Le quartier de l'Opéra, à la fois centre d'affaires et lieu de divertissements, attire, en foule, touristes et Parisiens. Tandis que les façades de pierre blonde dissimulent au regard l'austère activité des banques, les nombreux commerces, restaurants, grands magasins, théâtres, cinémas animent les rues d'une vibration festive. Dans un cadre marqué par l'esthétique haussmannienne d'un Paris réinventé au XIXème siècle, sobriété, lignes épurées, les visiteurs découvrent à travers le palais Garnier le faste baroque et l'éclectisme de l'art officiel du Second Empire. L'avenue de l'Opéra dans ses vastes proportions offre une perspective majestueuse sur le temple de l'art lyrique. Inaugurée en 1877, les immeubles qui la bordent répondent à la vision du baron Haussmann, hauteur et lignes principales de façades harmonisées, emploi de la pierre d'Euville et de Château-Gaillard. Parmi les édifices, au numéro 39 s'élève l'un des beaux exemples de l'architecture du quartier. Construit en 1877 dans ce style pour toujours associé à Paris, l'hôtel Edouard 7 entièrement rénové en 2012 lors de son entrée dans la famille du groupe Bessé, célèbre avec prestige et élégance l'art de vivre à la française.
Alors qu'il est encore prince de Galles - il le restera soixante ans - c'est à l'hôtel du 39 avenue de l'Opéra rebaptisé en son honneur, que "le plus parisien des Anglais", le futur Edouard VII (1841-1910), fils de la reine Victoria, séjourne le plus volontiers lorsqu'il réside à Paris. Un pied-à-terre qui possède l'avantage certain de se trouver aux confluents des théâtres où se produisent les actrices et les artistes lyriques dont le prince, grand séducteur, est si friand.
Amoureux de la Ville Lumière, dandy raffiné à qui l'on doit le costume trois-pièces, référence d'élégance mais également initiateur de l'Entente Cordiale franco-anglaise de 1904, la personnalité complexe de cet homme marque aujourd'hui la scénographie de l'hôtel Edouard 7 à travers un hommage éclairé par quatre mots clés : audace, séduction, caractère et théâtralité. Une expérience nouvelle du luxe qui reprend les codes épicuriens d'un chic décontracté et exigeant non dépourvu de piquant, un établissement de caractère.
Les chambres des quatre premiers étages rénovés dans un style classique Belle Epoque arborent une élégance rococo chamarrée, un luxe de matière précieuse, moquette profonde, murs tendus de tissus au gré des codes couleurs des différents paliers : saphir, rubis, émeraude et citrine. Clin d'œil à l'homme galant, amateur de conquêtes féminines, les suites portent le nom des favorites les plus célèbres d'Edouard VII telles Sarah Bernhardt, Nellie Melba, Alice Keppel, Lily Langtry… Canaille, me direz-vous ? On entendrait presque bruire le doux froufrou des soies et résonner le rire argentin des courtisanes.
La figure du royal hôte, inextricablement liée à la mythologie du lieu est synonyme de raffinement, de prestige mais également de modernité. Afin de célébrer la personnalité du souverain, la styliste et décoratrice Marina Bessé a imaginé sur les trois étages les plus élevés une collection thématique couture qui répond à une démarche conceptuelle forte. Jouant sur les matières, les lignes, les couleurs, la décoration inspirée par l'élégance vestimentaire du monarque, réinterprète une garde-robe qu'elle décline par touches clin d'œil. Ces suites pensées comme des appartements parisiens, spacieuses et lumineuses, possèdent chacune une chambre indépendante et un salon. Salles de bain en marbre de carrare, douche et baignoire indépendantes, complètent la munificence des lieux. Depuis les terrasses haussmanniennes filantes dont elles sont dotées, l'Opéra Garnier et Montmartre s'offrent dans toute leur splendeur.
L'hôtel Edouard 7, c'est également un restaurant gastronomique l'E7 dont je vous parlais hier ici , un bar à cocktails cosy et intimiste - happy hour de 16h à 20h, le second cocktail est offert -, des petits salons charmants où savourer l'heure du thé de 15h à 17h, avec un Tea Time proposant une vaste sélection de thés Mariage frères et mignardises du chef -10 euro.
Hôtel Edouard 7
39 avenue de l'Opéra - Paris 2
Chambres supérieures : à partir de 280 euros
Chambres deluxe : à partir de 330 euros
Junior suite : à partir de 490 euros
Suite : à partir de 770 euros
Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.
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