Art : BC1, une oeuvre de Ben Jakober - Cours Michelet - La Défense



"BC1", oeuvre monumentale signée Ben Jakober a été installée en 1988 à la Défense dans le cadre de l’introduction de l’art contemporain au cœur de ce quartier des affaires. Le projet mené par l’Etablissement Public pour l’Aménagement de la Défense rendu possible grâce au soutien de grands groupes immobiliers. Au pied de l’immeuble Coface, sur le cours Michelet, la sculpture figurative datée de 1987-88 représente un casque de football américain. Elle est le premier élément d’une série dédiée aux casques de sport qui fera honneur notamment au ski, à l’escrime, au base-ball. Ben Jakober a déstructuré l’idée du casque originel pour n’en garder qu’une structure tubulaire qui évoque presque une cage thoracique. L’apparence de jeu d’osselets de l’oeuvre, sa légèreté, contraste avec son poids, près de trois tonnes. Les rouleaux assemblés par soudure sont en effet constitués d’acier plein.








Artiste anglais d’origine autrichienne, Ben Jakober naît à Vienne le 29 juillet 1930. Ses parents l’envoient étudier en Angleterre à la Mill Hill School de 1942 à 1948. Il acquiert bientôt la nationalité britannique. En 1968, il emménage sur l’île de Majorque dans les Baléares espagnoles. Soutenu par son épouse la peintre Yannick Vu, Ben Jakober fait des débuts tardifs d’artiste autodidacte et devient sculpteur. Le riche creuset culturel dont il est issu lui permet d’aborder la création dans la plénitude d’une curiosité au service de l’imaginaire. Sans préjugés académiques, Ben Jakober explore techniques et matériaux tels que polyuréthane, le métal, la pierre, le marbre, la fibre, multiplie les installations, se penche sur la vidéo et les arts optiques. 

Le plasticien détourne les éléments du quotidien, initie des décalages par des modifications d’échelle, des variations de format. Il s’approprie et réinvente les symboles du monde contemporain, les éléments iconographiques de l’époque par le biais d’une figuration décalée. Son travail interroge avec humour le devenir de l’homme moderne. A la suite d’importantes expositions à New York, Paris, Madrid, Budapest, Palma, il accède à la reconnaissance internationale.







En 1978, le couple fait l’acquisition d’une propriété dans la baie d’Alcudia. Il confie cette ancienne ferme et ancienne base militaire à l'architecte égyptien Hassan Fathy (1900-1989) qui élabore les plans de la Sa Bassa Blanca, qui signe ici son seul bâtiment sur le sol européen. A partir de 1992, encouragés par Achille Bonito Oliva, critique d'art qui organise la Biennale de Venise en 1993, Yannick Vu et Ben Jokober décident de travailler ensemble comme duo d’artistes. Ils seront dès lors indissociables. 

Cette année-là, ils fondent épaulés par le banquier philanthrope Georges Coulon Karlweis, la Fundacion Yannick y Ben Jakober. L’organisation indépendante financée par des capitaux privés soutient la création contemporaine, et mène campagne pour la préservation et la conservation du patrimoine espagnol. Les espaces originaux dédiés à la présentation des collections deviennent des lieux d’échange artistique, de diffusion et de connaissance. Le Musée est ouvert au public en 2001

En 1993, Ben Jakober reçoit le prix spécial Pilar Juncosa de Sotheby’s. Le couple Vu-Jakober est honoré de la médaille d'or d'Alcúdia. La Reine d'Espagne leur décerne le prix l'Europa Nostra de Patrimonio.

BC1 Ben Jakober
Cours Michelet - La Défense - Puteaux 



Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie. 

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