Paris : Histoire condensée du VIIème arrondissement, création, urbanisation, développement au coeur de la Capitale

 


Le VIIème arrondissement de Paris, sur la rive gauche, s'étend de la rue des Saints Pères à l'avenue de Suffren, des quais de Seine Malaquais, d'Orsay, Jacques Chirac à la rue de Sèvres. Constitué dans ses dispositions actuelles à l'occasion de l'annexion des communes limitrophes au territoire de la ville, la loi du 16 juin 1859, il se divise en quatre quartiers administratifs Saint-Thomas-d'Aquin, Invalides, École-Militaire, Gros-Caillou, pour une superficie totale de 4,09 km2. Arrondissement prestigieux des administrations, ministères et ambassades, il est à la fois centre de la vie politique et pôle diplomatique. Il réunit sur son territoire l'Assemblée Nationale, l'Hôtel Matignon, les ministères, des Affaires Étrangères, de la Défense, de l'Éducation Nationale, du Travail, des Transports, de l'Agriculture, de la Santé, de l'Outre-mer ainsi que les ambassades, du Chili, de Corée du Sud, de Finlande, de Tunisie, des Pays-Bas, de Pologne, de Roumanie, de Suède, de Suisse. Le VIIème arrondissement disposent de musées importants, musée de l'Armée inauguré en 1905, Rodin inauguré en 1919, d'Orsay en 1986, Maillol en 1995, du Quai Branly Jacques Chirac en 2006. Écoles et institutions d'enseignement supérieur, Fondation nationale des sciences politiques, lycée Victor Duruy, maisons d'édition, librairies asseyent son statut d'arrondissement intellectuel. 


Invalides - Paris 7

Tour Eiffel depuis le square Rapp - Paris 7


L'origine du VIIème arrondissement se confond avec celle de l'abbaye de Saint Germain des Prés et son faubourg. Fondée au VIème siècle par le roi Childebert (497-558) et saint Germain, évêque de Paris en 555, sous le vocable Saint Vincent Sainte Croix, l'abbaye est rattachée à l'ordre de saint Benoît au VIIIème siècle. Elle est tout d'abord nécropole royale des souverains mérovingiens, à l'exception de Clovis (466-511) inhumé dans la basilique des Saints-Apôtres, saint Pierre et saint Paul, future église Sainte-Geneviève. 

Grâce aux moines de la communauté, l'abbaye de Saint Germain des Prés acquiert une grande renommée. Centre spirituel et intellectuel, elle connait également la prospérité, grâce à l'extension progressive du domaine constituée de vignes, terres maraîchères, bois, pâturages le long de la Seine. Une partie de ses propriétés est protégée par la muraille défensive de Philippe Auguste, édifiée entre 1190 et 1209 rive droite, 1200 et 1215 rive gauche. Cette protection favorise le développement des commerces, marchands, artisans, clercs qui s'installent même au-delà de l'enceinte. Les terrains à l'extérieur de la muraille entre les actuels pont de l'Alma et rue Bonaparte constituent progressivement le Faubourg Saint Germain. L'augmentation de la population engendre la création de la paroisse Saint Sulpice au XIIème siècle, dont l'église originelle est édifiée à partir de 1150. 

Au Moyen-Âge, le Pré aux Clercs, terrain revendiqué par l'abbaye de Saint Germain des Prés et l'Université, devient un objet de discorde tranchée au XIVème siècle. En 1368, l'Université obtient le Petit Prén parcelle à proximité de la rue Jacob, tandis que l'abbaye de Saint Germain se voit concéder celle le long de son enceinte afin d'y creuser un fossé défensif. Au XVIème siècle, champ clos, le Pré aux Clercs devient lieu de prédilection des duellistes. 

Sous Henri IV (1553-1610), François de la Planche (1573-1627) tapissier flamand, associé depuis 1601 à Marc de Comans et Jérôme de Comans, fonde en avril 1601 des ateliers au
faubourg Saint-Marcel dans les bâtiments hérités de l'ancien hôtel des Tournelles. Un acte de 1603, mentionnent les trois hommes comme « directeurs de la fabricque de tapisserie du Roy ». François de La Planche apparaît dans un autre acte sous le nom de directeur des « Manufactures de tappisseries façon de Flandre qui se font en France pour le service du Roy ». Un édit de janvier 1607 rétablit à Paris et dans les autres villes du royaume des manufactures de tapisseries. François de La Planche ouvre des ateliers en 1606, rue de la Chaise et de Varenne qui comptent jusqu'à deux-cents lissiers avant la création de la Manufacture royale des Gobelins en 1662. 


Palais Bourbon - Assemblée Nationale - Paris 7

Pont Alexandre III - Paris 7


Le XVIIème siècle marque la naissance du Faubourg Saint Germain aristocratique. La reine Marguerite de Valois (1553-1615) répudiée par Henri IV se retire de la cour. Entre 1606 et 1608, elle réunit des terrains pour former un domaine le long de la Seine entre la tour de Nesle et le chemin des Saints Pères jusqu'au Pré aux Clercs. La propriété de seize hectares, comprise entre les actuelles rue de Seine à la rue de Bellechasse et de la Seine à la rue de l'Université, comporte des jardins ouverts que la reine Margot fait ouvrir au public.

À son décès en 1615, le domaine est morcelé par des spéculateurs, consortium de cinq financiers, Jacques de Vassan et son beau-frère, Jacques de Garsalan, Jacques Potier et ses beaux-frères, Louis Le Barbier et Jacques de Sandras. Louis Le Barbier secrétaire du roi et des finances, conseiller du Roi et contrôleur des bois en l’Île-de-France et prévôté d’Orléans, maître d'hôtel ordinaire du roi, s'illustre comme l'un des premiers promoteurs immobiliers de Paris. Il mène des opérations d'urbanisme sur divers lotissements, fait ouvrir de nouvelles rues, les actuelles rues de Lille, Bonaparte, des Saints-Pères, du Bac et de Bellechasse, le long desquelles il construit immeubles et maisons particulières. En face de la rue de Beaune, à son initiative, le bac est remplacé par le pont Rouge sur la Seine afin de transporter les marchandises depuis la rive droite vers les Halles Barbier. Louis Le Barbier meurt ruiné en 1641. 


Cathédrale de la Sainte Trinité - quai Branly - Paris 7

Jardin de la Maison de l'Amérique Latine / Hôtel de Varengeville et Hôtel Amelot de Gournay - Paris 7


Au cours du XVIIème siècle, le Faubourg est investi par de nombreuses communautés religieuses, notamment des couvents assurant l'éducation des jeunes filles de bonne famille, et proposant des pensions pour les dames de la cour désireuses de se retirer du monde à l'instar de Madame de Montespan ou de la duchesse de Choiseul. En 1632, les Jacobins établissent un couvent le long du Chemin aux Vaches, future portion de la rue Saint Dominique autour de la parcelle où sera édifiée l'église Saint Thomas d'Aquin actuelle édifiée à partir de 1682. En 1635, les chanoinesses Augustines du Saint Sépulcre originaires de Charleville, fondent un couvent école de jeunes filles, les Dames de Bellechasse. En 1640, est créé le couvent des Annonciades des Dix Vertus de Bourges, rue de Sèvres. Ce monastère est racheté en 1655 par les Cisterciennes de l'Abbaye aux bois, originaire de Noyon. En 1644, les Théatins, ordre italien installé à Paris grâce à l'aide financière du cardinal de Mazarin (1602-1661) installent une maison quai Voltaire et débutent l'édification d'une église qui reste inachevée. En 1663, le révérend père Bernard de Saint Thérèse, évêque de Babylone fonde les Missions étrangères rue du Bac, séminaire de formation des futurs missionnaires.

À partir de 1660, les premiers hôtels particuliers destinés aux hauts magistrats, aux financiers voient le jour quai Malaquais et rue de Grenelle. La rue Saint Dominique est ouverte en 1700, sur le tracé d'un ancien chemin du domaine de l'abbaye de Saint Germain des Prés le long duquel se sont établis les Dominicains en 1631. Au-delà de ce noyau originel du Faubourg Saint Germain, à perte de vue, perdurent champs, terres agricoles, jardins et prairies, grandes chasses aristocratiques.

Par l'ordonnance royale du 24 mai 1670, Louis XIV fonde l'Institution royale des Invalides, hôpital des armées et collège militaire. L'édifice est édifié dans la plaine de Grenelle aux portes de la ville de Paris, sous la direction de l'architecte Libéral Bruant puis Jules Hardouin Mansart. Les travaux s'achèvent en 1708.


Hôtel Biron - Musée Rodin - Paris 7

Champ de Mars - Tour Eiffel - Paris 7


Le Faubourg Saint Germain et la spéculation immobilière connaissent un âge d'or au cours du XVIIIème siècle. Les édits de 1701 et 1702 rattachent le Faubourg Saint Germain à la ville, divisé en deux quartiers, les Invalides et le Luxembourg. Les aristocrates de la cour établissent leurs pied-à-terre parisiens, hôtels particuliers d'envergure, rue de Varenne, rue de Grenelle, rue Saint Dominique, entre l'esplanade des Invalides, boulevard Raspail, boulevard Saint Germain. Ils font appel aux architectes les plus courus de l'époque, Jules Hardouin Mansart, Robert de Cotte, Germain Boffrand, Jacques Ange Gabriel. L'entrée sur rue et les murs clos dissimulent les vastes jardins en fonds de parcelle. L'hôtel de Biron au 77 rue de Varenne, futur musée Rodin 1919, est inauguré en 1728. L'hôtel Matignon au 57 rue de Varenne en 1722. Il devient siège du gouvernement et résidence officiel du premier ministre en 1944.  

La seconde moitié du XVIIIème siècle est marqué par la création de l'École Militaire édifiée ente 1750 et 1770 sur les plans de l'architecte Jacques-Ange Gabriel. Un nouveau quartier se développe autour du boulevard des Invalides. Vers 1780, une opération immobilière, sous l'impulsion de l'architecte Alexandre Brongniart, donne naissance aux actuelles rues Duroc, Masseran, Monsieur.

Le futur quartier du Gros-Caillou voit le jour avec le rattachement de l'île Maquerelle / île aux Cygnes à la rive gauche en 1786. Le village s'étend jusqu'au Champ de Mars alors terrain de manœuvre des élèves de l'École Militaire. Lieu de science aéronautique, le Champ de Mars accueille les expérimentations des frères Robert Anne-Jean Robert (1758-1820) et Nicolas-Louis Robert (1761-1828) ingénieurs qui avec le professeur Jacques Charles (1746-1823) mettent au point le premier ballon à gaz d'hydrogène. Jean-Pierre Blanchard (1753-1809) y teste son prototype d'aérostat qui parviendra à traverser pour la première fois la Manche en ballon. Les frères Montgolfier Joseph Michel Montgolfier (1740-1810) et Jacques Etienne Montgolfier (1745-1799) y éprouve leur montgolfière qui en 1783 réussira le premier vol habité avec un être humain. 

Le quartier des Invalides fait l'objet de grandes campagnes de construction au cours desquelles l'architecture néo-classique inspirée de l'antiquité s'exprime. Exemple caractéristique de cette période, l''hôtel du Châtelet au 127 rue de Grenelle, édifié entre 1770 et 1776, deviendra successivement siège de l’École nationale des ponts et chaussées, résidence des intendants de la maison de Napoléon Ier et de Louis XVIII, ambassade de l'Empire ottoman, ambassade de l'empire d'Autriche, siège de l'archevêché de Paris jusqu'en 1905 puis à partir de 1906 ministère du Travail tout juste créé. Dans la même veine esthétique, l'hôtel de Gallifet, 73 rue de Grenelle / 50 rue de Varenne, construit entre 1776 et 1792, est aujourd'hui le siège de l'Institut culturel italien de Paris et de la délégation italienne auprès de l'OCDE.

À la Révolution, confiscation des biens de l'aristocratie, pillage des hôtels particuliers, nationalisation des biens du Clergé en 1792, transforment le futur VIIème arrondissement. Le Champ de Mars accueille les grandes fêtes révolutionnaires, comme la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790 durant laquelle Louis XVI et La Fayette prêtent serment à la Constitution ou Fête de l'Être Suprême, présidée par Robespierre, le 8 juin 1794. En 1798, sous le Directoire, la première exposition de l'Industrie française préfigure les grandes expositions du XIXème siècle.

À la fin du XVIIIème siècle le Faubourg Saint Germain, quartier à la mode, est le séjour de prédilection de l'aristocratie. Il associe les couvents où sont éduqués les jeunes filles de bonne famille, Pentemont, Abbaye aux bois aux salons littéraires fin du XVIIIème celui de la marquise de Deffant, puis Julie de Lespinasse. Au début XIXème, les salons de Madame de Genlis, Joséphine de Beauharnais, Madame Récamier prennent le relais.


Jardin du Musée Rodin - Paris 7

Bon Marché - Paris 7


Au XIXème siècle, le VIIème arrondissement évolue pour devenir le centre de la vie moderne. Sous le Premier Empire (1804-1814), les églises sont rendues au culte. Les anciens bâtiments conventuels répondent à de nouvelles vocations, investis par des commerces, salles de fête ou administrations. Les hôtels particuliers des aristocrates ralliés à l'empereur sont restitués à leurs propriétaires originels. À défaut d'avoir les moyens de leur entretien, ces grands noms désormais désargentés louent ou vendent les vastes résidences familiales aux administrations. 

Les élites d'empire, dignitaires et proches du souverain s'installent dans le quartier des Invalides à proximité des Tuileries où réside Napoléon Ier. L'hôtel de Brienne rue Saint Dominique, acquis par Lucien Bonaparte, frère de l'empereur en 1802, devient résidence de leur mère Maria Letizia Ramolino Bonaparte en 1805. Racheté en 1817 par l'État, il abrite le ministère de la Guerre puis le ministère de la défense. L'hôtel de Beauharnais au 78 rue de Lille, édifié à partir de 1710, résidence d'Eugène de Beauharnais, beau-fils de Napoléon Bonaparte, est réhabilité en siège de la légation de Prusse à partir de 1818, puis ambassade officielle en 1862. Depuis 1961, il s'agit de la résidence de l'ambassadeur d'Allemagne. L'ambassade se trouve avenue Franklin-Roosevelt. 

Madame Récamier dont le salon connait le succès dès 1797, incarne l'une des figures clé de l'opposition au régime de Napoléon. Exilée en 1812, à Chalons puis en Italie, à son retour en France, elle reprend son salon auquel elle imprime des inflexions plus littéraires. Elle rencontre Chateaubriand en 1817. Deux ans plus tard, à la suite d'un revers de fortune de son époux, Juliette Récamier s'installe dans un appartement loué de l'Abbaye-aux-Bois, et y instaure un cercle des belles lettres réputé. 


Ancien Hôpital Laennec - rue de Sèvres - Paris 7

Pont Alexandre III - Paris 7


Au cours de la Restauration (1814-1830), de la Monarchie de Juillet (1830-1848) et de la Deuxième République (1848-1851), communautés religieuses, maisons d'éducation se développent au sein du Faubourg. Deux nouvelles paroisses sont élevées, Saint-Pierre-du-Gros-Caillou en 1822 et Sainte-Clotilde en 1857. Entre 1833 et 1860, le Champ de Mars devient un champ de courses hippiques.

Des initiatives privées entraînent le percement de nouvelles rues, rue Vaneau en 1826, rue Barbet-de-Jouy en 1836 à l'emplacement de terrains relevant de l'ancien hôtel Grimod d'Orsay, connu aujourd'hui sous le nom d'hôtel de Clermont. En 1840, à l'initiative de Louis-Philippe (1773-1850), les cendres de Napoléon sont rapatriées en France depuis Sainte-Hélène et déposées aux Invalides. La crypte actuelle est achevée en 1860.

L'État établit de nouveaux bâtiments publics par la construction d'édifices ou la réaffectation d'anciens hôtels. Le Palais Bourbon, édifié entre 1722 et 1728 à l'initiative de la duchesse de Bourbon fille légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, devient propriété de l'État en 1827. Il abrite l'Assemblée nationale depuis 1879. L'hôtel de Villeroy, construit entre 1713 et 1724, est occupé depuis 1881 par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation. 

Le Palais d'Orsay, bâtiment administratif aujourd'hui détruit, occupe de 1810 à 1898 l'emplacement de l'actuel musée d'Orsay. Édifié à l'initiative de Napoléon Ier, entre 1810 et 1838, il accueille brièvement le ministère des Relations extérieures avant d'être affecté au Conseil d'État en 1840, qui en occupe le au rez-de-chaussée. En 1842 la Cour des comptes s'installe au premier étage. 

Sous le Second Empire (1852-1860), la noblesse du Faubourg Saint Germain manifeste une hostilité froide au prince-président. Les grands travaux d'Haussmann viennent bousculer cette attitude de réserve. À partir de 1855, débute le percement du boulevard Saint Germain à partir de 1855, achevé sous la Troisième République en 1877. Il entraîne la destruction de nombreux hôtels particuliers anciens. Le tracé absorbe les rues médiévales. Il en est de même pour le boulevard Raspail de 1860 à 1906. L'église Saint-François-Xavier est édifiée entre 1861 et 1873.
 
L'avenue de Breteuil tracée en 1680 rallongée en 1782 et la place de Breteuil tracée en 1782 cédée par l'État à la Ville en 1838, l'avenue de Saxe tracée en 1780, cédée à la ville en 1838, boulevard des Invalides percé vers 1720, achevé vers 1760, font l'objet de spéculation immobilière. Maisons nouvelles et immeubles de rapport prestigieux voient le jour le long de ces voies.

En 1867, la première Exposition Universelle se déroule au Champ-de-Mars. Le Bon Marché, institution fondée en 1838, prend de l'ampleur, pour devenir le premier grand magasin parisien grâce à la construction d'un ensemble d'envergure dont le bâtiment principal est édifié à partir de 1869. En 1871 les incendies de la Commune détruisent l'hôtel de Belle-Isle occupé par la Caisse des Dépôts, institution financière publique française créée en 1816 par Louis XVIII, le Palais d'Orsay siège de la Cour des Compte de 1810 à 1898 et l'hôtel de Salm, palais de la Légion d'Honneur rue de Lille. Leur reconstruction au cours de la Troisième République (1870-1940) conduit à des transformations. Le palais d'Orsay est remplacé par la gare d'Orsay en 1900. 

Les grandes Expositions de 1878 à 1889 scandent la fin du siècle. Le long des boulevards, les avant-gardes architecturales à l'instar de l'Art Nouveau côtoient les pastiches éclectiques du XVIIIème siècle. Progressivement, administrations et ambassades investissent les dernières résidences aristocratiques. L'arrondissement se pare du prestige d'établissements de l'enseignement supérieur, Sciences Po, l'École des Ponts et Chaussées.


Avenue Élisée Reclus - Paris 7

Immeuble Lavirotte - avenue Rapp - Paris 7


Au cours du XXème siècle, les expositions impriment leur empreinte sur la géographie de l'arrondissement, l'Exposition de 1900 donne naissance à la gare d'Orsay et de l'autre côté du Pont Alexandre III, le Petit et le Grand Palais. L'Exposition de 1925 axée sur les Arts décoratifs détermine l'actuelle esplanade des Invalides. L'Exposition de 1937 préside à l'établissement de la gare des Invalides, et sur l'autre rive du palais de Tokyo et du palais de Chaillot.

À l'occasion du réaménagement du Champ-de-Mars au début du XXème siècle, les terrains entre l'avenue de la Bourdonnais et l'allée Adrienne-Lecouvreur au nord-est et entre l'avenue de Suffren et l'allée Thomy-Thierry au sud-ouest sont lotis. De nouvelles avenues sont ouverte le long du jardin public, à l'instar de l'avenue Élisée Reclus en 1907, bordées progressivement d'immeubles résidentiels de prestige au cours des années précédant la Première Guerre mondiale.

Valorisé par le plan de sauvegarde de la fin du XXème siècle, le VIIème arrondissement se distingue par la préservation de son patrimoine, le soin apporté à la restauration des maisons et des immeubles patrimoniaux, l'aménagement des anciens jardins aristocratiques ouverts au public.




Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.