Le Puits artésien de la Butte aux Cailles, dont la construction a débuté sous le Second Empire pour aboutir en 1904, dispense encore de nos jours ses eaux issues d'une nappe phréatique vieille de plus de vingt-cinq-mille ans. Située entre cinq-cents-cinquante et sept-cents-cinquante mètres de profondeur, celle-ci est préservée des pollutions bactériennes ou chimique par les couches fossiles. Elle couvre toute la région Ile de France, l’intégralité du bassin parisien. Son volume est estimé à plus de sept-cent milliards de mètres cubes. De nos jours, l’utilisation de cette précieuse réserve est contrôlée par la Ville de Paris via la régie autonome Eau de Paris. Elle est inscrite dans le schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau. L'eau, légèrement ferrugineuse et naturellement riche en fluor mais peu minéralisée, ne présente ni calcaire ni ajout chloré et très peu de magnésium. Les puits artésiens, du nom de la province d’Artois où sont entrepris les premiers forages du genre au XIIème siècle, délivrent une eau de grande qualité.
Piscine de la Butte aux Cailles |
Circa 1904 - Photographe Eugène Atget |
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