La musique apparaît comme très importante pour Jesper Christiansen qui sème des indices et autant de clins d’œil, la pochette du disque de la symphonie n°5 de Nielsen, la première page de la partition de la Spring Symphony de Benjamin Britten, une partition de Beethoven. A cette omniprésence, presque une bande originale des toiles, répond celle des livres, la série de polars écrite par son épouse Anna Grue, « Le Testament » de Rainer Maria Rilke, « La Divine Comédie » de Dante, un catalogue d’exposition de Jasper Johns. L’observation attentive des signes révèle des fragments de littérature en danois, en allemand, en anglais, en français.
Dans la dernière phase de son processus créatif, le peintre associe l’écrit et les images. L’intrusion des mots, mystères indéchiffrables, se décline en phrases interrompues, en suspens, flottant dans le verdoiement des végétaux. Ici, se trouve en lettres d’imprimerie l’incipit du roman « Logneren » de l’auteur danois Martin A. Hansen, plus loin les mots personnels manuscrits. Les journaux intimes du peintre s’échappent entre les branches des arbres, tandis que les carnets de voyage vagabondent dans les hautes herbes. Jesper Christiansen envisagerait même d’ajouter des notes de bas de page à ses œuvres.
Temps, peintures et nota bene - Jesper ChristiansenJusqu’au 31 juillet 2022
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