trouvé place sur le mur de soutènement de la friche devenue réserve de biodiversité, le long de la rue des Cascades. Seule fontaine de Paris alimentée par des eaux drainées localement, elle est reliée au Regard des Petites Rigoles. Cet édicule classé, édifié vers 1630, appartient au réseau des Eaux de Belleville.

Le nom "mussardes" ou "musardes" renvoie à la dénomination première de la rue des Cascades. La voie figure en 1812 sur le plan cadastral de l'ancienne commune de Belleville à l'état de sentier. Désignée sous les termes "sente des Mussardes", elle devient "rue des Mussardes" en 1837. Celle-ci est classée dans la voirie parisienne en 1863 à la suite de l'annexion des communes limitrophes au territoire de la Ville de Paris en 1860. En 1867, elle devient "rue des Cascades" en référence au ruissellement des eaux pluviales sur les flancs de la colline, précieuse manne qui approvisionne les Eaux de Belleville.



2023

2014

À l'origine, les quarante regards du réseau des Sources de Belleville - aujourd'hui dix-sept - permettent d'accéder aux canalisations et de les entretenir. Le regard des Petites Rigoles, structure du XVIIème siècle, disparaît sans être démoli au cours du XXème siècle. Enseveli mais préservé, il attend d'être redécouvert sous une dalle de béton sur laquelle ont été construit les ateliers des établissements Kemmler, en activité de 1947 à 2005. La Ville de Paris se porte acquéreur du terrain en 2013 afin d'y créer un jardin public, futur jardin des Petites Rigoles. L'usine est rasée en 2015. Lors chantier de terrassement de la parcelle libérée par la démolition, le regard des Petites est déterré. En 2018, sa fonctionnalité est rétablie de sorte à pouvoir créer la modeste fontaine des Mussardes. 

Fontaines des Mussardes 
En face du 51 rue des Cascades - Paris 20
Métro Jourdain ligne 11



Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie. 

Bibliographie 
Le guide du promeneur 20è arrondissement - Anne-Marie Dubois - Parigramme
Connaissance du Vieux Paris - Jacques Hillairet - Rivages