Pension alimentaire - Eric Neuhoff : Divorcé depuis quelques mois, le
narrateur, éditeur parisien, vit mal sa nouvelle solitude
et l’absence de ses fils. Il découvre alors que son ex-femme s’est installée
avec un publicitaire vulgaire, alcoolique, jouisseur, frimeur, Pierre Maurin,
leur ancien voisin du dessus qui lui faisait encore il y a peu de grands
serments d’amitié avinés. Accablé d’apprendre que ses enfants vont vivre avec
ce type à la morale douteuse, le narrateur a du mal à digérer la double trahison.
Il règle ses comptes en revenant sur cette amitié étrange qui le liait à ce
triste sir et dresse un portrait au vitriol de cette vieille canaille, cet homme qui se disait son ami et ne pouvait pas
voir sa femme en peinture, il ne l’épargne pas, ne lui fais aucune concession. Trivial,
poissard, obnubilé par l’argent, rapace et radin, partouzeur amateur de vénus
mercenaires, Pierre Maurin est un ivrogne qui porte sur son visage les
stigmates de ses vices. Maniaco-dépressif, il passe de l’hyperactivité
envahissante et grand-guignolesque à l’apathie imbibée.
A travers ce récit d’autofiction, c’est son propre divorce que nous raconte Eric Neuhoff, une manière pour lui d’exorciser le vécu. Il nous livre une chronique douce-amère sur la fin d’une histoire, la lente dissolution d’une union, la séparation banale et la douleur singulière. Loin de tomber dans le misérabilisme revanchard, en s’inspirant de son histoire personnelle, l’auteur dévide le fil d’une fiction alerte, parfois cruelle, pleine d’ironie teintée d’une nonchalance désabusée. Un récit joyeusement grave, comédie de mœurs dans le milieu germanopratin entre dîners mondains accablants et brasseries passées de mode du VIème. Le microcosme parisien est dépeint avec une verve cruelle et jubilatoire. Eric Neuhoff égratigne avec volupté cette engeance dont il fait pourtant partie car il porte un regard infiniment lucide sur le monde qui l’entoure et pratique avec maestria l’autodérision. Le texte incisif tranche dans le vif. La plume est dépouillée, précise, en un mot impeccable. Avec un sens de la formule redoutable, l’auteur enchaîne bons mots savoureux et litotes dévastatrices.
A travers ce récit d’autofiction, c’est son propre divorce que nous raconte Eric Neuhoff, une manière pour lui d’exorciser le vécu. Il nous livre une chronique douce-amère sur la fin d’une histoire, la lente dissolution d’une union, la séparation banale et la douleur singulière. Loin de tomber dans le misérabilisme revanchard, en s’inspirant de son histoire personnelle, l’auteur dévide le fil d’une fiction alerte, parfois cruelle, pleine d’ironie teintée d’une nonchalance désabusée. Un récit joyeusement grave, comédie de mœurs dans le milieu germanopratin entre dîners mondains accablants et brasseries passées de mode du VIème. Le microcosme parisien est dépeint avec une verve cruelle et jubilatoire. Eric Neuhoff égratigne avec volupté cette engeance dont il fait pourtant partie car il porte un regard infiniment lucide sur le monde qui l’entoure et pratique avec maestria l’autodérision. Le texte incisif tranche dans le vif. La plume est dépouillée, précise, en un mot impeccable. Avec un sens de la formule redoutable, l’auteur enchaîne bons mots savoureux et litotes dévastatrices.
Roman à la fois léger et désespéré, l'auteur y réprime une grande tristesse
qui transparaît en filigrane, un spleen profond qu’il aborde sous couvert de
comédie. Envolées les illusions de la prime jeunesse, ne restent que les déceptions de la vie. Pension
alimentaire est le livre d’un homme blessé qui porte un regard désenchanté sur
l'existence sans se départir de son flegme ni de son humour lapidaire.
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