Les Ogres de Léa Fehner
Avec Adèle Haenel, Marc Barbé, François Fehner
Sortie dvd le 23 août 2016
Une acrobate aux plumes rouges écarlate est suspendue à un lustre dans un instant de grâce. Puis ce sont les cris, l’agitation d’une troupe qui fait irruption sur la piste d’un chapiteau. Lyrisme et énergie, voilà ce qui définit le mieux Les Ogres de Léa Fehner. Avec ce récit qui met en scène une compagnie de théâtre itinérante, la cinéaste signe un magnifique film de groupe.
Pris dans les passions qui agitent l’ensemble de ses protagonistes, c’est à peine si on voit passer les 2 heures 30 de ce diamant brut, anomalie bienvenue dans le paysage cinématographique français. Avec un appétit d’ogre, Léa Fehner se nourrit de styles a priori contradictoires. Son film doit autant à John Cassavetes pour son approche quasi-documentaire, la cinéaste utilisant sa famille pour incarner les rôles principaux et privilégiant l’improvisation, qu’à la poésie populaire de La Strada de Federico Fellini. Le risque d’un tel pari esthétique était celui du film brouillon, et la cohérence de ces Ogres en fait un petit miracle. En bonus, les commentaires de la réalisatrice et d’une partie de son équipe sur une poignée de scènes offrent des éclairages précieux sur les choix créatifs qui ont rendu possible les impressions de liberté et d’effervescence produites par le métrage.
Pris dans les passions qui agitent l’ensemble de ses protagonistes, c’est à peine si on voit passer les 2 heures 30 de ce diamant brut, anomalie bienvenue dans le paysage cinématographique français. Avec un appétit d’ogre, Léa Fehner se nourrit de styles a priori contradictoires. Son film doit autant à John Cassavetes pour son approche quasi-documentaire, la cinéaste utilisant sa famille pour incarner les rôles principaux et privilégiant l’improvisation, qu’à la poésie populaire de La Strada de Federico Fellini. Le risque d’un tel pari esthétique était celui du film brouillon, et la cohérence de ces Ogres en fait un petit miracle. En bonus, les commentaires de la réalisatrice et d’une partie de son équipe sur une poignée de scènes offrent des éclairages précieux sur les choix créatifs qui ont rendu possible les impressions de liberté et d’effervescence produites par le métrage.
Cinéphile averti, Didier Flori est l’auteur de l’excellent blog consacré au cinéma Caméra Critique que je ne saurais trop vous conseiller. Egalement réalisateur et scénariste, c’est avec ferveur qu’il œuvre dans le cadre de l’association Arte Diem Millenium qui soutient les projets artistiques de diverses manières, réalisation, promotion, distribution… Style ciselé, plume inspirée et regard attentif, goûts éclectiques et pointus, ses chroniques cinéma révèlent avec énergie toute la passion pour le 7ème art qui l'anime.
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