La tombe de Jacqueline Maillan (1923-1992), division 68, cimetière Parisien de Bagneux, continue de recevoir les hommages des admirateurs plus de trente ans après sa disparition. Décédée le 12 mai 1992, à l'âge de 69 ans, à la suite d'une hémorragie interne, elle repose auprès de ses parents et de son époux Michel Emer (1906-1984). Sa personnalité, son humour, son talent pour la comédie l'ont conduit à devenir l'une des comédiennes de boulevard favorites des spectateurs. Au théâtre, elle incarne des rôles inoubliables dans les pièces de de Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy, dans "Croque-monsieur" (1964) de Marcel Mithois, ou encore "La cuisse du steward" (1990) de Jean-Michel Ribes. Elle fait rire au cinéma avec "Pouic-Pouic" ou "Papy fait de la résistance", interprétations qui confirment sa renommée auprès du grand public.
Jacqueline Maillan nait le 11 janvier 1923 à Bray-le-Monial en Saône-et-Loire, dans une famille aisée, dernière d'un trio de soeurs. Le père Louis Maillan est ingénieur des ponts et chaussée, la mère, Émilie, femme au foyer. Les Maillan déménagent à Paris en 1944. Jacqueline se prend de passion pour le théâtre et la tragédie. Elle intègre le cours de René Simon. À la suite d'une performance qui s'avère hilarante dans un extrait de Racine, il lui conseille de se tourner vers la comédie. Elle acquiert une certaine notoriété dans ce domaine à la fin des années 1950. En 1954, Jacqueline Maillan épouse l'auteur-compositeur Michel Emer, qui a écrit "L'accordéoniste" et "À quoi ça sert l'amour" pour Édith Piaf. Ils forment un couple moderne
Surnommée "de Funès en jupon", Jacqueline Maillan donne la réplique à Louis au théâtre et au cinéma notamment dans "Pouic-Pouic" (1963) de Jean Girault. Elle s'illustre dans le théâtre de boulevard et le registre comique en interprétant de nombreux rôles de femmes hautes en couleurs, souvent extravagantes. Les pièces relayées à la télévision dans le cadre de captations notamment dans l'émission "Au théâtre ce soir", touchent un large public. Elle se produit dans des pièces populaires, "La Facture" (1968) de Françoise Dorin, les succès de Pierre Barillet et Jean-Pierre Gredy, "Folle Amanda" (1971),"Potiche" (1980), "Lily et Lily" (1984).
Au cinéma, actrice fétiche de Jean-Pierre Mocky, elle joue dans "Y a-t-il un Français dans la salle ?" (1982), "Une nuit à l'Assemblée nationale" (1988), "Les Saisons du plaisir" (1988), "Ville à vendre" (1992) ou encore sous la direction de Jean-Marie Poiré dans "Papy fait de la résistance" (1983).
Au début des années 1990, Jacqueline Maillan s'essaie aux seules-en-scène, la dernière fois en mai 1992 dans "Pièce montée", spectacle écrit pour elle par Pierre Palmade.
Dans la nuit du 12 mai 1992, à la veille d'une lourde opération cardiovasculaire repoussée à plusieurs reprises, Jacqueline Maillan est victime d'une hémorragie interne foudroyante. Elle décède à son domicile parisien au 1 avenue Paul Doumer dans le XVIème arrondissement.
Ses obsèques sont célébrées le 15 mai 1992 en l'église Notre-Dame-de-Grâce de Passy en présence de nombreuses célébrités du monde du spectacle, venues lui rendre un dernier hommage. Elle est inhumée au cimetière Parisien de Bagneux auprès de ses parents Louis et Émilie Maillan, et de son époux, Michel Emer.
Tombe de Jacqueline Maillan
Division 68
Cimetière Parisien de Bagneux
45 Avenue Marx Dormoy - 92220 Bagneux
Métro Barbara ligne 4
Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.
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