Elle évoque les vacances, l’été en bord de plage, avec un goût de fête et de soleil qui nous transporte sur les bords de la Méditerranée. Après Saint-Raphaël, Toulon et Aix-en-Provence, la Tarte Tropézienne part à la conquête de Paris avec l’ouverture en juin dernier d’une boutique salon de thé à Saint-Germain des Près entre modernité et tradition. Un lieu cosy, ivoire et rouge aux couleurs de la maison, bois blond, où sont déclinés une foule de détails évoquant son histoire. La présentation des produits maison, raffinée dans son épure, met en valeur la fabrication artisanale et l'accueil chaleureux des charmantes demoiselles est un petit plus que les parisiens sauront apprécier.
La recette jalousement gardée de la Tropézienne, gage d’authenticité, fait rêver les gourmands du monde entier. Produit traditionnel pour toujours associé à son joli village d’origine, il ne s’agit pas d’une simple pâtisserie mais d’une légende, d’un mythe dont l’histoire débute en 1945 lorsqu’Alexandre Micka débarque en Provence avec les soldats américains. Il décide alors de s’installer dans un petit port varois qui est encore fort modeste : Saint-Tropez. Sur la place de la mairie, il ouvre une boulangerie et crée un gâteau inspiré d’une recette de sa grand-mère polonaise.
En 1955, Alexandre Micka se charge des repas de l’équipe du film Et Dieu créa la femme. Son dessert phare qui n’a pas encore de nom remporte un franc succès. Brigitte Bardot qui en raffole suggère de le baptiser la tarte de Saint-Tropez. Il opte pour la Tropézienne. Marque et brevet déposé, cette gourmandise qui fait la joie des estivants n’est encore reconnue que très localement.
C’est Albert Dufrêne en 1985, alors directeur commercial, qui reprend l’affaire. Alexandre Micka lui cède son savoir-faire, la précieuse recette originale et le nom de son succès. Plusieurs établissements voient le jour dans le Golfe de Saint-Tropez dont le plus célèbre reste la boutique traiteur de la place des Lices.
La Tarte Tropézienne : spécialités maison et crème pâtissière secrète |
N’écoutant que mon courage, au péril de ma ligne, je me suis rendue à Saint-Germain afin de goûter cette merveille. J’ai opté pour la version Baby Trop’ de la taille d’une chouquette que le patron annonce déjà comme une sérieuse concurrente des macarons et autres cupcakes. La pâtisserie emblématique, la fameuse tarte est insensée de légèreté. Cette brioche joufflue parsemée de grains de sucre cuits dans les chaudrons de cuivre de la maison et abondamment garnie de crème pâtissière parfumée à la fleur d’oranger surprend par sa finesse. Crème délicate inspirée et subtile, pâte briochée aérienne, à la fois fondante et moelleuse, la bouchée gourmande ne manque pas de répartie. Un équilibre et un raffinement qui devrait faire rougir de honte les pâles imitateurs.
Déclinée en quatre formats, il ne reste plus qu’à choisir entre les différents modèles : grand, tarte pour 6 à 8 personnes (28 euro), moyen pour 4 à 6 personnes (23 euro), individuel (5,50 euro) et les Baby Trop’ (1,70 euro à l’unité, boîte de six - 10 euro, boîte de douze - 18 euro.) La Tarte Tropézienne propose également les classiques de la pâtisserie revisités. Le Paris-Brest garni de la fameuse crème devient le Paris-Saint-Tropez et les éclairs coqueluches du moment reçoivent le même traitement gourmand.
Albert Dufrêne ne compte pas s’arrêter là puisque cet entrepreneur ambitieux prévoit déjà l’ouverture prochaine de boutiques supplémentaires ainsi que de corners dans les grands magasins à l’instar de Ladurée. Il est persuadé que ses Tropéziennes ont autant de potentiel séduction que les macarons. Avec une crème pâtissière déclinable aux fruits, au chocolat, au caramel, je n'en doute pas. Vous laisserez-vous tenter par cette douceur qui met nos papilles à l'heure d'été ?
La Tarte Tropézienne
3, rue Montfaucon - Paris 6
Tél : 01 43 29 09 81
Tél : 01 43 29 09 81
Horaires : Du lundi au samedi de 10h30 à 19h30, le dimanche de 10h30 à 18h30.
Site officiel : www.tarte-tropezienne.com
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