« L’Apporteur de l’espoir », sculpture monumentale signée Denis Monfleur, a été inaugurée cour des Départs, sur le parvis de la Gare d’Austerlitz, le 22 octobre 2016 à l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de la création officielle des Brigades internationales. L’hommage, rendu possible grâce à une souscription, lancée par l’Association des Amis combattants en Espagne républicaine (ACER), célèbre l’engagement de volontaires venus de cinquante-trois pays, contre le fascisme. Lors de la Guerre civile espagnole, de 1936 à 1939, les Brigades internationales combattent aux côtés des Républicains contre les Nationalistes de Franco soutenus par la coalition fasciste germano-italienne, de Mussolini et Hitler. Le titre de l’œuvre de Denis Monfleur fait référence au roman d’André Malraux « L’espoir » publié en 1937 aux éditions Gallimard, un livre qui relate les événements de la Guerre d’Espagne. Les milliers de volontaires en partance pour l’Espagne se retrouvaient à la Gare d’Austerlitz, lieu désormais de mémoire. « L’Apporteur de l’espoir » perpétue le souvenir de cet engagement pour la liberté et la démocratie.
L’auteur de « L’Apporteur de l’espoir », Denis Monfleur, naît en 1962 à Périgueux. Dès l’âge de huit ans, il émet le souhait de devenir sculpteur et développe un goût particulier du travail manuel. Autodidacte, il ne poursuit pas d’études classiques aux Beaux-Arts préférant apprendre la technique auprès de sculpteurs réputés tels que José Subira Puig, Dietrich Mohr et Marcel Van Thienen.
Avec passion et sensibilité, Denis Monfleur développe un style personnel marqué par sa fascination pour l’épure de l’art roman et la liberté des œuvres de Picasso. Inspiré par l’histoire de l’art, Michel-Ange, Donatello, il professe une grande admiration pour Louise Bourgeois, Giuseppe Penone ou Rebecca Horn. Denis Monfleur travaille entre Fontenay-sous-Bois où se trouve son atelier et sa Dordogne natale. Son intérêt particulier pour la pierre volcanique l’a conduit à mener une réflexion sur le registre monumental et l’art dans la ville. Monolithe de six tonnes, haut de trois mètres, « L’Apporteur d’espoir » a surgi d’un bloc de lave de Chambois, roche extraite de la carrière de Mazaye à proximité du Puy-de-Dôme.
L’artiste se mesure à la pierre brute, le basalte, le granit. Sur les versants du Vésuve dans le cadre de l’initiative Creator Vesevo, en compagnie de ses pairs Berrocal et Velichovic, il explore les propriétés de la lave. Corps à corps de l’artiste et de la matière tellurique. Dans cette intimité avec la roche magmatique, il arrache aux blocs colossaux des idoles rugueuses de plusieurs tonnes, figuration tentée par l’abstraction. Ces sculptures portent la trace de l’outil. La scarification de la pierre semble lui insuffler la vie. Les lacérations accrochent la lumière. Les formes anthropomorphiques contemplatives expriment la profondeur d’une réflexion plastique ayant pour sujet la condition humaine. Inspiré par des épisodes historiques, Denis Monfleur imagine des œuvres universelles intemporelles. L’émotion jaillit des contrastes et paradoxes apparent, puissance et légèreté, massivité et élégance.
Exposé en 2019 à la biennale des métiers d’art et de création au Grand Palais, récemment à Art Fair Paris dans l’espace de la galerie Claude Bernard, un grand événement lui sera consacré au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux courant 2022.
L’Apporteur de l’espoir – Denis Monfleur
Cour des Départs, parvis de la Gare d’Austerlitz
Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.
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