Thursday Oh Yeah ! vintage edition : Marlon Brando



Marlon Brando, l'homme du jour est une légende du cinéma, un monstre sacré dont les excès et le caractère impossible n'ont eu d'égale que son talent et son incroyable séduction qu'il exerça aussi bien sur les femmes que sur les hommes. Connu pour ses multiples conquêtes aussi bien féminines Marilyn Monroe, Bette Davis, Édith Piaf, Marlène Dietrich et Jacqueline Kennedy entre autres que masculines, James Dean, Montgomery Clift et même Cary Grant pour ne citer qu'eux, il était et demeure l'ultime sex symbol malgré ses dernières années d'obésité.  Très impliqué politiquement, il a milité avec beaucoup de conviction  dans le combat pour les droits civiques aux États-Unis, notamment pour la reconnaissance des droits des Amérindiens et des Afro-Américains, mettant sa célébrité, son aura hollywoodienne au service de cette cause. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, sous vos applaudissements, monsieur Marlon Brando. Sa carrière au cinéma explose en 1951, lorsqu'il reprend le rôle de Stanley Kowalsky qu'il interprétait déjà sur les planches dans l'adaptation d'Elia Kazan au cinéma de la pièce de théâtre écrite par Tennessee Williams, Un tramway nommé désir.

Marlon Brando crève l'écran redéfinissant les critères de beauté masculine pour la seconde moitié du 20ème siècle à venir. Avec L'équipée sauvage de Laslo Benedek en 1953, il assoit sa réputation de rebelle imposant le perfecto, le jeans et la moto Triumph Thunderbird T6 comme les symboles de la culture rock. Dans le Jules César de Joseph Mankiewicz en 1954, il interprète Marc-Antoine et fait taire les rumeurs concernant ses capacités d'acteur en jouant un grand rôle shakespearien. En 1954, il reçoit pour le film Sur les quais d'Elia Kazan  l'oscar du meilleur acteur.

1958 Le Bal des maudits film d'Edward Dmytryk 
1960 L'homme à la peau de serpent 1960 adapté d'une pièce de Tennessee Williams écrite pour Brando, film culte.
1962 Les Révoltés du Bounty de Lewis Milestone,  
1966 La Poursuite impitoyable d'Arthur Penn 
1967 Reflets dans un œil d'or de John Huston adapté du livre de Carson McCullers, film dans lequel il joue un officier de l'armée qui réprime son homosexualité. 
1968 il interprète un gourou dans la comédie érotico-loufoque Candy de Christian Marquand.
1972 Francis Ford Coppola Le parrain Oscar du meilleur acteur 1973
1972 Bernardo Bertolluci Le dernier tango à Paris nomination aux Oscars
1979 Francis Ford Coppola Apocalypse Now Le film reçoit la Palme d'or du Festival de Cannes. Les critiques voient dans le rôle du colonel Kurtz un parallèle à la carrière de Brando et ce qu'il est devenu, un personnage solitaire et perdu.
1989 Une saison blanche et sèche d'Euzhan Palcy 
1996 L’Île du docteur Moreau de John Frankenheimer 
1997 The Brave de Johnny Depp

Vous connaissez tous l'histoire, ça ne se finit pas très bien, entre les problèmes de santé, l'obésité, le diabète, les tripotées de rejetons pas très nets dans leur tête, les divers procès des mères des rejetons en question, les crimes sordides, les suicides. Bref. Je ne vais pas m'étendre. Souvenons-nous, du grand acteur et de la bombe sexuelle qu'il était dans ses jeunes années voire même encore en 1972 dans Le dernier tango à Paris où bien que fort décati, il possède encore cette aura sexuelle inégalée.

Et comme il avait beaucoup d'humour, une petite citation qui me ravit : I don't want to spread the peanut butter of my personnality on the modldy bread of the commercial press. (Je ne veux pas étaler le beurre de cacahouète de ma personnalité sur le pain moisi de la presse commerciale). Je vous souhaite une très bonne journée en compagnie de ce cher Marlon !