Ouvert au printemps dernier à deux pas de la place des Ternes, le restaurant Dix-Huit à la tête duquel se retrouve Julien Péret, ex-Costes, propose une bistronomie inspirée à des tarifs raisonnables. Décoration moderne en noir et blanc, sobriété relevée par des touches plus exotiques comme ce mur vert anis ou ces jolis luminaires en paille tressée façon lampions dans la nuit ou encore quelques palmiers en pot, au fond de la salle se dévoile un patio sous verrière des plus cosy. La gastronomie française façon bistrot prend des accents d’Extrême-Orient grâce au chef philippin Aaron Isip qui a fait ses armes chez Pan, Drouant, Ze Kitchen Galerie, Apicius. La carte, esprit fusion, change régulièrement en fonction du marché et de l’inspiration.
Cuisine de saveurs aux accords épatants, cuisine personnelle pleine d’audace, les assiettes intelligemment tournées, maîtrisées font dans l’évidence et la nuance, les associations sensibles et gourmandes. Cette table métissée a tout pour me plaire. Inspirations asiatique, méditerranéenne, latine, les plats jouent l’équilibre et l’originalité. En entrée, nous avons succombé, et je pèse mes mots, au velouté de châtaigne, shimeji, échalotes confites - 9 euro. Finesse des accords citronnelle châtaigne, subtilité des épices, petits champignons shimeji au goût singulier, ce velouté tout en rondeur est une merveille.
La canette de Challans rôtie, jus aux cinq épices, pommes grenailles - 23 euro est à l’avenant. Viande tendre à souhait, pertinence des saveurs relevées par une pointe d’acidité très philippine, je me régale. De l’esprit, de l’inventivité, n’en jetez plus, je suis conquise. Ma comparse choisit quant à elle, un maigre à la feuille de lime, émulsion de coquillages, purée de chou-fleur - 20 euro. La feuille de citron vert, très Alain Passard dans l’idée, apporte une touche d’agrume, presque florale à la chair blanche du poisson. Une assiette aux accords marins délicats servie avec des épinards sautés plutôt que la purée annoncée que j’ai un peu de mal à trouver sexy n’étant pas une amatrice de poisson. Les goûts et les couleurs…
En dessert, figues de Solliès, espuma de fromage blanc, myrtilles. C’est très frais, d’une sobriété appréciable. La touche sucrée idéale après un dîner tout en nuances. D’ailleurs, il n’y a pas que les assiettes qui sont épatantes, la carte des vins ne démérite pas. S’y trouvent de jolies trouvailles, des crus bien sympathiques comme le Côtes du Rhône 2012 Domaine de la Janasse - 25 euro - qui nous a accompagnées. Frais et vif, pointe de minéralité, un vin puissant aux notes de baies et de réglisse. Ajoutez à cela un service très sympathique sachant se faire discret, nous sommes presque au Paradis… N’hésitez plus, dîner entre amis ou en amoureux, le Dix-Huit saura vous charmer. Il est irrésistible.
Dix-Huit
8 rue Bayen - Paris 17
Tél : 01 53 81 79 77
Horaires : déjeuner du lundi au vendredi de 12h à 14h30, dîner du lundi au samedi de 19h30 à 22h45
www.dix-huit.fr
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