Paris : Central Téléphonique Auteuil, vestiges des PTT à l'angle des rues Jasmin et Henri Heine - XVIème


L'ancien Central téléphonique Auteuil, à l'angle des rues Jasmin et Henri Heine dans le XVIème arrondissement, est le dernier site de ce type mis en service avant la Première Guerre Mondiale. Oeuvre de l'architecte Paul Guadet (1873-1931), achevé en 1913, il se distingue par l'élégance de ses proportions, une structure de béton armé et l'emploi de la couleur. Un discret décor de mosaïque et de céramique orne les façades de briques bicolores percées de vastes baies vitrées, qui diffusent la lumière naturelle à l'intérieur. Une arche de briques vernissées polychromes encadre l'élégant portail principal en fer forgé.







Dès 1911, le Ministère des travaux publics des Postes, des Télégraphes fait appel à l'architecte Jean Pailhès (1859-1912). Il réalise une suite de plan en 1912 mais meurt avant l'exécution de ce projet originel. Les archives mentionnent alors l'intervention de l'entreprise Hennebique spécialiste du béton. Paul Guadet (1873-1931), architecte des PTT (Postes, télégraphes et téléphones) de 1913 à 1931, prend le relais de Pailhès. 

Guadet signe pour l'administration publique française de nombreux bâtiments notamment des centraux téléphoniques à Paris. La construction du Central Téléphonique Auteuil s'inscrit dans ce cadre, premier projet réalisé de la série. Il est mis en service en août 1914. 







En mai 1927, surélevé de deux étages sous la direction de l'architecte Yvon Jégou (1893-1973), l'édifice acquiert des volumes inédits. Au début des années 1930, de nouveaux bâtiments voient le jour sur une parcelle mitoyenne rue Henri Heine. Reconverti en immeuble de bureaux, en octobre 2010, le bâtiment est vendu à un fonds privé par la Foncière des Régions. 

Central téléphonique Jasmin Auteuil doc
21 rue Jasmin - 8 rue Henri Heine - Paris 16
Métro Jasmin ligne 9



Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie. 

Bibliographie
Le guide du promeneur 16è arrondissement - Marie-Laure Crosnier-Leconte - Éditions Parigramme
Architecture industrielle Paris et alentours - Marie-Françoise Laborde - Éditions Parigramme