Nos Adresses : Hôtel de Sers, le Baby Palace de charme - Paris 8



Au cœur du Triangle d'or, où bat le pouls des élégances parisiennes, un écrin précieux joue la carte de la sérénité pour une halte parisienne discrète. L'Hôtel de Sers est un baby palace à taille humaine alliant le charme intime des anciens hôtels particuliers et le luxe moderne des établissements cinq étoiles de la Capitale. Ancienne résidence du marquis de Sers, parlementaire militaire de carrière, construite en 1880 par l'architecte Jules Pellechet, le bâtiment a subi diverses transformations au fil des âges et des fonctions tout en conservant sa belle identité architecturale fin XIXème. 45 chambres, 4 junior suites, 2 suites panoramiques, 1 appartement de 80m2, l'Hôtel de Sers cache de plaisants secrets que j'ai eu l'occasion de découvrir avec ravissement. Harmonie entre l'élégance haussmannienne et le panache contemporain, ce lieu de vie à l'épure heureuse a su trouver une cohérence entre son histoire unique et la modernité prisée par une clientèle exigeante.












Au début du XXème siècle, l'hôtel particulier du marquis de Sers qui ne comporte alors que quatre niveaux est surélevé de plusieurs étages. Agrandi par la juxtaposition d'un bâtiment, il devient une maison de soins fréquentés par l'aristocratie et la haute bourgeoisie. En 1935, après de nouveaux aménagements, il se fait hôtel de voyageurs, miroir des changements de la société. Cet établissement ancêtre de notre industrie touristique actuelle, propose à ses hôtes chambres, restaurant et service de visites guidées de la ville. 

En 1999, l'établissement, qui porte à ce moment le nom de Queen Elisabeth, est une vénérable institution à dépoussiérer. Il est entièrement repensé de 2002 à 2004 par Thomas Vidalenc un architecte dont la particularité est de célébrer la mémoire et l'histoire des sites sur lesquels il intervient. Dégageant l'architecture d'origine occultée par les ajouts successifs, il fait restaurer la façade XIXème, rend son lustre d'antan à l'escalier monumental menant aux anciens salons de réception de l'hôtel particulier, décloisonne les espaces dans l'idée de rendre sa fluidité aux enchaînements. 

L'Hôtel de Sers, témoin des fastes de la Belle Epoque, retrouve dès lors sa vocation originelle de maison accueillante. Cette conception globale d'équilibre et d'élégance met en valeur l'esprit du lieu, la beauté du patrimoine tout en actualisant les espaces. Harmonie des volumes, lignes épurées, luminosité, sobriété et confort révèlent la contemporanéité de son style. En 2010, l'Hôtel de Sers rejoint l'écurie B Signature Hotels and Resorts. Anne Jousse, présidente du groupe, et Jennifer Boccara, directrice de l'hôtel, insufflent dynamisme et modernité à cet établissement qui devient rapidement un pôle d'attraction pour le monde des arts, de la musique et de la littérature. 











Un précieux tapis fleuve Bochart Toulemonde aux profondes nuances de bleu guide le visiteur le long de la galerie des portraits qui conduit aux différents univers de l'hôtel. Ornée de tableaux d'époque fin XVIIIème, début XIXème siècle, elle les accompagne aux espaces plus récents que sont l'accueil, le bar, le restaurant, le sauna et le hammam. L'ensemble mis en valeur par sa cohérence conjugue authenticité et élégance. La gamme chromatique bleu, chocolat, or est relevée de touches acidulées modernes, shocking pink et jaune citron, les éclats métalliques du chrome.  

Etoffes raffinées, matériaux nobles tels que métal, pierre, tissus, bois, la décoration se fait moderne à travers un mobilier design et des luminaires aux courbes actuelles. Dans le salon bibliothèque, les canapés en tissus effet métal de chez Lelièvre osent la luminosité moirée. Les beaux volumes à l'unité parfaite dialoguent avec ceux du restaurant dont le patio Joséphine, une terrasse sous verrière modulable, pensée comme un jardin d'hiver, est le point d'orgue.

Mur végétal, abondance de fleur, sous le ciel de Paris déjeuners et dîners ont des allures champêtres. Le restaurant gastronomique mené par le jeune chef Emeric Buthigieg propose une cuisine française moderne de haute tenue dont je vous parlais ici. Le brunch dominical bio et l'happy hour au bar qui est des plus intimes séduisent déjà les Parisiens en quête perpétuelle d'originalité.











Dans les chambres, l'attention portée sur l'espace et la personnalisation évoquent l'intimité des maisons particulières. Le mobilier en bois de rose signé Thomas Vidalenc s'intègre aux volumes allant de 25 à 80 m2 pour leur donner une fluidité cosy. Esprit classique français et design contemporain se rencontrent pour des séjours chaleureux.

Epais rideaux de velours, splendides moquettes Badiet, le luxe jamais ostentatoire se fait cocon précieux. Chaque salle de bain pensée comme une bulle bien-être possède ses caractéristiques propres sur le thème faïence et marbre blanc reconstitué. Tout l'équipement high tech absolument nécessaire à nos vies modernes trépidantes est bien sûr présent. Wifi, iPad, écran plat, vidéo à la demande, enceintes iPod, impossible d'être perdu. 










Au tout dernier étage, la splendeur de l'appartement de 80m2 trouve écho dans la magnifique terrasse aménagée de 20m2 qui offre une vue panoramique imprenable sur tout Paris. Salon spacieux aux canapés de velours, mobilier en bois de rose relevé par les touches de chrome modernes, vaste baie vitrée, la lumière et le confort sont au cœur de la conception. Les différents services proposés par l'Hôtel de Sers - salle de sport, conciergerie, hammam, sauna, blanchisserie, voituriers - accompagnent cette délicieuse sensation de luxe subtil et de contemporanéité. 

Etablissement unique, tout à la fois historique et moderne, l'Hôtel de Sers possède bien des atouts séduction. Inutile de résister à ses attraits, il ne vous reste qu'à succomber. Car Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.

Hôtel de Sers
41 avenue Pierre Ier de Serbie - Paris 8
Tél :  01 53 23 75 75



Caroline Hauer, journaliste depuis le début des années 2000, a vécu à Londres, Berlin et Rome. De retour à Paris, son port d’attache, sa ville de prédilection, elle crée en 2011 un site culturel, prémices d’une nouvelle expérience en ligne. Cette première aventure s'achève en 2015. Elle fonde en 2016 le magazine Paris la douce, webzine dédié à la culture. Directrice de la publication, rédactrice en chef et ponctuellement photographe de la revue, elle signe des articles au sujet de l’art, du patrimoine, de la littérature, du théâtre, de la gastronomie.