Ailleurs : Parc de sculptures du LaM, rencontre avec les grands maîtres du XXème siècle dans un lieu de promenade unique - Villeneuve-d'Ascq



Le Parc de sculptures du LaM accessible gratuitement pour tous est devenu dès l’inauguration du musée en 1983, un lieu de promenade appréciée des habitants de Villeneuve-d’Ascq. En famille, entre amis, en amoureux, il déploie des charmes bucoliques propices à la flânerie, véritable destination de balade à pied ou à vélo. Ce vaste espace vert situé en bordure du Parc du héron, s’étend sur près de 2,3 hectares. Les œuvres monumentales signées de grands maîtres du XXème siècle, Pablo Picasso, Eugène Dodeigne, Jacques Lipchitz, Alexander Calder, Jean Roulland rythment le parcours. L’art habite ce jardin. Il distille des touches de poésie au gré des pérégrinations. L’ensemble de sculptures disposé à travers le parc forme un comité d’accueil intrigant, sentinelles insolites, préambule inspirant aux collections du LaM. Ces créations piquent la curiosité des promeneurs et donnent envie de pousser les portes du musée. Le spectaculaire bâtiment qui abrite le musée n’est pas la moins impressionnante des réalisations. Le Parc de sculptures du LaM illustre la vocation d’ouverture d’une institution aussi conviviale que pointue. 











L’histoire du Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut de Villeneuve-d’Ascq est intimement liée aux donations qui ont permis sa constitution. Le LaM est le fruit de deux donations majeures, la donation Masurel de 1979 puis celle de l’association Aracine en 1999. L’article détaillé au sujet de la création et du développement de cette institution se trouve ici.

Geneviève et Jean Masurel, les premiers mécènes donateurs, émettent le souhait d’inscrire le musée dans un parc de sculptures sur le modèle du Musée Kröller-Müller à Otterlo, Pays-Bas ou du Musée d’art moderne Louisiania d’Humblebaek au Danemark. Le bâtiment originel, oeuvre de l’architecte Roland Simounet, inauguré en 1983, a été pensé comme une demeure de collectionneur, placée au cœur d’un vaste jardin, écrin végétalisé qui est de nos jours l’un des poumons verts de la ville. Placées au fil la promenade dans le parc, les œuvres monumentales d’artistes modernes et contemporains entrent écho avec les pièces présentées à l’intérieur du musée. Le parcours instaurer un dialogue entre les salles d’exposition et l’extérieur. L’essence architecturale même du LaM tisse des liens entre le parc et les cimaises.

L’extension dédiée au fonds d’art brut imaginée par Manuelle Gautrand, inaugurée en septembre 2010, reprend cet esprit dedans dehors. Cette construction intrigante se déploie en éventail à cinq plis, cinq espaces d’exposition qui s’ouvrent plein cadre sur le parc. Les baies vitrées afin de limiter le bain de lumière et de préserver les œuvres fragiles sont dissimulées derrière une résille de béton, moucharabiehs contemporains. A l’occasion de ce grand chantier, l’agence AWP a mené un programme de réaménagement du parc afin de réaligner les perspectives avec le nouveau bâtiment afin que les ouvertures donnent directement sur les œuvres monumentales installées en plein air. 











En tant que collectionneurs, le couple Masurel montre un intérêt particulier pour le travail d’Eugène Dodeigne et Jean Roulland. Ces œuvres forment un premier ensemble destiné au parc qui sera complété au fil des ans par de nouvelles acquisitions ainsi que d’importants dépôts du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou. Parmi celles-ci se trouvent deux œuvres d’Alexander Calder, un mobile et un stabile, « Reims, Croix du Sud » (1970) et « Guillotine pour huit » (1962), une réalisation de Jacques Lipichitz « Le Chant des Voyelles » (1931-1932) qui se trouvait précédemment rue des Lombards et l’étonnante « Femme aux bras écartés (1962) » de Pablo Picasso. « Between Fiction and Fact », de Richard Deacon, pièce monumentale commandée par la ville a rejoint les collections en 1992.

Les sculptures monumentales composent à travers les jardins un parcours artistique passionnant, véritable introduction à la démarche du LaM. Hors les murs, l’art va à la rencontre des visiteurs, invitation à poursuivre une visite au sein du musée. Dans le parc, le LaM organise de nombreux événements en plein air organisés, théâtre, performances, ateliers, promenades commentées, visites guidées dont le programme complet se trouve sur le site du musée.

Parc de sculptures du LaM
LaM, Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut
1 allée du Musée - 59650 Villeneuve d’Ascq
Tél : 03 20 19 68 68
Horaires : Du mardi au dimanche de 10h à 18h



Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.