Expo : L'École de Paris. Collection Marek Roefler - Musée de Montmartre - Jusqu'au 15 février 2026

 

L'exposition "L’École de Paris. Collection Marek Roefler" au Musée de Montmartre s'attache à retranscrire l'énergie d'une génération d'artistes ayant fait de Paris sa terre d'élection, du début du XXème siècle aux années 1940. Marek Roefler, physicien, entrepreneur, mécène féru d'art constitue sa collection depuis les années 1990. Œil du collectionneur, il s'intéresse à l'École de Paris, ses figures méconnues plus encore que les grands noms. Sensibilité personnelle, il se penche en particulier sur la production des artistes originaires de sa Pologne natale.  En 2010, il inaugure la Villa La Fleur, musée d'art privé à Konstancin-Jeziorna, près de Varsovie, où sont conservés et présentés ces ensembles. La cohérence de cette collection privée éclaire un pan de l'histoire de l'art.

Pour la première fois exposées loin du cadre imaginé par Marek Roefler, les oeuvres de la collection reviennent à Paris le temps d'un évènement exceptionnel. Les 130 oeuvres présentées au Musée de Montmartre illustrent la diversité d'une école prolifique, sans chef de file ni manifeste. Cet échantillon représentatif réunit Ossip Zadkine, Tamara de Lempicka, Moïse Kisling, Foujita, Chana Orloff, ou encore Henri Hayden, Eugène Zak, Henri Epstein, Mela Muter, Maurice Mendjizky, Simon Mondzain, Wladyslaw Slewinski, Jozef Pankiewicz, Louis Marcoussis, Alice Halicka, ou encore les sculpteurs Auguste Zamoyski, Boleslas Biegas et Jozef Csaky.

Henri Hayden - Les joueurs d'échecs (1913)

Ossip Zadkine - Auguste Zamoyski

Moïse Kisling - Nu allongé, Kiki de Montparnasse (1925)
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Maurice Mendjizky Nu-Kiki de Montparnasse (1920)
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Placé sous le patronage de l’ambassade de la République de Pologne en France et de l’Institut polonais de Paris, en partenariat avec le musée Villa La Fleur, l'exposition "L’École de Paris. Collection Marek Roefler", au Musée de Montmartre, rend compte de la liberté d'expression exprimée par une génération, un élan collectif porté par des créateurs d'horizons variés. Ce panorama saisissant s'inscrit dans un dynamisme particulier, aujourd'hui héritage artistique et humain.

Au tournant du XXème siècle, l'effervescence artistique de Montmartre et Montparnasse, dans le prolongement du mouvement impressionniste, participe de l'essor intellectuel et culturel de la Capitale française. Paris, épicentre de la création, affirme par le biais de ses peintres, ses sculpteurs, une modernité cosmopolite. Au début des années 1920, enthousiasmé par l'influence croissante des artistes étrangers sur la scène artistique parisienne, le critique André Warnod désigne cette génération montante, marquée par les influences de Cézanne, Van Gogh, Gauguin, sous les termes d'École de Paris. 

? - ? - ? - Abraham Weinbaum - Nature morte aux fruits (vers 1920)

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Roman Kramsztyk - Vénus à Lesbos (vers 1919)

Hybridation des genres, variété des styles, ces avant-gardes donnent naissance aux grands courants de l'art moderne, postimpressionnisme, fauvisme, cubisme, expressionnisme. Ils sont issus des vagues de migration successives, exil politique subi, émigration économique choisie, Italie, Espagne, Juifs d'Europe de l'Est, fuyant les pogroms et l'antisémitisme, Russes blancs fuyant la Révolution de 1917, mais aussi Japon, Mexique, États-Unis, mais partagent une même communauté d'esprit fraternelle.

Cette internationale artistique, réunie à Montmartre puis à Montparnasse, dans les cités d'artistes, le Bateau-Lavoir, la Ruche, mène un dialogue ininterrompu. Leurs réflexions esthétiques se diffusent à travers ces cercles de création, une génération d'artistes originaires des quatre coins du monde. Le renouveau du vocabulaire plastique, grammaire inédite, expression formelle alternative, procède de ce brassage culturel intense. 

Henri Epstein (1916) - ? - Mela Muter Maternité (1924)

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? - Mela Muter - Guitariste (années 1930)
Tamara de Lempicka - Danseuse russe (1924)

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Hélène d'Oettinger dite François Angiboult - Bouquet (non daté)
Louis Marcoussis - Paysage de Kérity (1927)
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L'École de Paris se distingue au Salon des Indépendants. La forme de réalisme explorée par les artistes se teinte d'onirisme, d'expressionnisme. Le nu féminin tient une place importante. Leur modèle favori a pour nom Kiki de Montparnasse. Ils peignent l'évolution des mœurs, s'attachent à représenter un quotidien modeste, réinventent les natures mortes, revisitent le paysage. 

L'exposition "L'École de Paris. Collection Marek Roefler" se prolonge au sein de la basilique du Sacré-Coeur, avec un "Christ en majesté" (1932), œuvre de Jean Dunand et Jean Lambert-Rucki. 

L’École de Paris. Collection Marek Roefler

Jusqu'au 15 février 2026

Musée de Montmartre - Jardins Renoir

12 rue Cortot - Paris 18

Tél : 01 49 25 89 39

Horaires : Ouvert tous les jours de 10h à 19h - Dernière entrée 45 minutes avant la fermeture 

museedemontmartre.fr 

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Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.