Élevé dans la rue, Arthur, jeune homme futé, tient les faubourgs de Londonium avec sa bande, sans soupçonner le destin qui l'attend – jusqu'au jour où il s'empare de l'épée Excalibur et se saisit, dans le même temps, de son avenir. Après le retrait de l'eau et l'apparition du rocher où une épée est plantée, Arthur, mis au défi par le pouvoir du glaive, est aussitôt contraint de faire des choix difficiles. Rejoignant la Résistance qui lutte contre le tyran Vortigern et aidé par une mystérieuse jeune femme, Guenièvre, il apprend à maîtriser l'épée, à surmonter ses démons intérieurs et à unir le peuple pour vaincre ledit tyran, qui a dérobé sa couronne et assassiné ses parents – afin d'accéder au trône…
Oubliez tout ce que vous avez appris sur la légende arthurienne ! Tout également sur Guenièvre, Merlin, et Arthur ! C’est un conseil d’amie car si, comme moi, Arthur Pendragon est une de vos madeleines de Proust, vous risquez de vous étouffer !
Depuis la nuit des temps, il y eu différentes interprétations de ce conte et, comme d’autres avant lui, Guy Ritchie propose sa version, un film d’action teinté d’heroic-fantasy et revisite complétement l’Histoire. Dès les premières scènes, et l’apparition d’un mammouth immense, on se dit que tout peut arriver puisqu’on voit nettement l’influence du Seigneur des Anneaux et le penchant net pour le style médiéval.
C’est un film très Ritchien, les scènes d’action explosent, la 3D rajoute ce qu’il faut pour donner du relief à l’ensemble et la dynamique est bonne quoiqu’inégale… C’est du pur Ritchie. Pourtant il y a des longueurs çà et là qui nuisent à l’ensemble et le côté un peu trop sérieux du futur roi n’est pas très subtil (mais où est l’humour ?). Les débuts sont tellement tonitruants et grand spectacle que le reste du film semble trop classique, voire ennuyeux par endroit.
En fait, ce film est un divertissement qui remplit son rôle par les effets spéciaux, les combats épiques et fantastiques et le jeu de mouvements. Ce n’est pas le film le plus intéressant sur Arthur mais il est suffisamment plaisant pour ne pas ressortir du cinéma (trop) déçu. Sur ce point, Guy Ritchie a assuré sa partie, revisité la légende à sa (grosse) sauce.
Côté distribution, Jude Law écrase donc la concurrence et, bien que Charlie Hunnam propose un Arthur très différent de la Légende et plutôt convaincant entre petite frappe et beau gosse (ce qu’il est ma foi !), le méchant campé par Jude Law est jouissif. Son Vortigern est dévoré par l’avidité, la noirceur et sa traîtrise. Un peu plus de vices eut été meilleur ! La présence de David Beckham, mise en avance partout, n’est pas non plus la plus mauvaise idée et il ne s’en tire pas trop mal ; Mieux qu’Aidan Gillen qui reste cantonné à son rôle de Lord Baelish dans Game of Thrones, ce qui est dommage pour lui… Il mériterait mieux, largement mieux !
Bref, si vous aimez les divertissements claquants, une histoire enlevée, un côté actuel, une bande-son qui propulse, l’heroic-fantasy, un héros intéressant (et joli garçon) face à un méchant charismatique (et beau mec, en sus), des jolies potiches (filles, pardon, même si Astrid Bergès-Frisbey s’en tire bien dans ce « double » rôle) et les combats à l’épée, n’hésitez pas, allez voir le dernier Ritchie, et son travail de refonte complète de la légende du Roi Arthur….
Le Roi Arthur : la légende d'Excalibur de Guy Ritchie
Avec : Charlie Hunnam, Jude Law, Annabelle Wallis, Djimon Hounsou, Astrid Bergès-Frisbey, Eric Bana
Sortie le 17 mai 2017
Lisa Giraud Taylor est écrivain, photographe et blogueuse. Son roman Liverpool Connexion est disponible aux Editions Trinômes et son tout dernier opus Karl et Nina chez P.L.B Editeur. Vous pouvez également retrouver sa plume piquante sur Le blog d'une ItemLiz Girl. Cette jeune femme hyperactive - mais comment fait-elle ? - collabore régulièrement avec les webzines Lords of Rock et So Busy Girls où elle nous régale de chroniques pleines d'esprit, ultra punchy dans un style bien à elle. Humour ravageur et pertinence sont ses marques de fabrique.
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