Dans le quartier des grands joailliers et des maisons de couture se déployant jusqu'à la place Vendôme, la rue de la Paix est une escale onirique dont rêvent les élégantes du monde entier. Ecrins du savoir-faire et du luxe à la française, les boutiques rivalisent d'éclat tandis que palaces et grands hôtels abritent les secrets d'une clientèle raffinée. Au XIXème siècle, lieu de passage pour les délégations étrangères se rendant aux Tuileries, elle a toujours brillé par son lustre et ses belles demeures privées. A partir de 1861, le réaménagement du quartier autour du nouvel Opéra sous l'impulsion du baron Haussmann, change la physionomie de la rue où s'installent joailliers, orfèvres, parfumeurs et boutiques de nouveautés. Au numéro 13, un bel hôtel particulier, résidence parisienne du premier duc de Westminster, Hugh Lupus Grosvenor (1825-1899), devient en 1905 un hôtel fréquenté par toute l'aristocratie européenne. L'architecte Marcel Aubertin en charge des aménagements, est primé lors du concours de façade datant de 1907. Aujourd'hui, l'hôtel Westminster, nommé en hommage au paire britannique, perpétue la légende d'une institution.
Fleuron de la collection Warwick International Hotels, qui compte cinquante-cinq adresses de prestige dans le monde entier, l'hôtel Westminster joue avec tenue sur la gamme variant de la modernité à la pure tradition. Une tradition du luxe à la française mâtinée d'élégance toute britannique. La facette historique de cet établissement comprenant cent-deux chambres et suite, rehausse le charme discret d'un grand hôtel qui a tout d'un petit palace. Boiseries moirées, velours amarante, or sagement disséminé, le lobby au marbre incarnat scintille sous les lustres de cristal, vaste atrium d'une maison chaleureuse. Le tissu fleuri de profonds canapés mêle les roses épanouies au bleu des scilles dans la poésie d'un jardin anglais. Bref. Ça en jette !
La gourmandise à l'honneur trouve ses quartiers au restaurant le Céladon. Au fronton de celui-ci brille depuis trente ans une étoile Michelin. J'aurais l'occasion de vous reparler dans un prochain article de la cuisine raffinée du chef Christophe Moisand qui officie depuis 1999. Le bar de l'hôtel Westminster, surnommé le Duke's bar, accueille le soir concerts de jazz et pianiste pour un moment délicatement romantique. Cheminée de style gothique, grande bibliothèque de livres anciens, boiseries reproductions exactes de celles de l'abbaye de Westminster, sous ses allures de club anglais, il est mené de main de maître par le chef barman, monsieur Gérard. Prochain article toussa toussa. Pour se faire dorloter après tant de rudes expériences, les résidents peuvent s'en remettre aux centres spa et de remise en forme.
Les travaux d'embellissement menés cet été par les équipes du groupe Warwick ont préservé ce subtil équilibre entre contemporanéité et tradition pour une expérience de confort réinventé. Climatisation, chauffage, insonorisation, literie ont été repensés. Atmosphère feutrée, ce séjour luxueux dans la discrétion apaisée d'un grand hôtel séduit une clientèle aussi exigeante que diverse, Américains, Japonais et Anglais en tête. A tout ceci s'ajoute, l'accueil fabuleux d'une équipe investie tout à fait épatante. Vingt-huit nouvelles chambres et suite Signature ont vu le jour. Elles allient les lignes classiques d'une élégance intemporelle aux détails piquants de couleurs et de matières.
Hauteur sous plafond enchanteresse - l'une de mes obsessions, pas toujours facile d'avoir grandi dans un appartement haussmannien, cela vous laisse des goûts impossibles à satisfaire - tissus précieux, teintes pastel en camaïeu rehaussées de subtils irisations, tableaux de maître, lithographies et gravures, le cadre précieux mais très contemporain séduira par sa délicatesse. Les superbes salles de bain en marbre de carrare, tout juste rénovées, sont une invitation à l'oisiveté heureuse. Sans mentionner les lits king size.
Les Signature rooms donnent sur la cour intérieure pour une quiétude hors du temps. Les Suites, intimes et chaleureuses, se composent d'un petit salon cosy, un coin travail et une ravissante chambre au vaste dressing. Esprit de l'hôtellerie parisienne de luxe, les petites attentions sont nombreuses : douceurs signées par le chef pâtissier du restaurant, fleurs fraîches, cocktail de bienvenue créé sur mesure, le bientôt célèbre cocktail Signature.
Les Signature rooms donnent sur la cour intérieure pour une quiétude hors du temps. Les Suites, intimes et chaleureuses, se composent d'un petit salon cosy, un coin travail et une ravissante chambre au vaste dressing. Esprit de l'hôtellerie parisienne de luxe, les petites attentions sont nombreuses : douceurs signées par le chef pâtissier du restaurant, fleurs fraîches, cocktail de bienvenue créé sur mesure, le bientôt célèbre cocktail Signature.
Anecdote qui ne manque pas de saveur, le duc de Westminster actuel, Gerald Cavendish Grosvenor, séjourne à l'hôtel lors de ses passages à Paris prolongeant la tradition familiale. Dans un genre un peu différent, Snoop Dog a très récemment passé quelques jours sous les auspices de l'hôtel Westminster. On me fait signe que Kim Kardashian aussi… Hum… Oubliez cette dernière mention. Luxe, calme et volupté !
Hôtel Westminster
13 rue de la Paix - Paris 2
Tél : 01 42 61 57 46
Chambre Signature à partir de 199 euros
Suite Signature à partir de 449 euros
Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.
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