Le Phare des Pâquis, élément emblématique de la rade de Genève en Suisse, se dresse au bout du môle, de la pittoresque jetée des Pâquis, sur le lac Léman. Monument classé remarquable, le phare actuel remplace en 1894 un fanal originel. Haut de 18,70 mètres, son foyer lumineux se situe à quinze mètres au-dessus du niveau de l'eau. L'éclairage par lampe électrique d'une puissance de 1000 watts dispose d'une portée lumineuse de 36km. Il émet pour signal un éclat blanc toutes les cinq secondes.
La rade de Genève sur le lac Léman est aménagée en 1857, à la suite de la destruction des fortifications médiévales, une démolition entérinée en 1849 par les édiles. Un port unique sur la rive droite remplace les deux jetées à la sortie du lac. Le phare originel haut de 7,5 mètres, conçu par l'ingénieur Léopold Blotnitzki (1817-1879) est mis en service le 6 décembre 1857. Les quatre premiers mois, le feu fonctionne grâce à des piles à charbon, conservée dans une base octogonale. Le physicien Elie-François Wartmann (1817-1886) innove avec cette expérience inédite, première mondiale d'un fanal électrique. La fragilité de l'installation met fin rapidement à l'expérimentation. Les piles sont remplacés par un éclairage au pétrole puis au gaz à partir de 1863.
En 1875, la suppression des verres rouges de la lanterne accroit la portée lumineuse à deux kilomètres. L'aire protégée du port principal s'étend à 33 hectares. En 1883, François-Marc Delrieu (1857-1944) est engagé comme gardien du phare et responsable de l'octroi, poste qu'il occupe jusqu'en 1903.
En amont de la seconde Exposition nationale suisse de 1896, la promenade le long de la rade de Genève est embellie. Développé dès 1894, l'éclairage par lampadaires, dont les lumières peuvent être confondues avec le faisceau du phare, rend la tâche difficile pour les marins. ils ne parviennent plus à distinguer correctement l'entrée du port.
L'ancien fanal, trop court, pas assez puissant, est remplacé par un nouvel ouvrage, haut de 18,70mètres, juché sur la base de pierre de son prédécesseur. L'architecte neuchâtelois Paul Bouvier (1857-1940) et le troisième ingénieur cantonal Émile Charbonnier (1857-1935) conçoivent conjointement ce phare. La construction métallique voit le jour sous la houlette de l'entrepreneur genevois Charles-Henri Schmiedt (1834-1922). L'optique commandée auprès de la maison parisienne Barbier & Fenestre, optique de Vème ordre, comprend quatre panneaux lenticulaires de Fresnel. La lentille à échelon dite « Lentille de Fresnel » appareil inventé par Augustin Fresnel. Le phare est inauguré le 21 avril 1894.
Les Bains des Pâquis construits au début des années 1930 place le monument au bout de l'infrastructure de loisir. En 1935, le Phare des Pâquis est électrifié. Un moteur électrique de 1,5 cheval active l'ampoule de 500 watts, aujourd'hui remplacé par une ampoule de 1000 watts.
Phare des Pâquis
30 quai du Mont-Blanc - 1201 Genève - Suisse
Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.
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