La disposition en décalage des ouvertures, l’emploi de la courbe et les jeux de volumes affirment la grande modernité de l’architecture. Les deux premiers étages présentent seulement deux travées de fenêtres. Le massif balcon de pierre du troisième étage marque une séparation visuelle forte avec les étages supérieurs. Au-delà les bow windows, fenêtres en baie avancée, s’y trouvent soulignés par des balcons en fer forgé. Cette travée verticale est appariée en asymétrie avec une rangée en saillie de fenêtres simples. Le sixième étage et le septième étage se trouvent sous les toits de tuiles vernissées comme pour l’immeuble du 29 avenue Rapp.
La façade de grès flammé Alexandre Bigot fascine par l’opulence des motifs végétaux, glycine, pommier, magnolia, coings. Le programme ornemental en relief valorise les lignes courbes inspirées par la nature de l’architecture. Les lianes des pieds de glycine s’élancent depuis des amphores ornant le soubassement. Elles rampent sur la façade, encadrent les fenêtres et la porte, puis grimpent jusqu’aux fenêtres du premier étage. Plus haut le balcon de pierre au troisième étage est colonisé par des coléoptères.
Primée au concours de façades de la Ville de Paris, édition 1905, le jury note à son sujet : « Le principal intérêt de cette maison est dans l’emploi de la brique et de la faïence émaillée qui revêt la construction depuis son soubassement jusqu’à son sommet. L’architecte expose aux yeux des passants un ensemble dont la couleur est harmonieuse mais dont l’ossature moins agréable, semble faite pour défier la plus libre esthétique ... »
Ceramic Hotel34 avenue de Wagram - Paris 8
Le guide du patrimoine Paris - sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos - Hachette
Paris secret et insolite - Rodolphe Trouilleux - Parigramme
Le guide du promeneur 8è arrondissement - Philippe Sorel - Parigramme
Sites référents
Base Mérimée
Structurae
Les cahiers de la recherche architecturale urbaine et paysagère - « Jules Lavirotte (1864-1929) ou l’Art nouveau symboliste », un article signé Bruno Montamat
Enregistrer un commentaire