Style de Vie : Comment j'ai arrêté de fumer, la cigarette électronique et moi



Je vais vous raconter comment j’ai arrêté de fumer. Si vous avez moins de 18 ans, allez hop, circulez, y’a rien à voir ! Elle vous dit quelque chose cette image de la Parisienne la clope au bec et le teint gris ? C’était moi. Mais ça, c’était avant. Le 7 mai 2014, je publiais sur la page Facebook du blog une photo de mes emplettes chez Clop’ Story la boutique spécialisée en cigarettes électroniques située à deux pas de la maison. Ce jour-là, j’ai arrêté de fumer, sans crise de manque et donc sans souffrir. J’ai dit définitivement - je pèse mes mots, j’en suis convaincue - adieu au tabac. De fumeuse, je suis devenue vapoteuse. Certes je suis toujours dépendante à la nicotine, quoique dans des proportions moindre qu’avec la cigarette, mais j’ai fait un grand pas vers la liberté. Me passer des 4000 produits toxiques contenus dans la fumée de mes Benson, c’est un vrai progrès. J'ai lu ici et là des articles alarmistes concernant l'e-cig. De mon expérience personnelle, en arrêtant le tabac pour passer à la cigarette électronique, j'ai retrouvé le souffle, une peau plus fraîche, moins terne, le goût, l'odorat et un vrai confort de vie. Mais surtout, ça a marché pour ma part. Je vous raconte tout. Il ne s'agit que de mon humble avis sur la chose et mes propos n'engagent que moi. Attention, billet fleuve !


Les dangers du tabac
Photo moche publiée le 07.05.14 sur la page Facebook du blog


Mon histoire avec la cigarette est particulièrement idiote - s’il est possible qu’il y ait des degrés de crétinerie dans le tabac. Quand on est con, on est con lalala - puisque j’ai commencé de fumer à 20 ans, un âge où, normalement, on a un peu plus de plomb dans la cervelle et où l’on est tout à fait au courant des méfaits du tabac, le mono-oxyde de carbone, les détergents, les hydrocarbures, le goudron, les métaux lourds et autres produits toxiques identifiés, les cancers qu'ils provoquent. Je me souviens très bien. Famille de fumeurs, entourage majoritairement fumeur. En deuxième année de prépa, j’avais pris la curieuse habitude de passer des nuits débridées afin de compenser le stress. Un soir, un ami dans le paquet duquel je piochais des cigarettes que je me contentais de crapoter, me fit cette remarque : Que tu me taxes des clopes, d’accord, mais tu pourrais au moins les fumer. J’ai donc inhalé la fumée de cette cigarette puis celles de toutes les suivantes. Mythe fondateur de mon tabagisme, de mon addiction, c’est une histoire particulièrement idiote donc.





Pendant quinze ans, ce fut l’odeur de vieux cendrier sur moi, chez moi, la peau terne, les dents jaunes, les bronchites à répétition l’hiver, la menace qui paraît lointaine mais insistante de The Big C. Et puis l’inquiétude à propos tabagisme passif concernant notamment Edgar - à défaut d’avoir des enfants, je me soucie de la santé du chat donc. J’ai tenté d’arrêter par diverses méthodes : la volonté - il faut croire que je n’en ai pas ou alors qu’elle cède bien trop facilement devant le risque de prendre du poids. On a les ridicules que l’on mérite. Les patches auxquels je faisais de belles allergies. Les chewing-gums à la nicotine qui brûlent la gorge et tuent tout à fait le goût. L’hypnose. Il semblerait que je n’y sois pas sensible du tout. Le livre d’Allen Carr, La méthode simple pour en finir avec la cigarette. Temps d’arrêt 30 minutes. 






Des échecs donc, que d’échecs. C’est dire si j’étais dubitative lorsqu’on m’a parlé pour la première fois de la cigarette électronique, il y a environ deux ans. Puis une boutique s’est ouverte juste à côté de chez moi, en face du buraliste d’ailleurs. A passer devant dix fois par jour, l’idée a fait son chemin. Un ami a arrêté de cette façon. Puis un deuxième et un troisième. Vous remarquerez au passage que certes je ne suis pas sensible à la suggestion par l’hypnose mais celle des potes fonctionne très bien, gourde blonde que je suis. Donc je suis entrée chez Clop’ Story, un après-midi pour repartir avec un kit débutant comprenant deux e-cigarettes et quelques flacons d’e-liquide dont les goûts m’avaient plu. Dès le début, j’ai paré à la panne de batterie tout en misant sur la variété des parfums alors que j’étais intransigeante sur le choix de mes clopes, à savoir des anglaises blondes légères sans additifs. La vieille toxico avec ses habitudes rigides.





A mon sens, l’un des points les plus positifs de la cigarette électronique est qu’il n’y a pas de peur de l’échec car contrairement aux autres méthodes, craquer ne signifie pas l’arrêt de l’arrêt. Cependant, la clope shootera toujours mieux que l’e-cigarette et le cerveau préférera toujours le vrai tabac si l’on continue à fumer régulièrement en parallèle. Il me paraît donc important de se décider pour de bon à laisser tomber le paquet de « Nuit grave » pour ne plus que vapoter. De mon expérience très personnelle, les premiers jours, ça a gratouillé au niveau du vécu, mais très vite et sans sensation de manque puisque je recevais ma dose de nicotine, je me suis habituée à la cigarette électronique. La gestuelle étant très similaire, je n’ai pas ressenti le stress du changement d’habitude. Aujourd’hui, j’ai l’impression de n’avoir jamais fumé, d’ailleurs grosse relou que je suis, l’odeur de tabac froid que dégagent les fumeurs et la fumée me dérangent beaucoup. Je ne leur dis pas, je ne me permets jamais de réflexion mais la vérité, ça pue ! D’ailleurs, cela fait bien rire Monsieur de voir ma tête déconfite lorsqu’un gros fumeur me fait la conversation.


Cigarette électronique - Ma collection personnelle
Cigarette électronique - Ma collection personnelle


Est-ce que j’ai craqué depuis six mois ? Oui, deux fois. La première fois, deux mois après avoir débuté la cigarette électronique, alors que je me trouvais bloquée un matin à l’aéroport pour six heures encore et en panne de batterie. J’ai acheté un paquet, allumé une clope, avalé deux bouffées et failli vomir tellement c’était immonde. J’ai donné le paquet. La deuxième fois, le mois dernier après un dîner bien arrosé en compagnie de ma cousine qui fume précisément la marque que je fumais. L’alcool, ça n’aide pas. Mais j’ai trouvé une parade que je vous explique un peu plus loin à cette situation de tentation extrêêêême.






Curieusement, plus que les e-liquids saveur tabac, c’est surtout le parfum menthe verte d’Alfaliquid qui m’a vraiment converti. Il est très important de choisir un liquide qui vous conviendra afin que ce rituel qui remplacera l'autre devienne agréable en somme. Au cours de la journée, on n'a pas les mêmes envies. J'ai trouvé utile d'avoir le choix dès le début. Peu à peu, alors que je retrouvais un odorat de chien truffier et le goût, je me suis détournée des arômes tabac pour passer aux fruités. Afin de sélectionner mes favoris du moment, j’ai essayé différents matériels et liquides. Ca, c’est le côté ludique de la chose. Chez Clop’ Story, on a la possibilité de tout tester en boutique. Je me suis rapidement aperçue que mes saveurs préférées, je les aimais chacune dans un type de réservoir (appelé clearomiseur ou atomiseur) particulier. Oui parce que faire simple quand on peut faire compliqué, ce n’est vraiment pas ma tasse de thé. Sans compter sur mon côté collectionnite aigüe et souci du look.Je revendique le droit à la futilité !
- La mangue d’Alfaliquid dans le réservoir Tank eGo-T de la marque Joytech
- Le fruit de la passion d’Alfaliquid dans le clearomiseur CE4 de la marque Kangertech
- les deux sont jetables à changer toutes les 3 ou 4 semaines selon l’utilisation car les mèches dans lesquelles trempe le liquide s’encrassent
- L’amaretto d’Alfaliquid dans le clearomiseur CE5 de la marque Aspire - un peu plus cher mais système sans mèche dont la résistance se change
- Et à l’occasion - en soirée surtout lorsque je suis entourée de fumeurs pour prévenir l’envie d’en voler une dans leur paquet - le Tabac Intense conçu par Roykin  dans le clearomiseur ET-S BDC d’Aspire qui est en verre alors que les autres sont en plastique.
J’ai posé la question à Nathanel, le gérant de la boutique Clop’ Story, je ne suis pas folle. La température à laquelle le liquide est chauffé et qui varie en fonction du type de clearomiseur affecte les arômes. En résumé, la menthe s’exprime le mieux à la vapeur froide, les fruités à la vapeur tiède et les tabacs à la vapeur chaude. Après, il y a les histoires de batterie mais c’est un peu plus subtil encore.





Bien sûr, le fait de passer à la cigarette électronique implique d’avoir un comportement adulte et responsable. On ne laisse pas traîner les e-liquides à portée des enfants ni des animaux domestiques, la nicotine étant, je vous le rappelle tout de même, un poison, addictif sans danger à faible dose mais mortel à forte dose - un flacon de 10ml contient l’équivalent de 4 à 5 paquets de cigarettes. D’ailleurs, je conseille de bien se laver les mains après chaque recharge de liquide. On n’essaie pas de faire des économies de bout de chandelle en achetant des e-liquides et du matériel de mauvaise qualité - du genre les batteries cheap chinoises qui risquent d’exploser. Quoiqu’il arrive vapoter est déjà beaucoup moins cher que fumer même en incluant l’investissement de départ. Et on ne commence pas à vapoter si on n'est pas dans un processus de sevrage tabagique. Bref, on ne fait pas n’importe quoi. Pour moi, ça a marché. La cigarette électronique m'a conquise. Et vous, le combat contre le tabac, ça se passe comment ?





Un grand merci à Nathanel pour sa patience et ses conseils. Je l’embête depuis des semaines à propos de ce billet. J’ai squatté sa boutique sans vergogne et à force j’ai bien dû tester les 75 références d'e-liquides disponibles. Les photos illustrant la présente bafouille ont donc été prises chez Clop’ Story qui se trouve au 25 avenue Simon Bolivar dans le XIXème. La page Facebook est par là et bientôt en ligne le site ici.