Les roues à aubes de L'Isle-sur-la-Sorgue, héritage historique, patrimoine singulier, témoignent du développement d'un artisanat puis d'une industrie florissante le long des canaux dès le XIIème siècle et jusqu'au XIXème. Minoteries, moulins à huile, papeteries, filatures de soie et de laine, scieries exploitent la force motrice des eaux de la rivière Sorgue pour produire de l'énergie mécanique. Les infrastructures animées par l'énergie hydraulique, source d'énergie cinétique, l'une des plus anciennes et des plus répandues dans le monde, rendent compte de l'évolution économique de la Provence.
Des soixante-six roues en activité à l'Isle-sur-la-Sorgue, à l'apogée de l'industrie locale au XIXème siècle, il reste dix-sept ouvrages dont la fonction se veut désormais mémorielle et décorative. Roue de la Porte d'Avignon, roue des Milhes, roue Victor Courtet, roue de l'Hôpital, roue Croset, rue des Tourelles, roue des Lices de Vieilleville, roue des Minimes, roue du Quai Nord, roue du Portalet, roue Giraud, elles ponctuent la cité de leur silhouette caractéristique. Au modèle courant, dont les pales sont placées en dessous ou de côté, s'ajoutent les roues à godets, originellement destinées à un usage domestique, non-industriel. Elles alimentaient en eau les nombreuses congrégations religieuses présentes à travers la ville ainsi que les demeures bourgeoises, pour la consommation courante ou pour arroser jardins et potagers.
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