Sarah, rebelle à fleur de peau, et Théo le désinvolte, éternel optimiste, amateur de Capra et Fellini se rencontrent. Contre toute attente, ils tombent amoureux. Un petit Simon nait puis une petite Camille. Mais leur bonheur est bouleversé par l'intrusion de la maladie. Les médecins diagnostiquent un cancer à Sarah, à peine trentenaire. La douceur de leur amour, de leur couple se confronte à la terrible réalité de la maladie. Séjours à l'hôpital, traitements, douleur et faux espoirs, perte d'autonomie et rechute, Sarah et Théo se révèlent face à l'adversité. Ensemble, ils luttent jusqu'au bout et résistent malgré les vulnérabilités.
Le roman rédigé du point de vue de Sarah, personnage au tempérament bien trempé, aborde avec lucidité et justesse la question de la perte, du deuil. Le romancier évoque la révolte devant cette injustice d'une trentenaire condamnée en pleine force de l'âge, la colère contre le destin, l'âpreté du combat. Le couple affronte la maladie, marquée par de terribles étapes, lent déclin, mais refuse de céder au désespoir qui guette. Ils partagent, ils s'écoutent. Avec humour et force, Thibault Bérard évite l'écueil du pathos, des bons sentiments larmoyants ou de l'auto-apitoiement pour écrire une ode à l'amour, à la vie. Bouleversant adieu à la femme aimée.
Il est juste que les forts soient frappés - Thibault Bérard - Éditions de l'Observatoire - Poche J'ai Lu
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