L'immeuble néo-renaissance du 9 rue Victor Massé témoigne de l'essor sous la Monarchie de Juillet (1830-1848) du quartier de la Nouvelle-Athènes. L'architecte Victor Coutiller signe la façade en 1840. A cette époque, le goût pour l'historicisme favorisé par le mouvement romantique, et l'influence de l'architecte Viollet-le-Duc (1814-1879), engagé dans des campagnes importantes de conservation du patrimoine, se font ressentir jusque dans les constructions résidentielles. Le style Louis-Philippe, esthétique éclectique alors en vogue, incorpore des éléments empruntés aux répertoires néorenaissance, néogothique, Louis XIII, Rocaille.
Au 9 rue Victor Massé, Courtiller recherche le pittoresque et les associations audacieuses. Le programme décoratif foisonne de motifs ornementaux, guirlandes, fruits, oiseaux, masques et putti. L'abondance de détails sculptés, pilastres composites, frises donne une impression de profusion caractéristique. Embauché par l'avocat François Rosaz, Victor Coutiller signe, en parallèle, les plans des pavillons d'inspiration palladiennes édifiés aux numéros 3, 5 et 7 de l'avenue Frochot réalisés par son confrère architecte-entrepreneur Veniez en 1839 et 1842. Victor Coutiller et son épouse Rosalie Lavaud demeurent au numéro 4 avenue Frochot dans une villa construite en 1838.
Enregistrer un commentaire