Black de Adil El Arbi et Bilall Fallah
Avec Martha Canga Antonio, Aboubakr Bensaihi, Emmanuel Tahon
Sortie e-cinéma VOD le 24 juin 2016
Dans les rues de Bruxelles s'opposent deux bandes rivales. Les 1080 de Molenbeek, petits voyous spécialistes du vol à la tire et les Black Bronx de Matonge, véritable gang plus focalisé sur le trafic de drogue. Au commissariat, Mavela (remarquable Martha Canga Antonio), jeune fille de quinze ans d'origine congolaise appartenant à ces derniers croise Marwan (gouilleur Aboubakr Bensaihi) adolescent d'origine marocaine, membre des premiers. Rapidement, ils tombent amoureux mais la guerre des clans va inexorablement les séparer.
Histoire d'amour impossible, de sentiments contrariés par la loyauté à un groupe, Black est l'adaptation cinématographique d'un livre du romancier belge Dirk Bracke inspiré de faits réels. Le duo de réalisateurs, Adil El Arbi et Bilall Fallah, signe un film ultra-moderne à la mise en scène maîtrisée pour un scénario classique revisitant le drame de Roméo et Juliette à la sauce urbaine sur fond de banlieue belge anxiogène. Climat d'insécurité, délinquance, sociétés parallèles organisées selon leurs propres codes, hiérarchisation des clans, le récit suit la spirale infernale de la violence sans concession d'une jeunesse en déshérence. Film de rage et de désespérance, Black brille par la performance authentique de ses jeunes interprètes dénichés lors de castings sauvages. De règlements de compte en batailles rangées, ce long-métrage nerveux à l'esthétique léchée dresse une fresque percutante dont la noirceur extrême plonge le spectateur dans un sentiment de malaise qui atteint des sommets lors d'une scène de viol insoutenable. Les audaces des réalisateurs sont cependant temporisées par une tendance au manichéisme, au recours systématiques aux archétypes voire même aux clichés.
Parisienne, héritière d'une longue lignée de Parisiens, je mets à mal le mythe selon lequel nous n'aimons rien. De coups de cœur en découvertes intrigantes, le pass Navigo est mon meilleur allié car en authentique autochtone, je n'ai pas le permis. Ce qui fait beaucoup rire mon entourage. Si vous voulez râler, c'est à moi qu'il faut s'adresser.
El Clan de Pablo Trapero
Avec Guillermo Francella, Peter Lanzani, Lili Popovich
Sortie dvd le 21 juin 2016
Dans les années 80, en Argentine, nous suivons le parcours glaçant d’une famille spécialisée dans l’enlèvement de riches compatriotes. Le chef de famille se sert, entre autre, des relations de son fils, rugbyman célèbre, afin qu’il lui fournisse de potentielles victimes. Sa popularité le protégeant d’éventuels soupçons. Il est aussi aidé dans son entreprise par une épouse passive et complaisante ainsi que deux amis. Mêlant des images d’archives à la fiction, le film, de facture classique, nous plonge de facto dans cette histoire criminelle familiale. Les aller-retours temporels de la narration risquent de perturber et de perdre le spectateur, mais l’enjeu du film vaut cette petite concentration. De plus, le scénario est inspiré d’un fait-divers véritable, ce qui fait froid dans le dos. Il faut surtout regarder le générique de fin qui égrène les destins, étonnant pour certains, des principaux protagonistes.
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