Lundi Librairie : Champagne Billecart-Salmon, deux siècles d'aventures - Yves Tesson



Champagne Billecart-Salmon, deux siècles d'aventures - Yves Tesson : Beau livre anniversaire frappé de l’élégant logo minimaliste liant le B et le S, Champagne Billecart-Salmon, deux siècles d’aventures célèbre le bicentenaire d’une maison indépendante, l’une des rares qui appartienne encore à la famille fondatrice. Yves Tesson historien spécialiste du champagne, docteur de l’Université Paris-Sorbonne, s’est penché sur le destin des sept générations Billecart-Salmon qui depuis 1818 perpétuent un savoir-faire précieux. La devise de la maison « Privilégier la qualité, viser l’excellence » exprime cette passion courageuse, cette quête portée par une belle intuition, cette audace dans l’élaboration de nouvelles méthodes de vinification qui ont fait la réputation de Billecart-Salmon. En dix-huit anecdotes, Yves Tesson retrace la légende familiale sur deux-cent ans au fil d’une véritable épopée peuplée de grands personnages confrontés aux défis de leur époque. Cet ouvrage riche en documents rares, en belles photographies rappelle sans cesse le cœur du métier, la passion du champagne et le travail délicat de l’œnologue. Histoire de modernité, d’exigence, récit inspirant, Champagne Billecart-Salmon, deux siècles d’aventures comblera les amoureux de la maison.

Dans ce livre abondamment illustré, Yves Tesson remonte aux origines d’une famille implantée dans la région de Mareuil-sur-Aÿ dès le XVIème siècle. Il est fait mention de leurs vignes à partir de 1545. Fondée en 1818 à l’occasion du mariage de Nicolas-François Billecart (1794-1858) et Elisabeth Salmon (1797-1860), tous deux héritiers de familles de bateliers qui transportent le vin sur la Marne jusqu’à Paris, la maison Billecart-Salmon va connaître un rapide succès grâce à l’audace de deux hommes. Nicolas-François Billecart et son beau-frère Louis Salmon (1793-1841) font le pari des vins effervescents dont la qualité était jusque-là difficile à maintenir. Dès lors, l’art de la vinification selon Billecart-Salmon sera intimement lié à la mémoire familiale, la préservation d’un patrimoine. Les vins de la maison sont depuis marqués par un dosage modéré qui magnifie l’expression du terroir et révèle les arômes naturels.

Angleterre, Etats-Unis, Australie, Algérie, Allemagne, les exportations de champagne prennent de l’ampleur. Très appréciée à la cour de Charles de Bavière, la maison Billecart-Salmon est honorée du statut de fournisseur officiel et fait frapper en 1852 les armes de la maison de Bavière sur les étiquettes de la cuvée « Fleur de Bouzy ». En 1870, avec la guerre contre la Prusse, Charles Billecart, la deuxième génération (1823-1888) fera supprimer ces armoiries. 

Viendront ensuite Pol Billecart (1854-1916), le dandy esthète, la troisième génération, puis Charles Roland-Billecart (1886-1963) le neveu de Pol, quatrième génération, un passionné de vitesse, champion de motocyclette, pilote de chasse pendant la Première Guerre Mondiale. Charles Roland-Billecart a tenu tête à l’Occupant pendant la Seconde Guerre Mondiale, parvenant à préserver les réserves du pillage des Nazis. Il sera d’ailleurs écarté du comité interprofessionnel du vin de Champagne qu’il avait co-fondé en 1941 pour ses prises de position et ses actions contre les Allemands. 

Jean Roland-Billecart (1923- ), la cinquième génération et ses fils François Roland-Billecart (1947- ) et Antoine Roland-Billecart (1961- ) la sixième génération, sont les héritiers d’une tradition vinicole vieille de deux cent ans. Vin d’exception, tradition et transmission, persévérance et savoir-faire, un très beau livre pour découvrir la petite et grande histoire d’une maison de champagne unique en son genre

Champagne Billecart-Salmon, deux siècles d’aventures - Yves Tesson - Editions Tallandier



Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.