La Maison Ott, dite Maison au Dragon, jouxte, rue des Chevaliers, le salon de thé coloré du maître pâtissier Benoît Wach. Édifiée au XVIème siècle, cette bâtisse de trois étages sur un sous-sol comporte deux dates en façade. Au-dessus de la porte d'entrée, gravées dans la pierre, à peine visible, figure 1537 en chiffres romains, date présumée de la construction, et plus nette, 1574 en chiffres arabes, date d'un possible remaniement. Le blason sculpté dans le chambranle, buché à la Révolution, serait celui du commanditaire, propriétaire de la maison.
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Crédit Hermanowicz Mariusz (1950-2008) - Région Grand Est |
Les deux premiers étages de la Maison Ott, en maçonnerie crépie, constituent l'immeuble originel. Le troisième niveau à pans de bois, conçu en encorbellement, voit le jour plus tardivement. Possiblement en 1574. Au fil des siècles, les fenêtres du troisième étage ont été agrandies et déplacées. L'escalier à vis, à matrice de grés court jusqu'au deuxième étage. Il poursuit en bois pour accéder au troisième. La largeur du couloir d'accès à la maison et à l'escalier se voit réduite à une date indéterminée.
Au XVIIIème siècle, le propriétaire, membre de la tribu des marchands, puissante corporation symbolisée par le chiffre 4 gravé sur la façade, fait ajouter des vantaux et la grille de fer forgé où apparaissent ses initiales AD EK.
Au XXème siècle, les baies du rez-de-chaussée, du premier, du deuxième sont remplacées. Le décor Renaissance du premier étage - linteaux sculptés et piliers gravés de médaillons à l'antique - fait l'objet d'une dépose complète. Les divers éléments conservés dans les réserves de la Bibliothèque ne sont pas retrouvés lors d'un inventaire en 1993.
Aujourd'hui, un commerce occupe le rez-de-chaussée et le premier étage.
Maison Ott dite Maison au Dragon
6 rue des Chevaliers - 67600 Sélestat
Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.
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