Le Coq Rico, ambassade montmartroise des belles volailles, propose à l’ardoise depuis le mois d’août, une formule street food très inspirée, à déguster en terrasse ou à emporter pour un pique-nique improvisé dans l’un des nombreux jardins du quartier. Ou bien encore dès le 1er octobre, au déjeuner, en salle. La bonne adresse de la rue Lepic revisite les classiques des nourritures d’indulgence qui se dévorent avec les mains. Au menu, les deux plats gourmands, impeccable saucisse de volaille à la plancha et allègre burger de volaille sucré-salé au chutney d’ananas, s’accompagnent de petites pommes de terre entières frites, suggestions auxquelles vient s’ajouter une sauce gribiche des plus spirituelles. Si la forme ludique convoque les plaisirs régressifs, cette comfort food réjouissante signée Le Coq Rico répond à toutes les exigences gastronomiques. Le jeu des textures associe le croquant, le fondant, le croustillant. La maîtrise des cuissons se traduit par la tendreté des chairs moelleuses. L’audace des compositions joue la carte des contrastes, les saveurs sincères. Lieu de convivialité et de partage, au Coq Rico l’accueil aimable réchauffe et la street food n’aura jamais été aussi généreuse.
Au Coq Rico, ne parade que la crème des gallinacés, des produits de haute volée, des volailles françaises labellisées, des ingrédients sourcés. Le chef alsacien Antoine Westermann, trois étoilé à Strasbourg avec son restaurant Le Buerehiesel, transmis à son fils en 2007, est devenu parisien lorsqu’il a lancé Mon Vieil ami, spécialiste avant la mode d’une bistronomie légumière, statut confirmé par la reprise de la brasserie haut de gamme Drouant depuis revendue.
En 2012, l’aventure Le Coq Rico naît de la passion du chef pour la volaille. Par ce nouvel établissement, il tente de transmettre sa philosophie du beau produit et cherche à soutenir le travail des petits producteurs, les éleveurs soucieux du bien-être animal et du respect de l’environnement. Le poulet rôti plat emblématique fait le grand écart entre patrimoine gastronomique et souvenirs d’enfance. Au Coq Rico, le chef Westermann a creusé la thématique avec ferveur valorisant les plus beaux terroirs, Challans, Landes, Dombes, Auvergne, Bresse. Traçabilité impeccable, produits sourcés, la carte valorise les éleveurs les plus concernés, engagés, en un mot, passionnés.
De l’œuf au sot-l’y-laisse jusqu’aux volailles entières, le Coq Rico célèbre la tradition et embrasse les humeurs inventives du chef dans de multiples déclinaisons inspirée. La technique de cuisson est unique. Les belles volailles pochées au bouillon sont ensuite rôties entières à la broche, puis servies avec leur jus de cuisson, sucs rallongés de bouillon. Les pommes de terre varient en fonction de la saison. La carte volaillère imaginée par le chef Antoine Westermann est mise en scène au restaurant par une équipe dynamique, Enzo, sous-chef, Rémi, chef de partie et Samir, chef rôtisseur.
Le Coq Rico, établissement coquet, se déploie en trois salles au cadre intimiste. L'épure élégante du décor murs de pierre blanchie et lambris cérusés s'arrondit dans la chaleur des tables en bois, de banquettes accueillantes et de profonds fauteuils. Un espace discret abrite une vaste table d’hôte dressée devant une cave à vin moderne, idéale pour les réunions de famille, les grands déjeuners entre amis, les repas d’affaires. La meilleure place, selon notre rédaction, se trouve au comptoir ouvert sur le laboratoire rôtisserie. Huit tabourets distribués devant un bar en granit, laissent le visiteur au spectacle. Un vrai régal ! La terrasse où se découvre la formule street food a été déployée en face du restaurant. De l’autre côté de la rue, Le Coq Rico investit le trottoir tout en élégance chaleureuse.
De Paris à New York en passant par Strasbourg, la reine des food trucks, c’est la saucisse. Au Coq Rico, point de graillon, ici elle s’incarne dans ses chairs délicates et des accents subtils de bouillon. La Saucisse de volaille du Coq à la plancha et confit de tomates au basilic, aussi moelleuse que sémillante s’avère très convaincante. Dodu à souhait, Le Burger de Volaille, roquette, jus de volaille, chutney d’ananas et mayonnaise à l’ananas confit, buns Pain Poujauran, mise tout sur le sucré-salé métissé aux accents asiatiques. Etonnant. Les Pommes de terre rattes entières frites, sel de Noirmoutier, ravageuses, croustillent et fondent. La Sauce façon gribiche, coriandre, menthe et oignons, qui rejoint la proposition est une petite merveille. Cette street food gastro réveille en nous le coq en pâte.
Et puis, au cas où vous auriez choisi de passer un moment en terrasse, un dessert s’impose. L’Ile flottante du Coq envoie du bois, œufs en neige aériens, crème anglaise enveloppante, éclats de pralines roses. Ingénuité rêveuse à se damner !
Le Coq Rico
98 Rue Lepic - Paris 18
Tél : 01 42 59 82 89
Horaires : Ouvert tous les jours de 12h à 14h30, de 19h à 23h
Chef Antoine Westermann
Offre Street Food
- Saucisse de volaille du Coq à la plancha et confit de tomates au basilic - 11,00 euros
- Burger de Volaille, roquette, jus de volaille, chutney d’ananas et mayonnaise à l’ananas confit, buns Pain Poujauran - 12,00 euros
- Pommes de terre rattes entières, frites, sel de Noirmoutier - 6,00 euros
- Sauce façon gribiche, coriandre, menthe et oignons, 50g - 1,50 euros
Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.
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