Spectacle : Sans étiquette, le nouveau seul en scène de la divine Sony Chan au Sentier des Halles

Crédit Alexandre Eustache


Fantaisie gracieuse, Sony Chan, la plus française des Hongkongaises est de retour sur scène pour un nouveau spectacle. Dans Sans étiquette, elle conjugue humour et glamour entre folie douce, poésie et message politique en contrepoint. Sous ses allures d'absolue frivolité revendiquée, il y a de la profondeur et l'acuité d'un regard sincère. Elle prône la liberté, sans condition, d'être et de se réinventer. Au delà des différences, de son androgynie, Sony Chan échappe aux standards et refuse les étiquettes pour mieux épingler les préjugés avec charme et impertinence. 

Née à Hong Kong, Sony Chan quitte sa ville natale en 1997, lors de la rétrocession à la Chine, pour l'Alsace où elle poursuit des études d'architecture. Très vite, elle choisit les chemins de traverse et rejoint l'univers de la haute couture. Chanteuse, comédienne, humoriste, chroniqueuse pour Ouï FM, France Inter et France 2, son univers distinctif, son franc-parler dépassent les conventions et séduisent le public français. Ne se réclamant d'aucune communauté, Sony Chan est un personnage universel épris de liberté. Homme, femme, au final peu importe, elle est elle-même tout simplement. Unique et précieuse. 




Le luxe, les Français, les Chinois, elle s'amuse des codes de la société, des différences culturelles ponctuant son discours de citations en VO d'une grand-mère pleine de bon sens ou d'un lucide paternel idoine. Elle ne connaît pas la langue de bois. A l'humour pince sans rire très british, elle mêle la gouaille délicieuse du titi parisien et l'autodérision qui fait pétiller le quotidien. Et lorsque Sony Chan revendique le culte du glamour et de l'apparence, c'est pour mieux nous faire réfléchir. Aux droits de l'homme par exemple. A travers sa détestation drolatique du polyester, c'est toute l'industrie du textile de masse qu'elle dénonce, les conditions de travail des ouvriers en Chine. Véritable militante, elle s'est également engagée pour le droit de vote à Hong Kong. 

Hors catégorie, irrévérencieuse tout autant qu'attachante, Sony Chan oppose sa fraîcheur décalée, son intelligence fine à la bêtise "d'un monde de merde". Courez la voir !

Le mardi et le mercredi à 20h
Sentier des Halles
50 rue d'Aboukir - Paris 2
Réservations : 01 42 61 89 95

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Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.