Les Fernands aux fourneaux - Crédit Big Fernand |
Est-il nécessaire de présenter encore Big Fernand dont la toile ne cesse de faire l’éloge ? Le concept du bon vieux burger américain revisité en vf, fast food de luxe la french touch en plus fait un tel carton qu’après le petit frère consacré au hot dog Little Fernand, un second atelier vient d’ouvrir dans le quartier de Montorgueil, restaurant plus grand que celui rue du Faubourg Poissonnière, avec plus de tables, plus cosy même si l’on reste dans un esprit plutôt « à emporter. » Très prochainement, sont annoncés un troisième à Neuilly et un quatrième en province, à Lyon. L’établissement lancé en juillet, rue Saint Sauveur, pas encore aussi connu que le tout premier est pour le moment moins fréquenté - période estivale oblige - ce qui ravira ceux et celles qui étaient effrayés devant les longues files d’attente du IXème arrondissement.
Big Fernand - Les burgers à la carte |
Big Fernand Montorgueil - Un plateau en moins de 5 minutes |
Chez Big Fernand, « les hamburgés » maison préparés à la minute jouent la carte terroir français avec des produits de qualité qui ont fait toute leur réputation. Un credo : rapide et gourmand. La déco se décline sur un même thème entre rusticité des tables en bois, détails industriels des luminaires, photos clins d’œil façon vintage aux murs représentant les patrons - Steve Burggraf, Guillaume Pagliano, Alexandre Auriac - qui font les clowns dans leur uniforme chemise à carreaux, béret parigot, tablier et moustaches.
A la carte, cinq recettes de burger originales et la possibilité de composer soi-même son sandwich avec les ingrédients proposés. Les buns dont la recette secrète est préservée avec férocité ravissent les amateurs. Big Fernand a même acheté sa propre boulangerie afin de fournir ces petits pains artisanaux moelleux et croustillants tout en conservant le mystère.
La viande de qualité, charolais ou blonde d’Aquitaine est directement fourni par un producteur attitré et hachée sur place. Steaks épais savoureux et cuisson à la demande. Les fromages fermiers au lait cru proviennent de Haute Savoie et d’Auvergne. Les sauces Tonton Fernand (sauce aux aromates légèrement sucrée), Tata Fernande (sauce cocktail), Dr Fernand (sauce blanche)ont été créées en exclusivité par le chef Thomas Boutin. Quelques herbes fraîches (coriandre, ciboulette, estragon… ) et des légumes (importants les cinq fruits et légumes par jour) aubergines, poivrons grillés, courgettes et l’affaire est dans le sac.
Les noms évocateurs à la fois très français, délicieusement surannés, limite hypstériques en fait, sont également moyen mémo-technique pour retenir la composition. Chaque nom de burger commence par la lettre de la viande qu’il contient : Bartholomé au bœuf, Philibert au poulet, le Victor au veau, l’Alphonse à l’agneau de lait. J’ai ouï dire qu’il serait bientôt question d’une recette végétarienne.
Big Fernand Montorgueil - Programme des réjouissances |
Big Fernand Montogueil - Le Bartholomé |
Big Fernand Montorgueil - Le Bartholomé |
Big Fernand Montorgueil - Le Big Fernand |
Big Fernand Montorgueil - Le Big Fernand |
Lors de cette visite impromptue, nous avons goûté, ma sœur et moi, les deux stars de la maison, les « best-sellers .» Pour ma part un Bartholomé : bœuf, fromage à raclette, poitrine de porc fumé, oignons confits, ciboulette, sauce BB Fernand (sauce barbecue maison) 12 euro tout seul , 16 avec la Big Formule burger, Fernandines, boisson et dessert. Ce burger ultra copieux plein d’allant, équilibré dans ses saveurs, steak cuit à la perfection, sauce BBQ très présente, retour sucré salé goûtu, est épatant.
Pour ma sœur un Big Fernand : bœuf, tomme de Savoie, tomates séchées, persil plat, sauce Tata Fernande (sauce cocktail maison au persil) 11 euro tout seul et 14 euro avec la Little Formule (burger, frites, boisson.) Cette recette plus classique à l’onctuosité taquine au moelleux incomparable ravira les puristes.
Les Fernandines |
Big Fernand : La Franstache |
Quant aux frites que dis-je, les Fernandines : épluchées, découpées, blanchies, cuites sous nos yeux et assaisonnées sur place, elles sont impeccables, légèrement sucrées ce qui est du à la variété particulière de pommes de terre, très croustillantes, dorées comme je les aime. En boisson nous avons opté pour des Bionade, limonade bio, lichti discrètement parfumé, et sureau au délicat parfum de fruits rouges.
Les desserts maison attirent l'attention, notmmane tune intéressante spécialité que nous avons choisi sur l’insistance de ma sœur, la Franstache, pâte à choux, crème pistache et framboise fraîches. Je ne suis pas une folle de la pistache en général mais l’alliance de la crème légère avec la subtile acidité des fruits est intéressante, plutôt bien balancée.
Côté accueil, le personnel ultra dynamique - et fort choupi, oups nous ne sommes pas jeudi pourtant - n’hésite pas à faire le show à grand renfort de clichés rigolos jusque sur le trottoir lorsqu’il y a un peu d’attente. N’ayez pas peur des longues files. L’organisation quasi militaire sous une apparente décontraction assure un service d’une rapidité exemplaire. Ambiance potache mais rythme effréné ! Ils ont la pêche les Fernands ! Rien à voir encore une fois avec le géant américain chez qui on attend des plombes dans d’insoutenables odeurs de friture. Ici, je ne sais pas comment ils font, hottes surpuissantes, ça ne sent pas le graillon. Mise en scène décalée et enthousiasme contagieux.
Bien sûr, nous sommes en France et chaque fois qu’un succès point à l’horizon, il y a des détracteurs pour jouer les rabat-joies. Dans ce cas précis et sur le Net en particulier, je me demande si ce ne serait pas une tentative pour se démarquer de la foule d’enthousiastes dithyrambiques dont je fais désormais partie - pinaise, so not swag - et donc attirer l’attention. Ce que les internautes reprochent à Big Fernand et ce que j’en dis - tout en présumant qu’étant de passage sur ce blog, mon avis vous intéresse.
- le prix : viande d’élevage français ET race à viande pour le boeuf par exemple, fromages fermiers au lait cru, pain artisanal, herbes fraîches, légumes de Rungis, boissons bio. La qualité ça a un coût les mecs, 14 euro le menu c’est plus que raisonnable.
- l’accueil : pour une fois que ça ne tire pas la tronche dans la restauration rapide. Clin d’œil à la gouaille parisienne des titis d’un autre temps. Laissez-vous faire et déridez-vous !
- le bruit, l’ambiance speed : malgré la qualité des produits on est dans un fast food pour ceux à qui cela aurait échappé, pas à la Tour d’Argent. Repas sur le pouce donc.
- les quantités trop minimes : alors là, je ne comprends pas. Les burgers sont environ deux fois plus gros que chez les grosses machines de guerre yankees, le steak énorme et moelleux, les frites débordent allégrement du cornet. A croire qu’il y aura toujours des morfalous pour chipoter.
Vous l’aurez compris, Big Fernand, j’adore, j’adhère. C’est bon, c’est sympa et heureuse surprise pour de la restauration rapide, on ne regrette pas d’y être allé quelques heures après. Rassasiés et heureux. Et vous, avez-vous testé ? Quelle a été votre expérience ?
Big Fernand Montorgueil
32, rue Saint-Sauveur - Paris 2
Tél : 09 67 22 40 06
Horaires : du lundi au vendredi de 12h à 14h30 et de 19h à 22h30, en continu le samedi et le dimanche de 12h à 22h30
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