Dans une dégustation idéale sur le fil de la mémoire, François-Xavier Demaison évoque dix bouteilles de vin comme autant de prétextes pour se raconter, et partager avec le public. Dans l’intimité des tribulations œnologiques, de piquette proustienne en grands flacons, il parcourt le monde, la Creuse de ses grands-parents, le New-York du 11 septembre, l’Italie du légendaire Giuseppe Quintarelli. Il dit l’histoire de ceux qui font le vin, parle de ceux avec qui les verres se partagent, et se penche sur les « événements » qui suscitent l’ouverture d’une bouteille. Une réussite au bac à fêter, la visite d’un technicien venu poser le nouveau compteur Linky, les confidences s’égrènent au gré du souvenir, les rendez-vous, les situations cocasses, les exagérations romancées. La toute première bouteille, Saint-Pourçain 1973, année de naissance de François-Xavier Demaison, permet d’évoquer ses grands-parents. L’adolescence venant, son père l’initie aux Bordeaux classiques. Il se souvient d’un Château Ducru-Beaucaillou 1986 dégusté au Grand Véfour avec ses parents ou d’un Côte-Rôtie splendide. Il raconte son arrivée à Paris. La fac de droit à Nanterre puis à Sciences Po, tandis qu’en parallèle, il rêve de théâtre et suit les cours de la classe libre du cours Florent. Lors des attentats du 11 septembre 2001, il est auditeur à New York. Prise de conscience violente. Il décide de cesser de perdre sa vie à la gagner, en buvant un Ridge californien. Sa vie prend un tournant radical. Il abandonne la fiscalité pour les planches et fait ses premiers pas dans le monde du spectacle.
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