Los Angeles, de nos jours, nous suivons les destinées de Mia incarnée par Emma Stone, actrice en devenir, qui sert des cafés au sein d’un studio de cinéma, et de Sebastian joué par Ryan Gosling, passionné de jazz, qui joue du piano dans des restaurants en attendant des jours meilleurs. Un hiver, Mia et Sebastian se rencontrent dans un restaurant où Sebastian joue, sans grande conviction, des airs de Noël pour une clientèle indifférente. Mia tombe sous le charme du jeune pianiste, mais Sebastian qui vient de se faire virer, car il refuse de jouer les mêmes musiques de Noël chaque soir, ne prête pas attention à la charmante jeune femme. A la faveur de plusieurs rencontres au cœur de Los Angeles, les deux jeunes gens se découvrent, tombent follement amoureux et une émulation nait entre eux, l’une désirant percer dans le monde de cinéma, et l’autre d’ouvrir un club de jazz afin de faire découvrir sa passion aux non initiés.
La La Land est un film absolument charmant, les scènes chantées et dansées par les deux comédiens sont un ravissement pour les yeux et les oreilles. Notamment la scène de l’observatoire qui est un moment de pure magie et de poésie, et un plan séquence sur les hauteurs de la ville digne d’une comédie musicale de la grande époque.
La grande réussite du film est l’alchimie incroyable entre Emma Stone et Ryan Gosling, leur histoire d’amour est incarnée, joyeuse et émouvante. On suit leurs aventures avec délice, et on se prend à rêver avec eux.
L’autre réussite étant, bien entendu, la bande son ; les chansons sont entraînantes et entêtantes, et comme le personnage Mia on se surprend à apprécier et aimer le jazz, si jamais on était plus ou moins indifférent à ce style de musique. C’est un écho à son précédent film, Whiplash, qui traitait quant à lui de la dureté du milieu de l’apprentissage de la musique.
La mise en scène de Damien Chazelle est virtuose et virevoltante, et que dire de la photographie somptueuse qui magnifie les couleurs. Les tenues des protagonistes, bien que contemporaines, rappellent les années 50, apportant de la classe au Los Angeles d’aujourd’hui.
Le tour de force de ce film est de complètement réinventer le genre en offrant une fin déroutante et un très joli moment nostalgique.
Ce feel good movie donne le sourire et fait un bien fou, apportant une touche de magie en ces temps déprimants, avec la dose d’émotion nécessaire. C’est donc avec un réel plaisir que l’on se plonge ensuite dans la bande originale, et que l’on se refait le film dans la tête. Cette comédie musicale, tout sauf mièvre, nous interroge sur cette problématique "Faut il sacrifier son amour sur l’autel de l’ambition ou sacrifier ses ambitions afin de vivre pleinement un amour ?"
Avec Ryan Gosling, Emma Stone, John Legend
Sortie le 25 janvier 2017
Prune a deux passions : le monde de la beauté et le cinéma. Bon, les livres aussi. Ce qui fait donc trois. De salles obscures à Netflix, sa dose quotidienne de Septième art doit avoisiner celle d'un critique de Télérama. Cinéphile dans l'âme, elle est trop modeste pour accepter le titre d'experte que nous lui accordons tous. Belle plume énergique et gouailleuse, je rêve qu'elle reprenne le chemin de son blog La Femme Idéale n'Existe Pas parce qu'elle arrivait à me faire rire au sujet des cosmétiques. Vous pouvez la retrouver sur son fil Twitter.
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