La Basilique Notre-Dame-du-Port à Clermont Ferrand, si blonde dans une ville marquée par la pierre de lave, doit sa typicité à une construction précoce au XIIème siècle. Les carrières de pierre de Volvic, matériau sombre, sont exploitées en Basse-Auvergne à partir la toute fin du XIIème siècle. Jusque-là, la cité médiévale s’appelle d’ailleurs Clairemont, du fait de son architecture en arkose, un grès feldspathique clair, extrait à Montpeyroux. La Basilique Notre-Dame-du-Port, église collégiale de style roman, aurait été édifiée selon le principe d’harmonie du Nombre d’or. Sa silhouette se caractérise par un chevet pyramidal orné de rosaces. De fines mosaïques en pierre de lave couronnent l’abside. Etablie selon un plan en croix latine, l’église se déploie le long d’une nef couverte d’un berceau lisse, voûtes en arêtes. Les bas-côtés simples flanquent six travées. Le transept régulier, les chapelles semi-circulaires s’inscrivent dans un programme d’épure. Le chœur à déambulatoire s’ouvre sur quatre chapelles rayonnantes. La sobriété du décor, la pureté des volumes, la finesse des sculptures confèrent au lieu une majesté toute romane. Les deux-cents-cinquante chapiteaux sont décorés de scènes empruntées à la Bible et au recueil « Psychomachie » du poète chrétien Prudence (348 - après 405).
La dévotion à la Vierge Noire se développe à partir du XVème siècle. Le pèlerinage prend rapidement de l'ampleur. Il n'est cependant officiellement attesté qu'à partir de 1614. L’église est classée sur la première liste des monuments historiques dès 1840. Le pape Léon XIII (1810-1903) l’élève tardivement au rang de basilique mineure en 1881. La Basilique Notre-Dame-du-Port devient l’une des dix églises romanes « majeures » de Basse-Auvergne. Elle est inscrite le 2 décembre 1998 au Patrimoine mondial de l’Unesco au titre des Chemins de Saint Jacques de Compostelle en France.
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