Au début du XXème siècle, Ossip Zadkine (1890-1967) invente un nouveau langage esthétique, fruit d’une conception transcendantale de l’art. Il embrasse la radicalité des expérimentations formelles, célébrant la main de l’homme, le geste de l’artisan, le savoir-faire ancestral. Par le travail de la matière, Zadkine se reconnecte à un état naturel. L’exposition « L’Âme primitive » qui se tient au sein de son musée-atelier place en regard les sculptures de jeunesse du maître, les œuvres de ses contemporains néo-primitivistes, ainsi que les artistes actuels. L’évènement éclaire dans sa perspective historique la postérité d’une démarche, un héritage. Les propositions détachées des canons académiques de leur temps, sculptures, peintures, arts graphiques, vidéos, entrent en dialogue. L’exposition déployée en trois volets s’attache dans un premier temps à déconstruire le concept de primitif puis explore le rapport au corps, motif récurrent essentiel avant de s’achever sur la représentation de la demeure.
Dans l’évidence des rapprochement, questionnements analogues, similarité des recherches plastiques, les dessins de Marisa Merz Arte Povera côtoient les peintures de Miriam Cahn, les sculptures de Mark Manders, les propositions de la plasticienne Hannah Höch, proche du groupe Dada. « L’Âme primitive » en perpétuelle évolution prône des valeurs alternatives à rebours des fruits de la civilisation moderne. Parmi les œuvres des contemporains, au minimalisme figuratif intrigant, Valérie Blass, Morgan Courtois, Rebecca Digne, Mathieu Kleyebe Abonnec, Gyan Panchal, certaines sont exposées pour la première fois.
Jusqu’au 27 février 2022
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