Ailleurs : Hôtel Louvre-Lens, établissement chaleureux bien ancré dans son territoire et sa riche histoire - Lens


L’Hôtel Louvre-Lens, voisin immédiat et partenaire du Musée éponyme, affirme un caractère singulier, équilibre subtil de modernité et de tradition. Il incarne dans sa convivialité la nature généreuse du territoire où il a vu le jour. Histoire et contemporanéité s’y associent en une dualité élégante. Au cœur du bassin minier, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, l’Hôtel Louvre-Lens partage avec le Louvre-Lens, implanté sur le site de l’ancienne fosse 9-9bis des Mines de Lens, à la limite de Liévin, un enracinement. Au loin, silhouettes imposantes, se devinent les terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle parmi les plus hauts d’Europe. Ouvert en novembre 2018, à deux pas du célèbre stade Bollaert-Delelis, l’hôtel est le fruit d’une métamorphose spectaculaire. Ensemble reconverti d’habitations minières attenantes, il constitue un témoignage du passé industriel de la région. La mémoire des lieux et le souvenir des hommes résonnent particulièrement dans cet ancien coron constitué à l’origine de deux bandes de treize maisons identiques à un étage. Le projet hôtelier mené à l’instigation du bailleur social Maison et Cité et du groupe Esprit de France a su préserver l’authenticité de l’ilot. Les architectes en charge du chantier, enfants du pays, ont cultivé le contraste entre l’univers ultra-léché du musée et celui industriel des mines de charbon. Désormais étape de charme, bien ancrée dans sa localité, l’Hôtel Louvre-Lens accueille touristes de passage et gens du cru qui apprécient particulièrement sa brasserie-restaurant et son bar. 









Symbole d’une réinvention de la région, de son ouverture au tourisme culturel, l’Hôtel Louvre-Lens associe patrimoine historique et modernité. La réforme des anciens corons de la fosse 9 a été pensée de sorte à préserver le caractère unique des lieux. La sincérité de la démarche s’exprime dans la cohérence de l’expérience menée par des architectes locaux, Claire Duthoit du cabinet lillois Maes Architectes, Guillaume da Silva architecte d’intérieur de Roubaix et le bureau d’étude Moduo situé à Sainghin-en-Mélantois. 

Plus de six ans ont été nécessaires afin de mener à bien ce projet hôtelier de longue haleine. La reconversion de l’ilot s’est révélée un défi technique d’envergure. L’ensemble des maisons, construction modestes édifiées au siècle dernier, légères, sans fondations, a nécessité de vastes transformations. Le chantier a débuté par la consolidation de ces fragiles constructions, la révision globale les défauts de conception. La réhabilitation de cet habitat minier a été vécu comme une véritable renaissance.

Aboutissement de cette aventure architecturale et humaine, l’Hôtel Louvre-Lens conserve l’empreinte du passé telles ces avancées en bois à l’arrière du bâtiment, reliquats des sanitaires extérieurs. La structure de l’ancien coron préservée a donné naissance à un unique édifice déployé autour d’un grand espace vert, souvenir des jardins potagers typiques des cités ouvrières. 










Antoine Bouihol, le directeur de l’Hôtel du Louvre-Lens, revendique un ancrage local. Les vingt-cinq personnes qui constituent les équipes sont toutes originaires de la région. Elles représentent l’esprit des lieux, la chaleur de l’accueil. L’établissement entretient un lien particulier à la communauté lensoise. La dimension humaine y est primordiale. Illustration de cette philosophie, les familles qui habitaient au 168 rue Paul Bert ont été les premières à dormir dans le nouvel hôtel tout juste inauguré. 

Derrière l’alignement des façades aux briques badigeonnées de chaux anthracite, il incarne, désormais le futur. Les baies vitrées, structures de verre qui font lien entre les éléments originels, scandent les différents espaces. L’enfilade rythmée par les verrières, espaces communs lumineux, est distribuée à partir d’une pièce centrale, ancienne ruelle qu’empruntaient les mineurs pour se rendre à la fosse, intégrée à la construction. La profonde faille de verre traverse l’édifice dans un jeu de profondeur et de transparence. Le jardin de l’hôtel, conçu par l’agence de paysagistes Autrement dit, s’aperçoit depuis la rue Paul Bert dans une vibration verdoyante.

La conception des espaces communs, répartis en petits salons, est marquée par l’attention portée aux détails. Le noir charbon de la mine omniprésent, parti pris esthétique assumé, entretient l’atmosphère feutrée. Les suspensions élégantes, le mobilier aux lignes épurées, les tissus d’ameublement sobres et raffinés, le sol de faïence noire contrastent avec les matériaux bruts originels, la brique omniprésente, dans une harmonie passé présent. Dans une lecture contemporaine sophistiquée mais conviviale, Guillaume da Silva a multiplié les références à l’univers de la mine. Dans le lobby, la cheminée convoque le souvenir de la fonderie. Le long couloir traversant l’ensemble des anciennes maisons est marqué au sol de bandes jaunes qui signalent les anciennes césures.









L’Hôtel Louvre-Lens, établissement, quatre étoiles est doté d’installations haut de gamme. Les cinquante-deux chambres, un nombre similaire à celui de l’ancien coron, sont toutes climatisées. Les plus grandes, business, triples et familiales mesurent jusqu’à 28 m2.  Le décor soigné dans ses jeux de matière épouse avec esprit les codes du luxe, épaisse moquette, belles étoffes. Dans une volonté de contraste significatif, chacune des chambres a conservé un mur de briques, mises à nues, sablées mais pas rénovées, afin de préserver la rusticité d’un matériau ayant vécu, témoignage du quotidien des familles de mineurs. 

Les meubles sur mesure, agencés avec intelligence, armoire en bois, penderie frontale, laissent une impression de volumes aimables. L’atmosphère enveloppante du noir, du gris anthracite, propice au repos, souligne la clarté de la salle de bain, douche à l’italienne, sol de carreaux noirs et blancs. Les plateaux de courtoisie sont agrémentés de thés Mariage frères, eau locale en bouteille de verre. Il n’y a pas de mini-bar mais le service d’étage est disponible 24/24. A noter pour les plus accros, une connexion wifi gratuite dans tout l’établissement. L’espace bien-être, dispose de deux espaces, fitness et sauna. Quatre salles de séminaire modulables sont disponibles.










Le petit déjeuner est servi sous la forme d’un buffet au restaurant Galibot. Les éléments de décoration chinés de cette brasserie élégante célèbrent l’univers des mineurs. En guise d’habillage mural, Guillaume da Silva, l’architecte d’intérieur, a disposé d’anciens travers de chemin de fer du XIXème siècle. Les effets de matière, carreaux de ciment colorés, parquet en chêne massif soulignent une scénographie intimiste. Recyclées, des loupiotes utilisées dans les mines de charbon, ont été transformées en luminaires spectaculaires. Au centre de la salle une grande table d’hôte en chêne fumé sert de buffet. A la carte, beaucoup de produits régionaux. Le chef Raynald Boucaut revisite les spécialités locales avec passion. Et aux beaux jours, le restaurant s’ouvre sur une jolie terrasse. L’espace bar accueillant mise sur une ambiance intimiste. Large comptoir en étain, pierre noire, billard, babyfoot, jeu d’échecs et les soirs de matchs retransmission sur écran géant, il devient l’idéal lieu de rencontre entre les clients de l’hôtel et les Lensois. 

Trait d’union entre passé et présent, l’Hôtel Louvre-Lens incarne les nouvelles dynamiques à l’oeuvre et la renaissance d’un territoire. Nouvelle destination touristique axée sur l’art, la culture et le patrimoine, la région des Hauts de France et la ville de Lens embrassent avec chaleur cette vocation alternative. 

Hôtel Louvre-Lens
168 rue Paul Bert – 62300 Lens
Tél : +33 (0)3 66 98 10 40



Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.