La Statue de la Liberté de l'île aux Cygnes est accessible depuis le Pont de Grenelle, lien jeté entre le XVème et le XVIème arrondissements. Réplique à échelle 1/4 de "La Liberté éclairant le monde" œuvre du sculpteur Auguste Bartholdi (1834-1904) qui se trouve à New-York, elle a coulée en bronze d'après un modèle d'étude en plâtre. La Miss Liberty new-yorkaise, présent du peuple français au peuple américain à l'occasion du centenaire de la Déclaration d'indépendance des États-Unis, inspire le Comité des Américains à Paris. Dès 1884, ils organisent une souscription afin de financer une reproduction offerte à la France dans le cadre des célébrations du Centenaire de la Révolution française en 1889. Symbole d'émancipation, de lutte contre l'oppression, il existe une centaine d'exemplaires de la statue de la Liberté à travers le monde.
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Paris : Statue de la Liberté de l'île aux Cygnes, histoire d'une réplique, gage d'amitié franco-américaine - XVème
By La Rédaction At novembre 08, 2024 0
L'idée d'un présent sous la forme d'une statue monumentale, gage d'amitié franco-américaine, est lancée en 1865 par le juriste Édouard Lefebvre de Laboulaye dans le cadre d'une collecte de fonds organisée sous la houlette du quotidien "Le Phare de la Loire" afin de remettre une médaille d'or à Mary Todd Lincoln (1818-1882), veuve d'Abraham Lincoln (1809-1865). Le sculpteur Auguste Bartholdi réalise la première ébauche en terre cuite en 1870. Le financement s'avère chaotique, les fonds nécessaires à la création d'une statue monumentale haute de 46 mètres ne seront réunis qu'en 1881.
Le chantier débute à cette date pour s'achever en 1884. Les Ateliers Gustave Eiffel à Levallois conçoivent la structure métallique, et l'assemblage est menée dans l'Atelier Gaget-Gauthier rue de Chazelles dans le XVIIème arrondissement. Le 4 juillet 1884 se tient la cérémonie du don en présence de l'ambassadeur américain Levi Parson Morton (1824-1920) et les édiles français. Le démontage se déroule à partir de février 1885. Le 21 mai 1885 débute le voyage vers les États-Unis. La statue en pièces détachées descend la Seine vers le Havre puis entame sa traversée transatlantique pour arriver dans la baie d'Hudson à New-York le 17 juin 1885. Elle est inaugurée le 28 octobre 1886 en présence du président Grover Cleveland (1837-1908).
En parallèle, dès 1884, le Comité des Américains à Paris lance une souscription afin d'offrir à la France un exemplaire de la Statue de la Liberté à l'occasion du centenaire de la Révolution. La Fonderie Thiébaut frères réalise un bronze de 11,50 mètres d'après un modèle d'étude en plâtre conservé aujourd'hui au Musée des Arts et Métiers. Le mandat de l'ambassadeur américain en France s'achevant en mai 1885, une statue en plâtre est inaugurée avant son départ sur la place des États-Unis dans le XVIème arrondissement. Peu adaptée à la météo parisienne, cet exemplaire retourne rapidement dans les ateliers de Bartholdi.
La réplique en bronze, finalisée en 1887, jugée inadaptée aux proportions de la place des États-Unis, est acheminée vers l'île aux Cygnes en juin 1889 dans le cadre des célébrations de l'Exposition universelle et du Centenaire de la Révolution. Afin d'éviter une inauguration en bateau, ou une Liberté tournant le dos au Palais de l'Élysée, symbole de la République française, la statue face à l'Est. Elle tourne le dos aux États-Unis, ce que regrette Bartholdi. L'oeuvre est inaugurée le 4 juillet 1889, jour de la fête nationale américaine. En 1937, à l'occasion de l'Exposition Universelle, elle sera redirigée vers l'Ouest et New-York.
Du printemps 1998 au printemps 1999, la statue rejoint l'archipel nippon à l'occasion de l'année de la France au Japon, elle réside durant un an à Odaiba dans la baie de Tokyo. Elle revient sur l'île aux Cygnes en septembre 1999.
Statue de la Liberté de l'île aux Cygnes
Accès depuis le pont de Grenelle - Paris 15
Métro Javel ligne 10, Passy ligne 6
Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.
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